U comme uniforme

Si par extraordinaire vous trouviez un jour à votre porte deux olibrius en jaune fluo, un grand maigre coiffé à la Tryphon Tournesol et un petit gros qui vous surprend par sa ressemblance avec Oliver Hardy, n’y voyez rien de louche ou de bizarre et faites-leur confiance. Ce sont deux fantastiques techniciens de chez Proximus.

Chaque problème est unique et il faut chaque fois innover: le câble est trop en surface, à l’intérieur il est quasiment inaccessible et les ouvriers qui refont la rue prétendent ne pas savoir ce qu’ils en ont fait. Bref, il faut de l’idée.

Ils sont dans votre bureau et examinent la situation.

– Il n’y a pas longtemps que vous avez ce piano, dit Oliver Hardy. Je le vois aux petits plastiques qu’il y a encore autour des pédales.

Vous riez. Bien vu!

Puis il vous laisse un peu interloquée quand il vous raconte que lui aussi joue d’un instrument. Qu’il joue dans un groupe. Qu’il suit des cours pour un deuxième instrument. Et que Tryphon Tournesol est musicien, lui aussi.

Quand tout remarche et qu’ils partent de chez vous, vous leur dites que vous aviez l’intention de passer à Telenet, mais qu’ils vous ont réconciliée avec Proximus 🙂

***

photo du professeur Auguste Piccard, qui a inspiré à Hergé le personnage de Tryphon Tournesol (source de la photo wikipedia)

écrit pour Les petits cahiers d’Emilie (merci Emilie!) avec les mots imposés suivants: extraordinaire – fantastique – bizarre – orignal – tournesol – olibrius – unique – visionnaire – surprendre – innover – idée – interloquer

(on pouvait en laisser tomber, ce que j’ai fait :-))

43 commentaires sur « U comme uniforme »

  1. Une rencontre qui fait du bien, aucun doute. Peut-être ne prenons-nous que trop rarement le temps de parler musique ou passions avec les techniciens, avec les autres en général…je vais y penser aujourd’hui, par exemple à ce qui peut bien intéresser notre désagréable postière:-))

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  2. C’est super chouette ces échanges inattendus.
    C’est là qu’on s’aperçoit qu’il suffit d’avoir une oreille attentive pour apprendre d’inconnus des choses qu’ils n’auraient jamais dites à leur médecin…
    On a tous besoin de parler aux autres et de dire ce qui nous plaît ou non.

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      1. bien vu, Mme Chapeau 🙂
        il y a toujours un gugusse qui propose un mot ‘pas possible’, ce qui oblige 1.à en faire le moteur du texte (solution choisie par plusieurs participants, qui ont fait de l’orignal un protagoniste de l’histoire) ou 2.à recourir à un cliché (ex.: si le gugusse propose ‘trique’ cinq participants sur six écriront ‘… comme un coup de trique’ 3. à le poser quelque part comme un coup de poing dans la figure.
        si je n’arrive pas à faire un tour de passe-passe (comme hier avec le marouflage!!!) je préfère ne pas participer.
        donc ici j’étais bien contente d’avoir la permission de laisser tomber ce qui ne convenait pas 🙂

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      2. Hier, le « marouflage » était parfaitement placé.
        Je ne l’ai pas dit, mais j’aurais dû.
        Alors, bravo pour vos deux textes où les mots imposés ne se remarquent pas.

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  3. Pour jouer d’un instrument de musique il faut être branché (surtout si c’est une guitare électrique).
    Pour en pratiquer deux, carrément il faut avoir la fibre (musicale) !

    Bon week-end, Dame Adrienne !

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  4. je fais partie de ceux (y en -a-t-il d’autres ? je n’ai pas eu le temps de lire tous les textes) qui ont choisi l’ORIGNAL comme principal protagoniste ! 😉 Ceci n’étant qu’un jeu, pourquoi pas ?
    J’ai quand même lu deux fois ton texte pour retrouver les mots imposés (sauf un 😀 ) car il était si bien écrit que j’en avais oublié « l’atelier » et ses légères contraintes. 😀
    Bravo.

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