
Temps défini
Il est bon que parfois la vie
nous dépouille de tout.
Dans l’obscurité les yeux apprennent
à y voir plus clair.
Quand la solitude est le vide intense
du corps et des mains,
il y a des chemins ouverts sur le plus profond
et sur le plus distant.
Dans le silence les voix aimées
renouvellent doucement leurs mots
et les murs veillent sur le bruit infini
des pas absents.
Les lèvres qui avant furent
lieu d’amour, apprennent, par ces après-midi silencieux,
la grandeur
de la chanson rebelle et angoissée.
Sur le haut des arbres, un vent en suspens,
un son de pluie. (…)
(Trad: Colo)
Tiempo definido, Maruja Vieira
Está bien que la vida de vez en cuando
nos despoje de todo.
En la oscuridad los ojos aprenden
a ver más claramente.
Cuando la soledad es el vacío intenso
del cuerpo y de las manos,
hay caminos abiertos hacia lo más profundo
y hacia lo más distante.
En el silencio las amadas voces
renuevan dulcemente sus palabras
y los muros custodian el rumor infinito
de los ausentes pasos.
Los labios que antes fueran
sitio de amor en las calladas tardes
aprenden la grandeza
de la canción rebelde y angustiada.
Hay un viento en suspenso sobre los altos árboles,
un repique de lluvia (…)
Bepaalde tijd – Maruja Vieira
Het is goed dat het leven af en toe
Ons van alles ontdoet.
In het donker leren de ogen
klaarder te zien.
Als de eenzaamheid de grote leegte is
van lichaam en handen,
zijn er open wegen naar meer diepgang
en naar de verte.
In de stilte hernieuwen zachtjes
de geliefde stemmen hun woorden
en de muren bewaren het eindeloze geluid
van de afwezige stappen.
De lippen die vroeger plek van liefde waren
in de stille avonden
leren de grootsheid
van het rebelse en angstig lied.
Er hangt een wind boven de hoge bomen,
en de regen tokkelt (…)
Ons van alles ontdoet.
In het donker leren de ogen
klaarder te zien.
Als de eenzaamheid de grote leegte is
van lichaam en handen,
zijn er open wegen naar meer diepgang
en naar de verte.
In de stilte hernieuwen zachtjes
de geliefde stemmen hun woorden
en de muren bewaren het eindeloze geluid
van de afwezige stappen.
De lippen die vroeger plek van liefde waren
in de stille avonden
leren de grootsheid
van het rebelse en angstig lied.
Er hangt een wind boven de hoge bomen,
en de regen tokkelt (…)
traduction de l’Adrienne – merci Colo!
photo prise à l’école année 2018-2019
Un poème de circonstance et une jolie photo.
Les bambins peuvent-ils encore sortir leur ballon dans les parcs?
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Les jeux dans les parcs, c’est interdit.
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Ta traduction est belle, j’aime particulièrement ce passage:
In de stilte hernieuwen zachtjes
de geliefde stemmen hun woorden
en de muren bewaren het eindeloze geluid
van de afwezige stappen.
Bon dimanche (quand même!)
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Merci ! C’est dimanche tous les jours 😉
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Même si je comprends votre phrase:
« Het is goed dat het leven af en toe
Ons van alles ontdoet. »
je me sens comme le schtroumpf grognon.
J’ai envie de dire « Moi, je n’aime pas quand ma vie déraille… ».
😉
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Moi je n’ai pas envie de jouer à la roulette russe en allant faire des courses 😉
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Par contre, moi, j’aime notre nouveau.
😉
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j’ai oublié « jeu ».
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la roulette russe?
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C’est exactement comme cela que je ressens la situation. Mais sommes-nous assez nombreux à le penser ?
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je le pense, oui… j’ai déjà employé l’expression avec des amies, au téléphone ou en tchat, et chaque fois c’est exactement ce qu’elles ressentent en allant faire les courses
(on doit drôlement se motiver pour y aller)
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Mais non, imiter le schtroumpf grognon.
LOL
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ah oui alors d’accord 🙂
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Que j’aime ces jeux de traduction !
Merci Adrienne et Colo.
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merci Anne, bonne journée!
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Merci pour ce bonheur de nouveaux textes en espagnol. Belle journée !
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mais oui c’est une très belle journée, le linge va sécher au soleil, ce matin j’ai changé le filtre de la hotte aspirante, je suis la fourmi ménagère et jardinière aujourd’hui 😉
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Un œil neuf sur notre vie et nos priorités, j’espère.
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on peut l’espérer! mais il y a ce spectre de l’économie qu’on nous agite déjà pour nous faire retourner le plus tôt possible à la surproduction et à la surconsommation 😉
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J’aime beaucoup ce regard sur le monde (et sur soi et le manque de quelque chose ou de quelqu’un…)
Hélas, le monde commence à s’agiter.
Les thuriféraires du porte-monnaie et les grands-prêtre de cette religion qu’est « L’Economie » commencent à trouver que l’ode à des choses insignifiantes -nous et la vraie vie par exemple- n’a que trop duré.
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voilà, c’est ce que j’écrivais en réponse à Berthoise 🙂
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Ce texte est émouvant, nostalgique et mélancolique…
Je ne pense pas que nous retrouverons rapidement le monde « d’avant ».
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au point de vue de la tranquillité d’esprit face aux contagions, certainement pas… mais pour tout le reste?
(enfin, on verra ;-))
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Me gusta muchísimo « la grandeza de la canción rebelde y angustiada ».
Ce qui m’angoisse et me révolte, ce n’est pas tant la maladie ni le virus, on ne les évitera pas éternellement, ceux-ci ou les suivants; c’est plutôt l’inconscience et l’égoïsme d’un monde qui n’attend qu’un signal pour replonger dans ses vieux travers
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Claro 🙂
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