Il a placé son chevalet de façon à voir le paysage de prairies, de haies et de murs, avec les moutons grisâtres qui paissent et quelques agneaux couleur de lait.
Ce serait plus simple de travailler d’après une photographie, mais il aurait l’impression de jouer faux, de peindre une falsification de la nature.
Et puis, surtout, il a besoin d’être sorti de chez lui. Pour voir le disque rougeoyant du soleil descendre doucement derrière la colline. Pour entendre les étourneaux lancer leurs cris de ralliement avant de s’abattre dans les grands arbres. Pour oublier qu’il sera bientôt une épave.
Entre ‘jadis et naguère‘, il maniait avec ardeur ses ciseaux de sculpteur. Aujourd’hui il a du mal à tenir la rampe pour monter les trois marches de sa maison.
Ou un pinceau.
***
Photo prise en Irlande en avril 2015 – Ecrit pour 13 à la douzaine avec les mots imposés suivants: 1 lait 2 falsification 3 chevalet 4 photographie 5 ciseaux 6 épave 7 lancer 8 disque 9 mouton 10 naguère 11 rampe 12 paysage et le 13e pour le thème : observation
La plus grande virtuosité est celle qui ne se voit pas. Bravo Dame Adrienne et bonnes vacances.
J’aimeJ’aime
merci, Nicole, bonne journée!
J’aimeJ’aime
On vous imagine à Berlin, vous nous plongez en Irlande…
Bravo pour ce nouveau « devoir » et bonne journée.
J’aimeJ’aime
j’ai tout le temps de faire des devoirs le matin, ma mère et monsieur Neveu ne veulent pas se lever avant huit heures 😉
merci et bonne journée à vous aussi!
J’aimeJ’aime
Impressionnant ! Si le jeu consistait à retrouver les mots imposés en lisant ton texte si fluide, j’en serais bien incapable.
J’aimeJ’aime
merci Walrus 🙂 je cherche toujours une histoire qui les masque 🙂
bonne journée!
(aujourd’hui tous les « highlights » au programme, Reichstag, Brandenburger Tor etc)
J’aimeJ’aime
Y aura-t-il des moutons à Berlin?
merci pour ce joli texte, bonnes visites, un beso
J’aimeJ’aime
à Berlin il n’y a que des ours: les policiers, les serveurs, les gardiens de musée, les agents de la sécurité et les ours en bois, en plastique, en pierre … 🙂
J’aimeJ’aime
Il a raison : il ne faut jamais rien arrêter !
Bonnes visites !
J’aimeJ’aime
merci!
ni hier ni aujourd’hui nous n’avons vu aucun Berlinois qui faisait son boulot avec le sourire: je les plains!
J’aimeJ’aime
« il aurait l’impression de jouer faux » Tout comme vos textes ils ne donnent jamais l’impression de jouer faux, ils donnent l’impression d’être réels. Bon séjour…
J’aimeJ’aime
merci!
(j’exagère, j’ai tout de même réussi à faire sourire la dame qui contrôlait nos cartes d’identité au Reichstag: sur celle de monsieur Neveu, il a dix ans… aujourd’hui c’est un grand barbu… elle a failli ne pas le laisser entrer)
J’aimeJ’aime
Mais c’est qu’il est émouvant, ce texte! On s’apitoie sue ce pauvre artiste!
Bonne soirée,
Mo
J’aimeJ’aime
merci Mo 🙂
bonne soirée!
J’aimeJ’aime
L’histoire de toute une vie ….
J’aimeJ’aime
c’est vrai 😉
J’aimeJ’aime