Quand on sonne chez Maryam en plein milieu de l’après-midi, elle s’étonne. Elle n’attend personne. Elle dépose son smartphone et va ouvrir, la petite Hourya sur les talons. Ah! c’est une amie. Elle ne fait que passer. Et en effet, la conversation ne dure qu’un petit quart d’heure. Avec les préliminaires d’usage:
– Oh! mais tu as maigri, on dirait!
– Oui? tu crois? peut-être un peu, avec le Ramadan…
– Moi je maigris toujours pendant le Ramadan, dit l’amie qui est fine comme une latte.
Et à part ça, de quoi parlent-elles pendant ce quart d’heure que dure la visite?
De manger!
De nourriture. De recettes. De faire une pastilla. De la bonne adresse d’un pâtissier marocain qui vient d’ouvrir en ville…
C’est tout de même étrange, se dit l’Adrienne en rentrant chez elle, de n’avoir que ce sujet de conversation en ce moment…
Le soir, elle remarque la même chose chez l’amie S***, d’origine tunisienne, kiné et engagée dans la politique locale: dès que c’est le Ramadan, sur sa page fb le discours politique laisse la place aux recettes.
Cette année principalement de makroudh, de tajine melsouka et de briks au fromage. Il paraît que c’est excellent avec du brie 🙂
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la vidéo, c’est juste pour vous donner une idée de ce que sont les makroudh…
vous pouvez couper le son et regarder en double vitesse 😉
Reste à découvrir de quoi parlent les hommes.
😉
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Très juste 🙂
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mais peut-être vaut-il mieux ne pas savoir…
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C’est ce que je me disais aussi 😉
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Mon épouse a une amie qui vient d’hériter d’une famille d’origine marocaine comme nouveaux voisins. Chaque soir du Ramadan, elle se voit déposer de la nourriture devant sa porte et de recettes très variées, hier, il y avait même des huîtres…
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Oui c’est une longue fête gastronomique 🙂
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Si j’en crois mes yeux, les hommes-travailleurs rêvent d’eau (et aspergent généreusement leurs corps fumants de chaleur avec notre tuyau d’arrosage) en attendant de pouvoir boire…
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ça me rappelle les fois où le Ramadan tombait en septembre, au moment du cross de l’école, et qu’il faisait un soleil de plomb… ils n’osaient même pas prendre une bouteille en main!
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J’attends la fin du ramadan pour apprendre à cuisiner le couscous chez une amie…
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il est fini, c’est l’Aïd
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J’ai remarqué la même chose chez toutes celles que je connais qui font régime d’un bout le vie à l’autre.Toutes ont perdu et repris entre 150 et 200 kg par étapes de 10 à 20 kg.
Un coup en plus, un coup en moins.
Et elles ne parlent que de bouffe…
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oui sans doute qu’on entretient un rapport obsessionnel avec ce qui nous manque le plus 😉
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« d’un bout de la vie à l’autre »…
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Ma famille algérienne se prépare depuis des jours à la fin du ramadan car il existe différents gâteaux à préparer (tous faits maison bien sûr). Cela fait saliver mon mari qui est loin d’eux malgré qu’il ne fasse pas le ramadan 😉
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ah oui quand on a des amis ou des voisins musulmans, on est un peu à la fête aussi 🙂
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J’ai fait connaissance avec le ramadan sur un chantier de construction, un mois de juin torride, il y a bien des années. Le nouveau manoeuvre venait d’arriver du Maroc …
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oui c’est fou de ne même pas avoir le droit de boire une goutte d’eau…
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les hommes parlent aussi de bouffe, entre autres…
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vous me faites rire, avec cet « entre autres », les Caphys 🙂
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Mes élèves marocains souffraient beaucoup pendant la journée, la soif surtout, et en plus dans un lieu en bordure du désert.
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ici quand ça tombe pendant les mois où les jours sont les plus longs, c’est aberrant
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J’avais un collègue tunisien quand je travaillais. Il disait qu’on maigrissait au début du ramadan et qu’on grossissait ensuite tellement on mangeait le soir. De toute façon, c’est une aberration sur le plan diététique.
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tout à fait d’accord, c’est mauvais pour la santé (surtout de ne pas s’hydrater)
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Le seul précepte religieux qui me semble acceptable (je me répète mais tant pis) : « Il faut vivre pour manger et non pas manger pour vivre ».
Les pâtisseries orientales, je suis d’ailleurs prêt à me damner pour ça !
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ah moi pas, c’est beaucoup trop sucré!
(quoique… la baklava, à Istanbul, je n’ai pas dit non ;-))
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