Réflexion faite, se dit l’Adrienne en relisant son billet d’hier, je souffrais déjà d’insomnies quand j’étais petite, envahie par une foule de peurs diverses.
Comme celle, très claustrophobe, de se retrouver coincée dans un étroit tunnel sous la terre.
D’être convaincue de la présence de Peitie Baboe dans la chambre, grâce à son don d’invisibilité.
D’être oubliée dans un endroit inconnu, quand emportée par sa curiosité insatiable – ou sa grande distraction – elle se serait trop éloignée de ses parents.
Puis somnoler et se réveiller brutalement, une boule dans la gorge, avec la sensation d’être devenue invalide, incapable de bouger les jambes, de faire un seul pas pour échapper à ses poursuivants.
Et pleurer doucement sous son drap, parce qu’un fois de plus elle a attendu en vain un baiser du soir.
***
texte écrit pour les Plumes d’Emilie – merci à elle! – avec les mots imposés suivants: INSOMNIE – INVISIBILITÉ – PEUR – INVALIDE – RÉFLEXION – FOULE – ÉQUATION – OUBLIER – CURIOSITÉ – BOULE – TRAIN – TUNNEL – ATTENDRE
Sur les photos, les deux Adrienne, la version mini et la vraie, ma grand-mère, dans son jardin plein de fleurs.
Merci Emilie et tous les autres gentils organisateurs de jeux verbaux sur nos blogs, au train où vont les choses ce sera bientôt le seul plaisir encore permis – et non, je n’utilise pas le mot équation 🙂
Bravo pour votre texte. Pour le mot équation, de jolies courbes circulent sur la Toile mais on ne parle pas de leurs équations, on veut juste les aplatir (flatten the curve).
https://healthblog.uofmhealth.org/wellness-prevention/flattening-curve-for-covid-19-what-does-it-mean-and-how-can-you-help
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Oui, mais je n’avais pas envie de faire allusion à ces équations-là 😉
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Que c’est beau ! tu pourrais l’intituler « première gorgée de sirop et autres plaisirs minuscules » , tu pourrais même dire « sirop amer » ça irait mieux pour parler des peurs 😉
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premières gorgées de peurs enfantines 😉
merci PatchCath!
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Je me suis fait la même réflexion que toi Patchcath ! Bravo Adrienne !
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merci Lydia!
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😉
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L’enfance est un monde bien étrange, à revisiter, sans nul doute, afin de comprendre…
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il y a des liens avec ce qu’on est devenu, c’est sûr 😉
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Ceci explique cela…
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sans doute 😉
depuis l’enfance je me suis appliquée à vaincre mes peurs 😉
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Hello Adrienne et ravie de te lire
Certaines peurs enfantines (injustifiées) sont indélébiles et parfois même laissent des cicatrices…
Bon weekend
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comme petit enfant on est à la fois fasciné et craintif pour tout ce qui appartient au domaine de l’irrationnel (moi en tout cas je voulais tout savoir et tout comprendre et en même temps imaginer toutes sortes de contes ;-))
merci, bon week-end!
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Et tu n’avais pas un loup qui vivait sous ton lit. Le mien m’obligeait à tout bien couvrir, les mains, les oreilles, c’est important de couvrir ses oreilles, les loups en sont friands.
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non, jamais eu peur du loup 🙂
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Et ne laisser que les pieds de son frère sur la photo, ça veut dire quoi, hmm ?
Tous les enfants ont ce genre de frayeurs, moi c’étaient les ombres mobiles projetées sur les murs (entre autres)
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c’est rapport à la vie privée de personnes vivantes, à côté de moi il y a ma mère avec le petit frère sur les genoux 🙂
(bien que je l’aie montré une seule fois, à la mer en cuistax avec le cousin :-))
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Même en passant Google en mode néerlandais, je n’ai pas réussi à en apprendre plus sur peitie baboe (à peine que les nurses indonésiennes des enfants des colons néerlandais s’appelaient « baboe »).
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ça doit être très local, c’est le voisin Oscar qui nous faisait peur avec ça
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Les blessures d’enfance sont indélébiles et conditionnent notre vie d’adulte, ça c’est certain.
Mignonne Adrienne avait-elle donné un nom à sa poupée et lui confiait-elle ses secrets ???
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oh oui je me souviens très bien de cette poupée, je me souviens de son odeur (que j’aimais beaucoup ;-)) et de la douceur de ses cheveux 🙂
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Oh la pauvre !
Je te plains de tout mon coeur !
Tout à fait égoïstement, tu me rappelles mes premiers jours de pension où le dortoir était troublé la nuit par des pleurs venus d’ici ou là.
.
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surtout si à l’époque on était en pension pour plusieurs semaines!
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Quel dommage d’avoir eu si peur petite alors qu’on était si mignonne avec ses soquettes blanches!
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sur cette photo-là je suis heureuse, j’ai toujours énormément aimé ma grand-mère, d’ailleurs à cette époque-là je l’appelais maman 😉
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Le loup noir avec des yeux verts dans la chambre : quand j’appelais au secours ma mère montait me voir mais cette sale bête de loup devenait invisible dès que maman allumait la lampe ! J’avais alors 3 ou 4 ans…
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ah! quel farceur, celui-là 🙂
et après dans la vie vous n’avez plus eu peur de rien!
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Avec toutes ces fermetures de lieux où les gens se rassemblent, je me demande si ce ne sont pas les adultes qui ont encore plus peur que les mômes de vivre dans ce monde de fous où l’ on ne comprend pas toujours tout !
« Résiste, prouve que tu existes ! »
Allez, je vais renourrir mon blog dès demain !
Bon week-end à toutes et à tous !
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ça ne fait pas peur aux jeunes, j’ai pu le constater hier en revoyant mes élèves de l’an dernier 😉
(et en lisant les rezosocios!)
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J’ai lu que nos phobies viennent de notre histoire familiale, pas uniquement nos parents, toute notre lignée, tu imagines.
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oui, la première fois que j’ai entendu parler de ça j’ai été très sceptique (je suis une sceptique avec majuscule ;-)) mais plus j’apprends de choses sur le cerveau – y compris celui du nouveau-né ou du bébé dans le ventre maternel – etc etc…
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Moi, j’ai développé une peur irrationnelle des oiseaux, après que l’un d’eux soit venu voleter sur mon lit d’enfant. Je traversais la rue pour ne pas croiser un pigeon sur le trottoir 🙂
Mes premières années d’enseignant ont été, de ce point de vue, assez pénibles: l’école était pleine de pigeons, et quand j’en croisais un dans un couloir, … je faisais demi-tour, impossible de l’affronter.
Aujourd’hui, ça va mieux, je ne traverse plus, mais je me tiens toujours à distance …
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ah oui, les peurs sont irrationnelles, c’en est un bel exemple, merci!
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Tu me rappelles les peurs de mon enfance, les nombreux cauchemars, mais tout cela s’évanouit en regardant ces deux jolies photos si émouvantes.
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je suppose que partout dans le monde les petites filles ont le même genre de peurs 🙂
merci Tania, prends soin de toi
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oh pauvre pitchounette qui n’a pas eu le bisou avant de s’endormir. Je me souviens…comme il y a longtemps, d’un soir où j’avais mené la fronde en disant à mes 4 petits frères et soeurs : « ce soir, on ne fait pas la bise à papa et maman et aux autres ». Issue de famille nombreuse, 4 au-dessus de moi et 4 en dessous, nous faisions le tour de la table, nous les petits, pour faire la bise à la famille au complet, grands frères et soeurs et parents. 😀 Inutile de te dire, que le lendemain, nous avions changé notre fusil d’épaules ! Je ne me souviens pas si j’ai été grondée ! 😀 Bravo pour ton texte.
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Merci, mariejo!
(Impensable qu’on aille se coucher sans embrasser les parents !)
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J’aimais bien faire le chef avec mes petits frères et sœurs. Mais j’en ai été bien punie puisque des 9 enfants, c’est moi la plus petite en centimètres !!! 😂
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LOL 🙂
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Les terreurs enfantines font remonter des souvenirs chez nous tous!
Ton billet m’en a rappelé plusieurs et comme toi j’ai été une enfant insomniaque qui guettait en silence les monstres de la nuit.
Merci pour les photos, j’ai été heureuse de revoir l’adorable petite Adrienne ♥ !
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oui les yeux grand ouverts à observer les jeux d’ombres et de lumières sur les rideaux, pour voir si quelque chose bouge 😉
merci à toi, bonne journée!
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C’est tendre et triste à la fois…Ce texte me rappelle mes angoisses de gamine… Si bien écrit !
Bises
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merci Emilie!
bonne journée
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