Dimanche dernier, l’Adrienne a pu voter pour la première fois dans les locaux de son école. Dans la ville où elle est née.
Cette fois, se dit-elle en s’y rendant d’un bon pas, je connaîtrai sûrement plein de gens.
Elle se trompait. Dans la longue queue au bureau 18 (1), à part un ou deux anciens élèves, elle n’a reconnu personne.
Autrefois, on était réparti selon l’ordre alphabétique des noms de famille. L’Adrienne accompagnait soit son père, soit sa mère, qui devaient se rendre dans les deux écoles les plus éloignées l’une de l’autre.
Aujourd’hui, on est dirigé vers le bureau le plus proche du domicile. De sorte qu’au numéro 18 tous les ploucs du quartier se retrouvaient entre eux (2), beaucoup de petites vieilles et de petits vieux, souvent s’aidant d’une canne, et ceux qu’on appelle parfois « des nouveaux Belges ». Ceux-ci suscitant les commentaires de ceux-là:
– Ah oui, eux aussi ils ont le droit de vote hein!
– Ah bin oui, et il y en a sur les listes aussi hein…
– Ah oui c’est vrai.
– Alors c’est normal hein!
le couloir encore vide, la semaine avant les élections
dimanche, la queue allait jusque dehors
pourtant le couloir est fort long
c’est pour ça que nous l’appelons « de lange gang »
(1) bizarrement, de tous les autres bureaux, les gens entraient et sortaient en moins de deux ou trois minutes… Heureusement, l’Adrienne s’était munie d’un livre: elle a eu le temps de terminer la cinquantaine de pages qui restaient.
(2) l’Adrienne se comptant fièrement parmi eux 
surtout que rien dans sa tenue ne la différenciait des autres: elle aussi portait des vêtements qui ont vu plus de dix étés.
Adrienne 
ça ne donne pas envie de voter tout ça 😉
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Faut toujours emmener deux livres…
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tu préfères voter chic, gballand? 😉
mes 50 pages ont suffi, Walrus, surtout que j’étais tout le temps distraite par le public et les bribes de conversation 😉
(deux livres, faut les porter, aussi, je préfère marcher léger ;-))
merci et bonne journée!
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Au bourg, on n’attend jamais.
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Avec plus de 40 % d’abstention en France, je n’ai pas attendu longtemps pour voter… et vu le résultat, je préfère oublier :-((
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c’était un concours de circonstances, à ce bureau-là, les autres n’avaient pas de file d’attente (c’est comme aux caisses du supermarché, tu n’as que rarement la plus rapide ;-))
ne parlons pas des résultats, tout a été dit 😉
merci à vous et bonne journée, il me vient une envie d’apéritif 😉
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Eh bien alors, rétrospectivement, je lève mon verre (d’eau ce jour) à ta santé d’électrice !
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Pour la tenue vestimentaire comme pour les opinions politiques, pas d incartades, j essaie de suivre une ligne de conduite qui corresponde à ma façon de penser.
Bonne soirée Adrienne
Latil
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Vous habitez chez les ploucs? Je ne vous crois pas.
😉
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santé, Joe Krapov!
pareil pour moi, Latil, pas de déguisement 😉
plouc peut être un titre qu’on revendique exactement comme les « gueux » à l’époque de l’Inquisition espagnole, Mme Chapeau 😉
(et comme j’ai dit plus haut: on est toujours le plouc de quelqu’un 😉 vous en trouverez toujours qui se croient plus chic et plus branché que vous ;-))
merci et bonne soirée!
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Même à l’époque où j’habitais en ville, jamais je n’ai attendu pour voter… Quant à dimanche dernier, ceux qui avaient besoin d’un livre étaient sans doute les assesseurs du bureau de vote du village qui était bien désert !
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sur les 5 isoloirs du bureau, trois étaient inoccupés, donc il est évident que la queue allait grandissante, Ma’ 😉
bonne journée!
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