7 comme 1907

Le 19 novembre 1907, l’écrivain préféré de Walrus a l’honneur de trois colonnes en première page du Figaro pour y donner ses Impressions de route en automobile.

Style et contenu sont fort différents – évidemment – du même genre d’exercice réalisé par René Boylesve (voir ici). Il faut dire qu’entre 1894 et 1907, ces drôles de machines ont eu le temps de faire quelques progrès, non seulement au niveau de la mécanique mais aussi en ce qui concerne le confort des voyageurs.

Et le voyage de Proust est un peu moins téméraire que les 600 km prévus par Boylesve et ses amis: son chauffeur, Alfred Agostinelli, doit le conduire de la côte normande – probablement Cabourg – jusqu’aux environs de Lisieux. Même pas 40 km.

Ce qui leur prend tout de même de nombreuses heures 😉

Ceux qui voudraient lire le texte entier plus facilement que sur cette page du Figaro le trouveront ici.

25 commentaires sur « 7 comme 1907 »

  1. Et ça durait d’autant plus longtemps qu’il avait l’habitude de se coucher de bonne heure.
    Parfois sa bougie à peine éteinte, ses yeux se fermaient si vite qu’il n’avait pas le temps de se dire…
    Inutile de dire qu’aller de Combray à Cabourg, même en passant chez Swann, ça prenait un moment. 😉

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  2. On en rêve, de cette cathédrale de Lisieux plongée dans l’obscurité à la tombée du jour…
    Merci, Adrienne, pour ce beau texte.
    Quant au message d’Hheure-bleue, je me suis régalée il y a quelques années avec « En caravane », d’E. von Arnim, peut-être est-ce ce livre auquel il est fait allusion ?

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    1. et l’ingénieux Alfred qui dirige les phares vers la façade pour que Marcel puisse en admirer les détails, malgré le soir qui tombe 🙂
      merci, nous verrons si Heure-Bleue revient avec la réponse!

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  3. En lisant, il me vient des odeurs de campagne fraîche et de cambouis surchauffé. Et cette distorsion du temps, où la vitesse semble immobile, et qu’on ne conçoit que plus tard, le but atteint, je l’ai éprouvée … en avion. Autres temps, autres moeurs …

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  4. Je ne vais pas cacher le plaisir que j’ai en lisant ce texte;
    Rien à faire, j’aime Proust et la lenteur, la longueur de ses phrases minutieuses qui détaillent, comme ici,le tableau qu’il a sous les yeux.

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      1. Ah, quel beau texte plein de mouvement et de sensations ! Il m’a rappelé ces retours de chez mes grands-parents, le dimanche soir, quand je m’émerveillais à l’arrière de la voiture de voir comme la lune nous suivait, se cachait, réapparaissait…

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