La toute première fois que l’Adrienne a reçu des fleurs, c’était pour ses 18 ans.
Un magnifique bouquet de lilas blancs d’une adorable voisine dont elle a déjà parlé ici et ici.
Une gentille dame. Vraiment. L’Adrienne aurait bien épousé son plus jeune fils, rien que pour entrer dans cette famille et avoir une si adorable belle-maman 🙂
Par hasard, l’Adrienne la rencontre et a avec elle une conversation bizarre, à propos de lilas blancs qu’elle devrait avoir reçus mais qu’elle n’a pas vus.
La voilà triplement touchée, d’abord parce que quelqu’un a pensé à son anniversaire, ensuite pour ce bouquet, le tout premier de sa vie, et justement elle adore le lilas, son parfum, tout ça, la gentille dame le savait…
L’Adrienne a peur de comprendre ce qui s’est passé avec « son » bouquet:
– Oh! dit sa mère, ces lilas blancs? je les ai donnés à Gisèle.
***
Merci au Goût-des-autres pour son devoir du Goût N°5: J’aime le lilas. Et vous ? Qu’avez-vous à raconter sur le lilas ?
Votre mère est extraordinaire.
Pas de bouquet chez moi. Mon mari éternue dès qu’il voit des fleurs dans la maison.
😉
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ah dommage!
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Tous ces souvenirs imprimés en nous qui ressurgissent à la faveur d’un « devoir » …
Fort émue par votre récit de ce matin. 😉
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merci Nicole! les lilas blancs du Goût me donnent une pensée émue pour cette chère Madame Henriette
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Incroyable !
Autofiction, hein ? Rassure-moi.
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une histoire vraie de vraie, je n’ai même pas changé le prénom de celle qui a reçu « mes » fleurs
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Jenny habitait une maison ceinte de hauts murs, pour voir la rue, elle grimpait dans le lilas et c’est toute auréolée de blanc qu’elle me lançait quand je passais sous ses yeux « Bonjour, vous ! »
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joli souvenir 🙂
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Mouais, j’aurais peut-être dû ajouter que c’est à cet instant précis que je devenais brutalement rouge, sourd, aveugle et surtout muet ! 😉
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elle a dû trouver ça terriblement craquant 😉
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Mais qui est cette Gisèle ?
C’est quand même gonflé de donner « ton » bouquet à quelqu’un d’autre !
Evidemment, comme chaque fois, tu dis plus en un demi-écran que moi en un écran et demi.
Je suis jaloux…
(c’est là que je me rends compte que je suis un Latin, qui doit dire beaucoup alors que toi la Nordique, tu es
beaucoup moins prolixe pour exprimer autant. 😉 )
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je crois qu’il y a des prolixes et des concis au Nord comme au Sud 😉
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Important : se méfier des mères et de celles qui, une fois belle-mère se transforment )
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Madame Henriette est restée jusqu’à la fin la plus charmante des femmes, ses belles-filles n’ont pas eu à s’en plaindre 🙂
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Et tu aimes toujours le lilas 😉
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oui 🙂 j’en ai planté un dès que j’ai eu un jardin 🙂
faudra que j’en replante un ici aussi…
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Plus ça va et plus nous nous éloignons de la relation filiale idéale mentionnée dans la chanson « Les Roses blanches » (je vous épargne son écoute !). Il faut dire aussi qu’avec une telle « mother » c’est le monde à l’envers !
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ne me parle pas de cette chanson, combien de fois ma mère a demandé qu’on la lui chante, mon frère et moi!!!
en voiture sur la route des vacances, tôt ou tard, paf! et maintenant chantez-moi les roses blanches…
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Dommage que l’histoire n’ait pas pu se conclure avec son jeune fils !
Quant au geste de ta maman…
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oui je sais 😉
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Belle histoire, le Goût et toi avez raconté vos souvenirs, j’ai donné dans la fiction.
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oui j’ai lu 🙂
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Adrienne, j’en ai eu les larmes aux yeux…
J’ai, moi aussi, une… reine-mère…🙄 (« c’est inutile d’inviter des amis pour ton anniversaire – le 26 mai – personne ne viendra… » ).
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ah oui, une reine-mère, comme c’est bien dit 🙂
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Les mères ont parfois de ces désinvoltures, et les voisines de ces attentions … nos vies sont ainsi faites de hiatus et de faux pas…
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oui, soyons indulgents 😉
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Comme plantes à ta maman, on pourrait lui offrir des « coussins de belle-mère », car elle semble proche de l’image traditionnelle des belles-mères…
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j’ai eu une excellente belle-mère, qui me serrait fort contre son cœur 🙂
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C’est bien pour cela que je parlais de l’image « traditionnelle ».
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Ça, c’était vache quand même!!!!!
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ça m’a fait beaucoup de peine
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Si ta mère a fait semblant d’oublier que ce bouquet t’était destiné pour tes 18 ans, ce geste délibéré révèle beaucoup de dépit ou de ressentiment. Pour ma part, je sais que nous sommes passées à côté l’une de l’autre sans nous rencontrer, ma mère et moi. Maintenant qu’elle est partie (à 97 ans) et que je n’ai plus peur d’elle, que j’aimerais la retrouver pour qu’on s’explique enfin !
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je comprends… mais je crains que ce ne soit un dialogue de sourds…
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Tu as une mémoire qui m’épate – je serais bien incapable de dire qui m’a offert des fleurs en premier !
Pour le reste, j’avais envie d’écrire : « la v… ! »
Il y avait un lilas blanc dans le jardin de mon enfance, ma mère en faisait des bouquets. J’aime le parfum du lilas, mais les parfums trop marqués me gênent à l’intérieur. Premier bouton de fleur à l’anémone du Japon, j’espère qu’il s’ouvrira avant mon départ. Bonne soirée, Adrienne.
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je crois que si j’avais un lilas dans le jardin, j’hésiterais à en couper plus de trois grappes (je n’en ai jamais beaucoup coupé, j’allais les humer dans le jardin ;-))
mes anémones Honorine Jobert sont en pleine floraison depuis un petit temps, déjà.
merci Tania, bonne soirée!
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J’en suis tellement attristée pour toi !
Que peut-il se passer dans la tête d’une mère pour agir comme cela?
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cette question-là, c’est le mystère auquel je me heurte depuis toujours…
bises Loulou
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Si je le pouvais, je t’offrirais bien un bouquet de lilas… (l’intention y est, et c’est un peu compliqué à réaliser, mais je sais que cela ne répare pas, hélas…)
Dans un autre style, j’avais l’habitude de téléphoner à ma mère pour lui souhaiter une bonne fête le 15 août… Elle m’en souhaitait une aussi. Jusqu’au jour où à part le merci, le silence me répondit. Bêtement (comme je suis) je lui ai demandé et tu ne m’en souhaites pas une aussi? « Non » m’a-t-elle répondu, puisque tu n’es pas catholique… C’était assez bizarre, comme réponse, et de toute façon pas très gentil. Dès lors, le 15 août, je me suis évidemment abstenue de lui souhaiter une bonne fête. Ou sa fête.
Entre autre anecdote, bien que chez elle – c’était une disposition d’esprit générale – personne n’échappait à ses piques. Ou à ses colères.
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Et alors, j’espère que ce n’est pas Gisèle qui a épousé le plus jeune fils de madame Henriette !
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Donne-moi l’adresse de ta mère : j’ai une plante à lui offrir, des « senseveria » = langue de belle-mère !
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