L’Adrienne devrait cesser de s’inquiéter pour la peinture qui s’écaille sur la façade, pour les taches noires d’humidité dans le bureau – malgré les injections par une firme spécialisée, photo 1 – , pour le papier peint qui se décolle dans les toilettes et le salon, pour tout ce qui est brisé, abîmé, cassé ou manquant: il paraît que c’est la dernière mode.
Car même l’instagrammable est donc sujet aux variations de la mode et l’ère du clean, du léché, du parfaitement lisse serait passée.
C’est en tout cas ce qu’affirme le magazine féminin que lit la mère de l’Adrienne, et il lui a même trouvé un nom, une référence et des origines au-dessus de tout soupçon: c’est le wabi-sabi.
L’adepte du wabi-sabi, affirme-t-on, aime la peinture écaillée, les taches de peintures, les petits trous dans le mur. Ce qui est vieux, usé, imparfait.
Tiens, se dit l’Adrienne en montant se coucher, le plancher à l’étage, il est drôlement wabi-sabi!
Notre maison souffre du même genre de défauts. Pratiquerais-je le wabi-sabi sans le savoir?
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Nous venons de le découvrir… Mais saurons-nous nous en contenter ?
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Ton article ne manque pas de piquant, comme le wasabi !
Quoi, j’ai mal lu ? Mes yeux doivent être victimes du wabi-sabi…
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Le wabi sabi nous permet d’accepter certaines imperfections dans notre intérieur ! pourquoi pas 😉
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Oui, ça me semble positif 🙂
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Tu viens de me faire découvrir quelque chose : Je suis « wabi-sabi »…
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Je suis,tu es, nous sommes 😉
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It’s required since nothing is perfect.
😉
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Un reportage montrait des « bols anciens, abîmés et réparés selon la technique du kintsugi' » avec leurs « cicatrices recouvertes d’or où l’imperfection est mise en valeur », c’est la version luxueuse du wabi-sabi.
Même dans un appartement récent, où l’on s’attend à une longue période sans problème de ce genre, la perfection n’existe pas et certains ennuis ne trouvent pas de solution durable, ce n’est pas une mode, c’est la vie.
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oui j’ai vu ces versions de luxe, avec les bols ébréchés sertis d’or 🙂 et ça me fait rire parce que… imagine les vieilles tasses Bosch de ma grand-mère, j’ai une unique assiette assortie qui reste miraculeusement entière bien qu’elle ait l’air d’être cassée en trois (depuis toujours! c’est pas moi, M’sieur!)
(et pour ce qui est de la mode… tu me connais 😉
et tu connais les magazines féminins, faut toujours refaire du neuf avec du vieux)
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Perso, je suis plutôt doué pour faire du vieux avec du neuf 😦 … Mais merci pour la découverte de ce wabi-sabi : je vais à nouveau pouvoir me regarder dans un miroir, en me disant que je suis simplement à la mode 😉 .
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« …vieux, usé, imparfait. »: c’est tout moi! (surtout imparfait)
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on dirait bien que nous sommes déjà quelques-uns à nous reconnaître 😉
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Avez-vous remarqué que lorsque le « wabi-sabi » commence à frapper à un endroit, il en profite pour étendre son empire sur d’autres que vous croyiez sains ?
Un peu le même processus qu’avec les appareils ménagers : si l’un d’eux se permet de vous lâcher, les autres le suivent tels des moutons de Panurge!
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absolument!
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Comme à la maison 😉
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sans blague, toi aussi?
je me souviens de tes billets sur ta cuisine peinte en jaune clair 🙂
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Et dire qu’on s’échine à tout entretenir au point qu’une voisine blague Marc en disant qu’il est né un pinceau à la main… 😉
Le problème avec cette mode du wabi-sabi c’est que quand elle aura passé (toutes les modes passent un jour), il y aura un énorme travail de rattrapage! 😉
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très juste, vu que « la mode, c’est ce qui se démode », on en a pour un an à peu près à être dans le vent 😉
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Eh bien voici un vocable très trendy que je m’en fais utiliser ici et là 🙂
Chez une amie romaine il y a, dans le vieil appartement romain familial (avec la terrazza et tout et tout…) un reste de très vieille et très belle tapisserie dans un coin, entouré de peinture, qui s’obstine à dire « j’étais là »… C’est d’un beau, d’un chic, d’un émouvant…
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oh oui, je vois très bien ce que tu veux dire!
(mais pourquoi est-ce chic et émouvant à Rome et pas chez moi ;-))
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Dire que j’étais à la mode sans le savoir, merci Adrienne.
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you’re welcome 😉
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Ces magazines sont du genre à jacter un drôle de wabi-sabir !
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mon magazine informatif flamand en connaît un bout aussi, j’ai de quoi remplir ma rubrique K avec K comme katakurushii, K comme kodawari, K comme kawaii et K comme knuffelcafés 🙂
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Mince alors ! J’ai raté la mode en ne voulant pas habiter au moulin du cousin !
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pas d’inquiétude! l’an prochain la mode aura changé 😉
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Je viens de lire ce terme wabi-sabi à propos du livre de Kawabata, Kyoto.
As-tu remarqué que quand on découvre quelque chose, on le rencontre souvent partout, après ! Je ne crois pas que ce soit dû au hasard mais plutôt au fait que si l’on ne connaît pas, on n’y prête pas attention, le mot glisse à la surface de la conscience. ( ?)
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oui apprendre à voir (ou apprendre à connaître) permet de découvrir plus que ce qu’on voyait (ou connaissait) avant, que ce soit en peinture, en musique, en littérature, en tout, en fait, même dans le comportement humain 🙂
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