H comme Henri Beauvillard

henri b

« C’est grâce à Henri Beauvillard, dit le professeur émérite, botaniste, spécialiste en microbiologie, que j’ai appris des choses sur le corps humain. Mes parents avaient son livre « De geneesheer der armen » (1) et je l’ai dévoré en cachette. »

Voilà qui fait sourire l’Adrienne parce que ça lui rappelle meilleure-amie-depuis-l’âge-de-trois-ans, dont la maman tenait caché dans un buffet – caché, croyait-elle – un épais ouvrage médical à couverture sombre, où meilleure-amie-etc, qui à l’époque n’avait pas encore de petit frère, avait découvert – et voulait faire partager à Mini-Adrienne – ce qui différenciait physiquement l’homme de la femme.

Ce brave docteur Beauvillard le savait bien, vu qu’il précise en première page de son ouvrage, en guise de pub pour un autre de ses écrits:

« TRAITÉ DES Maladies Secrètes & Contagieuses DANS LES DEUX SEXES

Vu le caractère confidentiel de ces maladies, nous n’avons pu en parler plus longuement dans le Médecin des Pauvres, qui est lu par tous et se trouve même entre les mains des enfants.

Mais les personnes qui désirent avoir des renseignements complets sur ces terribles maladies peuvent nous demander l’ouvrage intitulé Traité des Maladies secrètes, etc, prix franco, 2 fr. 50. (Envoi discret.) »

Bref, nil novi sub sole 😉

Dans sa conférence (2), il s’agissait bien sûr de son domaine à lui: les plantes.
De leur classification au travers des âges.
Et du problème de savoir de quelle plante on parle, dans les écrits anciens, vu qu’il n’y avait ni classification, ni description, ni illustration.

***

(1) sur Gallica on peut lire l’ouvrage en ligne en français, « Le médecin des pauvres« , d’où vient l’illustration ci-dessus: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455234c.texteImage 

(2) Sa conférence était, semble-t-il, basée sur un des nombreux ouvrages qu’il a publiés, De historia naturalis, et dont on peut lire les premières pages ici.

21 commentaires sur « H comme Henri Beauvillard »

  1. Aussi étrange que cela puisse paraître, chez mes parents le dictionnaire médical et ses horreurs était accessible mais pas le vieux catéchisme de mon père, c’est ce dernier que je lisais en cachette …

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  2. Je pense qu’il devait se trouver un ouvrage de ce genre dans beaucoup de maisons. Mes parents en possédaient un aussi en tout cas. Ceci tend à prouver l’efficacité des démarcheurs à domicile. Ces mecs qui parvenaient à vous convaincre que vous ne pourriez survivre sans un exemplaire de l’encyclopédie Quillet !

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    1. ils avaient des arguments imparables: les enfants! soit leur santé et leur avenir, soit leur formation intellectuelle et leur avenir… devant le démarcheur, qui voudrait passer pour une mauvaise mère 😉

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    2. Oh Walrus, vous me rappelez cette géniale encyclopédie Quillet, avec ses formidables planches d’illustrations ! L’encyclopédie de mon enfance, que je regrette un peu de ne pas avoir conservée.

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  3. Oui, oui, ces encyclopédies avec des dessins où, entourées d’une amie et/ou sœur, ont découvrait les zizis et autres parties intimes. En cachette.

    Feuilleté « Le médecin des pauvres », en me disant que c’est de l’homéopathie sans le nom….merci pour le lien.

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    1. Tout pareil chez moi. Et c’est ma sœur ainée qui m’a fait découvrir la page ‘anatomie’ avec le monsieur tout nu. Il y avait aussi l’écorché juste à côté qui m’impressionnait beaucoup!

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