Voici Bruges et sa Poortersloge (explications ici) au 15e siècle, sur le diptyque peint par le primitif flamand Gerard David en 1498. On y voit le juge Sisamnès recevant des pots-de-vin.
C’est pourquoi, le roi Cambyse II le fait arrêter. Cambyse II, c’est le 5e siècle avant notre ère, mais le peintre a choisi de représenter la scène de manière tout à fait contemporaine à l’année de la création de l’oeuvre, 1498: architecture, vêtements, décor avec des putti qui sentent déjà la Renaissance.
La punition du juge véreux est terrible: il est condamné à être écorché vif.
C’est en faisant visiter le musée Groeninge à un client asiatique que l’Adrienne s’est pleinement rendu compte que notre art ancien est un véritable cabinet des horreurs: vierges martyrisées, dont on apporte les seins ou les yeux sur un plateau, saints percés de flèches ou rôtis sur le grill, Christ crucifié agonisant…
Enfin, dans la dernière partie du diptyque, qui se lit comme une BD sans bulles, le fils du juge Sisamnès lui succède et pour se souvenir de la leçon, on lui a drapé la peau de son père défunt sur le dossier de son siège.
Oufti! comme ils disent à Liège.
Bel hommage à notre art ancien. Je ne connaissais ni le roi Cambyse, ni le mot putto.
Merci pour votre leçon.
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Merci à vous, Mme Chapeau !
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Ah ça ! On ne rigolait pas avec les châtiments, à l’époque…
Nous avons vu ce diptyque à Bruges, c’est magnifique.
Un peu sévère et cruel, certes, mais magnifique.
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on se persuadait que les châtiments étaient pires autrefois (Cambyse) ou ailleurs (chez les Turcs ;-))
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Eh bien, à Bruges, on ne faisait pas que de la dentelle !
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l’iconographie chrétienne baigne dans le sang pour les trois quarts, à Bruges comme ailleurs 😉
(estimation personnelle, bien sûr)
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J’adore Bruges, je n’ai jamais visité le musée de la dentelle, il faut croire que le préfère la peinture punitive.
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Tiens! on dirait que je suis comme toi 🙂
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Oui, lors de notre second séjour au château d’Étoges, il y avait dans notre chambre une peinture où une sainte manipulait des braises symboles de son supplice :

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je m’interroge sur l’utilité du mouchoir 😉
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C’était pour essuyer ses larmes !
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pourtant la douleur subie ne fait pas pleurer les saintes, elles l’offrent stoïquement à Dieu 🙂
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Je commence à comprendre pourquoi je ne suis pas un saint ! 🙂
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tu ne souffres pas en silence?
😉
(ma mère me disait de souffrir en silence, quand j’étais petite, ce que je faisais déjà de toute façon, que n’aurais-je pas fait pour aller au paradis ;-))
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Quel monde! Monde d’avant, monde d’aujourd’hui je n’y vois pas une grande différence en fait seulement les façons de faire ne sont plus au grand jour mais bien cachées hypocritement.
En ce moment le pire semble s’installer la planète entière se fait mettre au pas.
Il en faut de l’énergie pour garder en nous une petite lumière allumée.
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c’est sûr, la torture se pratique encore
(nous avons en ce moment un procès en cours, en Flandre, pour un baptême étudiant qui a mal tourné et qu’on peut carrément appeler une torture)
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Il se commet pas mal d’atrocités de nos jours également même si elles ne sont pas toujours aussi inventives…
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inventives, elles le sont toujours, je crains…
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Mais quelle horreur ! Je ne te croyais pas capable de nous raconter ça avec autant de verve…
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sans blague 😉
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Je retiens la leçon. Si j’ai un poste à responsabilités quand je serai grand je n’accepterai comme dessous de table que des bouteilles de bière ou de vodka !
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Noroc!
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Merci de me rappeler ce beau musée, où j’avais passé un agréable moment pendant le temps libre de mes élèves, un jour… Quelle cruauté, oui.
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ah vous faisiez un voyage à Bruges?
🙂
nous on allait à Bruxelles 🙂
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