Vous qui connaissez l’affection particulière de l’Adrienne pour les vieilles cheminées d’usine qui émergent du paysage urbain, vous comprendrez sa stupeur – et ses tremblements – quand un matin tôt de la mi-décembre, en se rendant à l’école, elle a vu cet engin en train de déchiqueter l’ancienne usine textile qui avait toujours été bien cachée derrière d’épaisses haies et de grands arbres, dont un très beau noyer et un immense saule pleureur.
Deux jours plus tard il ne restait que des gravats.
Et le vendredi avant Noël, place nette était faite pour pouvoir remplacer cet exemple de patrimoine industriel par de grands ensembles d’appartements, sur le site désormais pompeusement appelé ‘PARC’.
Bien sûr, on ne peut pas tout garder, tout conserver.
Bien sûr, il en reste encore.
Mais comme disait grand-mère Adrienne: qui donc va venir habiter dans tous ces appartements qu’on ne cesse de construire?
La réponse est venue presque aussitôt, par un petit type mal fagoté ne se déplaçant que sur une vieille bicyclette rouillée:
– Vous avez vu? Ils y ont commencé! Je me suis acheté un appartement, là!
Adrienne 
C’est la même chose partout. En face de chez nous, on a aussi rasé pour reconstruire du neuf.
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parfois il y a aussi de beaux projets, comme celui dans lequel la vieille cheminée a été retapée et conservée 🙂
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D’un autre côté, c’est ça ou rogner encore un peu plus sur les terres agricoles (ou la forêt)
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ou retaper les vieilles petites baraques comme la mienne 😉
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Dans une résidence précédente nous étions accueillis par un four à porcelaine, fabrication emblématique de la ville et c’était bien !
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oui j’aime aussi ce genre de choses 🙂
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Détruire, reconstruire, un rythme à deux temps que notre société libérale utilise frénétiquement… pour le meilleur ou pour le pire ? 😉
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pour ma maison aussi, monsieur l’entrepreneur disait que le mieux ce serait de la « strippen » (verbe qui veut dire dénuder) parce qu’alors on peut faire « du beau travail » (isoler, tout mettre à neuf…)
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En Lorraine, ce sont les squelettes des chevalements des mines de fer qui dominent le paysage quand elles ne sont pas démontées.
Les rangées de petites maisons collées les unes aux autres se sont pour certaines écroulées (affaissement minier).
Et surtout, surtout le vide des rues si bruyantes….
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oui les paysages de nos industrieuses années 1900 changent ou disparaissent et bien sûr on ne peut pas tout garder ni faire de nos régions des musées à ciel ouvert…
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Je me rappelle en 1970, entre les rues Rambuteau, Saint Martin, Beaubourg et Saint Merri, la transformation d’un îlot d’immeubles insalubres en un vaste parking sauvage.
Puis la transformation de ce parking en un énorme bâtiment que le quartier appela longtemps « La cuisinière » ou « La raffinerie ».
Puis, quelques cinq ans plus tard avoir été effrayé après avoir entendu une rumeur disant qu’on allait sans doute abattre Notre Dame car elle gâchait la perspective qui allait du Centre Beaubourg au Panthéon…
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c’est vrai que nos villes sont parfois les victimes de modes et qu’on ne sauve ou restaure que ce que le goût du jour trouve beau 🙂
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Surtout, surtout… A quoi ça sert qu’on se décarcasse si au bout du conte il ne reste rien ? 😉
Bon voyage et bonne nouvelle année quand même !
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merci Joe et très bonne année à toi et à ta famille aussi, sans oublier la famille Mandoline 🙂
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De plus en plus de sites, genre vieilles usines, hangars qui en valent la peine sont réhabilités joliment quand même un peu partout je lis et vois…non?
Bon début d’année, même avec le nez surgelé dame Adrienne!
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oui c’est vrai il y a aussi de beaux recyclages 🙂
merci chère Colo, hier j’ai eu l’usage de mon pantalon imperméable mais j’ai failli m’envoler 🙂
bon premier de l’an à toi aussi!
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Bises
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bises et bonne année, chère Berthoise!
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Un pincement au coeur. « Parc », c’est attirant, combien d’étages prévus ?
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je ne sais pas, trois il me semble… je devrais vérifier (mais je ne vois pas ça dans le ‘paysage’ de ma rue… on s’habituera, sans doute ;-))
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Ah oui, au fait…
Bonne année !
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merci! bonne année à vous deux et à votre famille aussi!
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C’est navrant mais comment l’éviter?
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les promoteurs sont rarement les perdants, j’ai eu un beau-frère qui l’était et s’en vantait…
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