I comme inconnu

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Ces dernières semaines, au Défi du samedi, Walrus s’amuse à proposer des mots comme lemniscate, quidditch, rastaquouère… qui ne font pas du tout partie du vocabulaire de l’Adrienne et pour lesquels elle a bien du mal à écrire un texte.

En voyant que pour aujourd’hui il s’agissait de sofa, elle a cru être tirée d’affaire. Pourtant, à y bien réfléchir, ce mot-là non plus elle ne l’a jamais employé.

Tout d’abord, parce que dans son enfance, il n’y avait ce meuble dans aucune des maisons où elle a été élevée.

Nul divan chez grand-mère Adrienne, mais quatre fauteuils bien rêches au salon, réservés aux jours fastes. Et avec la télé sont apparus deux fauteuils « relax » en skaï bleu.

Pas de canapé non plus chez l’autre grand-mère.

Pas de lit de repos, de méridienne, de causeuse ou d’ottomane chez les parents de l’Adrienne jusque dans les années 70 où un imposant machin de velours vert est arrivé au salon, assorti de deux autres plus petits, bref de quoi asseoir confortablement au moins six postérieurs dans une famille qui n’en comptait que quatre.

Ce qui l’a amenée à réfléchir à ce manque, à cette absence: est-ce que cela aurait une raison profonde? 

Alors elle s’est souvenue des anecdotes de l’ami G*, et de ce livre de Stijn Streuvels, avec l’histoire du fauteuil, que vous pourrez (re)lire ici.

30 commentaires sur « I comme inconnu »

  1. Là où je vivais enfant, pas de divan non plus. On n’allait pas dans les belles pièces et dans les pièces où l’on vivait, il y avait juste un fauteuil réservé à mon grand-père qui s’y reposait quand il avait travaillé la nuit et le lit réservé de mon arrière-grand-mère qui ne pouvait plus grimper à l’étage.

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  2. Comme c’est drôle ! Chez mes parents (dont l’âge correspond à celui de tes grands-parents) j’ai toujours connu le divan. Le fauteuil « relax automatique » et tout ça ne sont venus que plus tard. Mes parents n’étaient pas riches pourtant et avec la smala qu’ils avaient engendrés, le moindre sous était compté. Le divan servait beaucoup : pour allonger un enfant malade, pour la petite sieste de maman, pour s’y asseoir à plusieurs sur du moelleux… Parce qu’au début, il n’y avait pas de vrais fauteuils.

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    1. il n’y avait pas de divan non plus chez la grand-tante Léonie 🙂
      ni chez mon oncle et ma tante, qui avaient un mobilier design sixties
      plus j’y pense, plus je trouve ça frappant et bizarre!
      merci, Godelieve, bon week-end!

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  3. J’ai relu l’histoire du fauteuil. Je trouve qu’on utilise beaucoup la hache pour détruire le mobilier par chez vous ! 😉

    Bon week-end à toutes et à tous !

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  4. Lemniscate, je sais (c’est le boulot normal du matheux…)
    Rastaquère, je sais.
    J’avais oublié depuis l’adolescence mais depuis le confinement, quand je me vois le matin, je retrouve la tête du brun mat aux cheveux trop longs de beatnik espagnol…
    Quidditch, en revanche faut que je cherche.

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  5. Chez mes parents, il y avait divan et fauteuil mais purement décoratifs, sans doute parce qu’il « fallait » en avoir… On n’a commencé à les utiliser que quand la télé est arrivée (j’avais 17 ans).

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    1. je pense que le dolce far niente n’était pas trop à la mode… pour faire du tricot ou de la couture, le fauteuil moelleux ne convient pas 😉
      mais évidemment avec la venue de la télé, là c’est la chaise qui devient incommode… il fallait un fauteuil « relax » 🙂

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  6. La question est-elle existentielle ? Métaphysique…ou simplement psychanalytique ? A ce moment là, une séance de divan s’imposerait… 😉
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  7. Chez mes grands-parents, la petite cuisine était leur lieu de vie, on s’y lavait à l’évier, on y cuisinait sur la vieille cuisinière à charbon, on y mangeait … Coincé entre la cuisinière et le « poste », il y avait le canapé, un truc tout dur à deux places, privilège de mon grand-père. Il y fumait sa pipe, et nous devions garder un silence religieux tandis qu’il écoutait le « communiqué », après que nous ayons écouté le x millième épisode de « Zapy Max ».
    Merci de faire resurgir ces souvenirs …

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    1. un canapé tel que tu le décris, je crois qu’il devait y en avoir un dans la « pièce à vivre » chez mes grands-parents et qu’il a dû disparaître à l’arrivée de la télé et des relax, je devrais vérifier sur des vieilles photos « d’avant mon temps » 😉
      merci à toi!

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    2. C’est marrant, je me rappelle parfaitement Zappy Max qui sévissait sur radio-Luxembourg. Je m’en souviens d’autant mieux qu’à la centrale où travaillait mon père, la firme suisse Brown-Boveri avait délégué un de ses ingénieurs pour assister à l’installation d’un alternateur, son prénom était Zoppy et tout le monde l’appelait Zappy !

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