C’est toute une vie qui a quitté l’appartement maternel samedi aux alentours de midi.
Dans de grands sacs poubelle de plastique noir, le brocanteur avait entassé pêle-mêle ce qui ne l’intéressait pas: petits pots avec couvercle, verre gradué, le pot dans lequel l’Adrienne adolescente préparait le milk-shake à la banane pour son goûter et celui du petit frère…
Un moment elle a hésité, allait-elle fouiller dans ces sacs pour en extraire encore une tranche de vie passée ou tout laisser partir?
Sur le dessus, il y avait la thermos rouge et blanc qui ne servait qu’en vacances. Celle dans laquelle le café avait un goût si infect.
Heureusement, le bouchon était introuvable 😉 Sinon, qui sait? l’Adrienne l’aurait « sauvée »…
***
placardée à la porte du living, une affichette prévient l’Adrienne qu’elle n’a le droit de ne rien emporter: « alles is verkocht« , tout est vendu…
Alles is gezegd…
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Ou « Tout est accompli » (Jean 19:30)
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ce que tu crois 😉
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Tu aurais comme un doute ? 😉
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Une certitude
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d’étape en étape…
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Dieu merci, le sentimental n’est pas encore coté en bourse !
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je n’ose imaginer ce qu’il vaudrait 😉
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Oh la la, le difficile moment, tout est dit, tout est accompli, certes, mais ce moment précis est terrible ;
après nous prenons conscience que nous sommes bien peu de choses, et comme l’on se sent léger tout de même après le désencombrement !!! Bises ensoleillées dame Adrienne, paix à l’âme du bouchon de thermos. brigitte
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oui, il valait mieux qu’il fût introuvable 😉
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Ah les objets souvenirs… Je n’en ai guère gardé de mes parents mais Marc a tenu à récupérer pas mal de choses après le décès des siens, des objets absolument dépourvus de valeur marchande mais chargés de souvenirs.
Ceci dit son cas est différent, ta mère a seulement déménagé. 😉
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oui c’est moins grave qu’une jambe cassée, comme aurait dit Marguerite, une des cousines de ma grand-mère 😉
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Voilà, tu peux tourner la page. Je me rappelle très bien ces émotions-là, des dernières fois. La disparition de ces choses de notre passé nous rappelle notre condition d’êtres éphémères. Il y a pire que les sacs en plastique – voir Beckett, « Fin de partie ».
J’ai gardé des objets du passé familial qui continuent leur chanson d’objets chez moi, ils me sont chers. Il y en a plein d’autres dans mes souvenirs, dans les albums de photos. La vie est un éternel mouvement. Et comme l’écrit Brigitte, se désencombrer fait aussi du bien. Un baiser amical.
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merci 🙂
bises à toi aussi
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J’imagine que tu avais déjà trié l’essentiel, mais il est certain que de voir partir ce qu’on n’a pas « voulu » garder doit être émouvant !
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Tant de choses ont une valeur sentimentale…
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Je garde un souvenir très pénible de la période où nous avons dû vider l’appartement de ma mère quand elle est entrée en maison de retraite.
Tous ces objets dont personne ne voulait (par non envie ou par manque de place) et qui ont fini dans une benne devant la maison. Une bonne partie de sa vie, de son quotidien.
Ta situation est différente mais je compatis.
Bises
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Merci 🙂
Ce n’est pas très différent, en fait
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Parfois ça ne tient pas à grand chose
Je ne suis pas très matérialiste mais sentimentale donc difficile de me séparer de ce qui touche au sentiment
Bonne journée à toi Adrienne
Ton texte est touchant
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Merci, Gwen ! Pour moi aussi, l’important c’est un carnet de mon père ou des vieilles photos 😉
Bises, bonne journée !
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