Une bible bien plus ancienne que l’ouvrage signé Tante Léa est également en possession de l’Adrienne qui ne sait plus du tout – mais alors vraiment plus du tout – comment elle est arrivée chez elle.
Elle date de 1906 et s’intitule en toute simplicité 🙂 L’Art de bien manger suivi de l’Art de choisir les vins et de les servir à table et d’un chapitre spécial, orné de figures explicatives sur le découpage.
« Le tout recueilli et annoté par Edmond Richardin ».
On y trouve les aphorismes de Brillat-Savarin, une préface d’André Theuriet, des reproductions d’estampes expliquées par Gustave Geffroy…
Bref, vous n’avez qu’à lire la page de garde sur la photo ci-dessus et vous saurez tout 🙂 On peut même le lire en ligne sur Gallica.
Parmi les luxueux menus cités en fin de volume, voyons celui offert au prince Tenicheff (1844-1903) le premier janvier 1900 à l’Elysée Palace Hôtel:
Huîtres natives.
Hors-d’oeuvre à la russe.
Crème Windsor.
Consommé Chevreuse.
Truite au bleu sauce mousseline.
Selle de chevreuil grand veneur.
Chasse royale.
Salade Palace.
Parfait de foie gras au porto.
Fonds d’artichauts au velouté.
Bombe 1900.
Corbeille de friandises.
Dessert.
L’ouvrage, en plus de son origine inconnue, ne dit pas ce qu’est la crème Windsor, le consommé Chevreuse, la chasse royale, la salade Palace… ni d’où les huîtres sont natives… justifiant ainsi triplement la place de ce billet sous le titre X c’est l’inconnu 🙂
Les termes utilisés dans les menus sont souvent mystérieux.
Par contre, chasser le gibier dans les domaines royaux (par exemple dans le domaine royal de Ciergnon ), ça se fait toujours.
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Oui mais là, dans cet hôtel parisien, on a chassé où et surtout quoi, pour le mettre dans l’assiette ?
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Peut-être les huîtres étaient-elles d’Ostende, très réputées à une certaine époque…
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Peut-être, mais je m’étonne qu’on ne précise pas le lieu
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C’est un peu copieux, non ?
J’ai bon appétit et je suis effrayée par la quantité de nourriture proposée. À moins de n’avaler qu’une bouchée de chaque plat, j’aurais calé bien avant le dessert.
Heureusement que je ne suis pas Princesse Tenicheff, j’aurais eu bien du souci.
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Si nous étions princesses Tenicheff, nous aurions bien d’autres soucis encore 😉
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Moins que si tu avais été princesse Romanov… 😉
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Surtout à une certaine époque 😉
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Et toi, tu aimes faire la cuisine ?
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pour faire de la bonne cuisine, il faut avoir des gens qui la mangeront 😉
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Dans le livre « la cuisine au jour le jour, 365 menus saisonniers » le deuxième conseil prodigué à la ménagère dit: « de plus, une nourriture bien préparée et proprement servie prédispose à la bonne humeur et a une influence considérable sur le moral de la famille ».
En bonne ménagère, vous ne devez pas oublier de vous gâter.
😉
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Merci Mme Chapeau 🙂
ce midi je me gâte avec du pain maison, du pecorino, des mini-tomates du jardin et des cerises (belges) 🙂
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et ce soir du cabillaud avec des petits légumes à la crème fleurette
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Bon appétit à vous.
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merci, vous aussi!
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C’est très copieux !
Mon père avait l’art de choisir le vin et il y prenait beaucoup de plaisir 😉
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mon père aussi 🙂
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Des anarco-syndicalistes auraient sans doute rêvé que la bombe 1900 explosât à la fin du repas ! 😉
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tu vas encore te rendre suspect pour Nantes 😉
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C’est très riche, je ne suis pas étonnée que tous ces messieurs aient souffert de la goutte.
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oui, ça me ferait quatre repas (et encore, en limitant à une portion de chaque plat et en faisant l’impasse sur les « soupes » ;-))
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Merci d’avoir sorti ce trésor de ta bibliothèque, cette page de titre copieuse – comme on n’en fait plus – me met littéralement en appétit de lecture, d’autant plus que cette bible de cuisine est illustrée. Dommage qu’il y ait une faute d’orthographe : « Le tout receuilli » !
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la photo ne correspond pas à mon exemplaire, à la reliure moins luxueuse, et sur lequel il n’y a pas la faute 🙂
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On a une indigestion rien qu’à lire le menu… Et le « dessert » est bien mystérieux après la bombe et les friandises…
On ne saura jamais si c’était vraiment bon, en fin de compte? 😉
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ah non pour avoir le « vrai goût » des choses de 1900, il faudra la machine à remonter le temps 🙂
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Ton billet, avec son menu XXL, convient parfaitement à la lettre X 😉 !
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Je sens comme une légère moquerie mais vous avez le droit 😉
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? Aucune moquerie !
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J’ai feuilleté cet ouvrage culinaire sur Gallica.
Page 114, Homard à l’Américaine, façon Drouant.
Découper un homard bien vivant, c’est cruel, mais indispensable […]
Le temps de cuisson indiqué me semble un peu « surcuit ».
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oui c’est une des choses frappantes dans les recettes d’autrefois, viandes, légumes, poissons… tout me semble en effet surcuit!
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