Jour après jour, le départ définitif de la mère de l’Adrienne se prépare:
– Est-ce qu’il y a des livres de ton père qui t’intéressent? demande-t-elle.
Bien sûr qu’ils l’intéressent! Elle les prendrait bien tous, si elle avait la place pour les mettre. Mais il faut se raisonner. En prendre deux ou trois. Mettons cinq ou six et n’en parlons plus 😉
En donnant la préférence à ceux qui ont vraiment compté pour le père.
Comme celui de l’illustration, qui a dû être un de ses tout premiers achats d’homme marié: Menus et recettes de Tante Léa, paru aux éditions de la Libre Belgique en 1959.
Deux choses frappent tout de suite à la lecture de l’introduction de cette bible de plus de six cents pages.
D’abord, qu’elle s’adresse uniquement à un public féminin:
« […] notre but a été d’essayer de procurer à [nos] lectrices un recueil de conseils pratiques répondant aux mille problèmes que se posent journellement les maîtresses de maison. » (p.7)
Ensuite, que les familles étaient sans doute plus nombreuses à l’époque:
« L’indication précise des ingrédients nécessaires, chaque plat étant calculé pour six personnes. » (p.7)
Enfin, on remarque aisément que la page qui a été le plus consultée est celle des carbonnades flamandes 🙂
Viande de bœuf 3/4 de kg, 1/4 de kg d’oignons, 50 gr de beurre, 1 tranche de lard gras, une demi-bouteille de bière de ménage, 2 morceaux de sucre, une tranche de pain, une cuillerée à soupe de moutarde, thym, laurier, sel et poivre. (p.161)
Ces souvenirs papier, parfois marqués ou soulignés sont touchants. Quand tu auras plein de légumes dans ton jardin….
Il me semble me souvenir que Tante Léa était….un homme.
Merci pour la recette, bonne journée.
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Oui je l’ai aussi lu quelque part 😉
Bises, bonne journée !
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Mon mari, qui était orphelin quand on s’est rencontré possédait « la cuisine au jour le jour, 365 menus saisonniers » publié aux éditions Jules Paquot.
La première phrase du livre dit « la préparation de la bonne cuisine ne demande pas plus de peine et coûte souvent moins cher qu’une cuisine faite sans goût et mal préparée… »
J’y ai aussi consulté la recette des carbonnades flamandes.
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Cette phrase est pleine de sagesse 🙂
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On n’y parle pas des lectrices mais de « la ménagère ». Par exemple, « la ménagère doit d’abord veiller à faire ses achats avec discernement… ».
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Lourde responsabilité 😉
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Ah, les livres de cuisine ! Ce sont à peu près les seuls que nous n’avons pas bazardé lors du dernier déménagement ! Et ça fait déjà un solide rayon…
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Ça dit sûrement quelque chose sur nous 🙂
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Oui : que nous aimons les carbonnades ! 🙂
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Je n’ai jamais mangé de carbonnade. Il va falloir que je remédie à cette oubli.
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je t’invite 🙂
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Mon premier livre de cuisine « La cuisine de Tante Marie », on ne pleurait pas le beurre, je ne sais pas si on le trouve encore.
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ah oui, beurre, crème, sucre, œufs… on noyait la marchandise (qui a eu l’horrible idée du homard Thermidor!)
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J’ai découvert la carbonnade flamande il y a un mois seulement, c’était très bon 🙂
Dans les recettes de pâtisserie, on met maintenant deux fois moins de sucre qu’autrefois.
Quant au beurre, lorsque je suis arrivée dans le Vaucluse, et que j’ai demandé où était le beurre pour le mettre sur une volaille que j’allais mettre au four, tout le monde m’a regardée avec de grands yeux 😉
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nous aussi avons découvert la cuisine à l’huile en vacances dans le Midi (et au retour mon père nous faisait rissoler nos pommes de terre à l’huile d’olive au lieu du beurre traditionnel ;-))
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Et la graisse d’oie, elle compte pour du beurre ? 🙂
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celle-là on l’a découverte encore après, lors d’un premier séjour dans le Gers 🙂
(et depuis on en avait toujours en cave :-))
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Déjà à l’époque, il aurait fallu lutter pour imposer l’écriture inclusive 😉 ! Bonne journée à tou.te.s
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déjà à l’adolescence je trouvais bizarre que la cuisine de tous les jours était une affaire de femmes et la cuisine gastronomique apparemment réservée aux hommes, au point que les pionnières avaient droit à leur reportage spécial dans le magazine Gault&Millau (et qu’ils ne manquaient jamais de signaler si une cuisine était « de femme », comme si ça se retrouvait dans l’assiette!)
(d’ailleurs ils m’énervaient aussi quand ils parlaient d’un « vin de femme » ;-)))
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Apparemment, non seulement la cuisine était un « travail de femme » mais on y prenait soin de la ligne des convives.
On se contentait de 125 g de viande par personne et par jour et on ne mangeait pas entre les repas
A rapprocher des consommations d’aujourd’hui qui font que sièges de bus ou d’avion deviennent trop petits et que les trottoirs deviennent trop étroits si deux couples doivent s’y croiser…
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c’est vrai, ces 125 gr de viande par personne m’avaient aussi frappée, je croyais que ce n’était que tout récemment qu’on voulait se limiter à une centaine de grammes par jour…
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C’était une centaine de grammes de vainde par jour.
Et pas tous les jours à la maison.
Résultat, quand j’ai connu la lumière de mes jours, je pesais 58 kg pour 1.78m…
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et tu crois que c’était par manque de viande 😉
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Je viens de compter : j’en ai 94 des bouquins de cuisine et trois classeurs de recettes isolées découpées ici et là. Et je connais personnellement Monsieur Marmiton-Pointorg !
Zut, ce billet m’a donné faim et il est l’heure d’aller préparer mes canellonis d’aubergine au fromage frais !
Bon appétit à tout le monde !
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Tu ne feras jamais d’aussi bons cannelloni que ma mère !
Et pourtant, dieu sait combien de fois j’aurais aimé être orphelin…
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ah les classeurs pleins de recettes découpées! j’en avais des tas, que j’ai jetés lors de mon dernier déménagement (comme si je n’allais plus cuisiner, ce qui est plus ou moins le cas, en fait ;-))
il en avait fallu, du papier et des bâtons de colle, des heures et des jours de découpage, de classement, de collage 😉
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Une mère amoureuse des carbonnades et des flamands, alors ?
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c’est mon père qui faisait la cuisine
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Oui, mais elle la mangeait, quand même, la carbonnade 😉
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ma mère préfère les biftecks saignants 🙂
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J’ai plein de livres et de classeurs de recettes et je n’utilise plus que le classeur de recettes que je fais vraiment!
La carbonnade flamande, je ne connais pas. C’est le genre de plat qui tient au corps l’hiver?
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oui c’est un peu comme le bœuf bourguignon, mais à la bière au lieu du vin
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L’exemplaire de ma mère tombait en morceaux, elle s’en servait beaucoup… et Lea était son prénom usuel.
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je l’aurais parié qu’il y avait aussi un exemplaire chez tes parents 🙂
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La jeune génération n’ a plus de livres de cuisines. Ils tapent sur Internet et y trouvent ce qu’ils veulent. Je ne les vois plus reprendre les recettes de leurs parents ou grands-parents. Tout change…
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Oui moi aussi je consulte internet mais je suis sûre qu’aujourd’hui encore des jeunes peuvent être intéressés par l’aspect authentique et sentimental d’une recette de grand-mère !
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Notre plus jeune fils, le papa de Gaspard, nous demande parfois des recettes; sa sœur l’a fait aussi.
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Voilà 🙂
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Miam ! les vraies carbonnades flamandes. Sans pain d’épice toutefois, du pain tout ce qu’il y a de plus ordinaire.
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Voilà, on est d’accord là-dessus 🙂
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