La première fois que l’Adrienne a rencontré le mot ‘cotutelle‘ elle a dû le relire…
Kèske sèksa?
Mais voilà, il semble tout à fait entré dans les mœurs universitaires, depuis que beaucoup d’étudiants mais aussi de doctorants suivent une partie de leur cursus à l’étranger.
Ainsi, « On appelle thèse en cotutelle l’organisation, la supervision et l’évaluation conjointes d’un doctorat, par deux universités partenaires. Grâce à la cotutelle, vous bénéficiez d’un encadrement scientifique plus large et plus riche, ainsi que d’une expérience internationale lorsque l’université partenaire est située à l’étranger. Les cotutelles favorisent et stimulent la coopération scientifique entre chercheurs (…) »
(source ULB)
Rien qu’à voir les modalités administratives, l’Adrienne est contente que cette coupe lui soit passée sous le nez 😉
« Cotutelle », c’est joli.
🙂
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oui, mais il faut l’avoir dit deux fois 😉
il me donne le sourire, ce mot
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? 😉
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c’est aussi une sorte de devise 🙂
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Ça a l’air long et douloureux, non ?
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j’ai l’impression que les jeunes d’aujourd’hui aiment prolonger leurs études… le système le leur permet et ils en profitent 😉
sans compter les nombreuses possibilités de faire « un truc en plus » soi-disant à ajouter à son CV 😉
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Et on peut faire ça sur deux pays ? Pour simplifier ? 🙂
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oui un de mes anciens élèves a fait son doctorat en cotutelle avec une université d’Afrique du Sud, pour faire simple 😉
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C’est indigeste mais tout de même plus compréhensible que l’ « ENArgol » de l’administration française. Qui comprend le « référentiel bondissant » ?
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ah oui!!! comme Ségolène Royal et son « instrument scripteur »
ça nous avait bien fait rire à l’époque, mes élèves et moi 🙂
(ça, et un texte de Philippe Vandel, « comment parler faux-jeune », avec un exemple de Giscard qui parlait de « ses copains » ;-))))))
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Ah regrettée Ségolène… mais on a vu pire avec Vallaud-Belkacem, qui, aux dernières nouvelles, oeuvre dans l’édition…
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oui en France l’éduc nat est vraiment douée pour ce genre de charabia
(ce matin je lisais que « ange » veut dire « l’ancrage du numérique dans la gouvernance des établissements »)
alstemblieft!
🙂
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Oui et au lieu de dire « piscine » c’est « milieu aquatique standardisé » ou quelque chose d’approchant. Moyennant quoi, les Français sont bien bas dans le classement international des écoles…
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je me demande toujours pourquoi on remplace le mot usuel par des formules alambiquées (et risibles, de ce fait)
(je me souviens d’un stage de formation à Grenoble où pour la première fois j’ai entendu qu’on évitait de parler d’élèves pour ne plus dire que « des apprenants », c’était il y a 20 ans ;-))
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Pourquoi dire en vingt mots alors que mille mots font l’affaire…
Avec le risque habituel :
– Si tu te cantonnes à ton domaine d’intérêt, on te taxe de vision étroite de ton domaine.
– Si tu élargis ta base de connaissances, on te taxe d’indécision quant à tes choix professionnels.
L’expérience semble montrer que la plus grande crainte des DRH soit d’embaucher quelqu’un qui risque de prendre leur place dans les trois mois… 😉
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je pensais que c’était une spécialité de votre éduc nat mais évidemment je ne connais pas assez les autres domaines pour me faire une idée
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S’il y avait eu le trait d’union, « co-tutelle » surprendrait moins, non ? J’ai cherché dans le TLF si le trait y était ou non et c’est non. La liste des noms commençant par le préfixe « co » mêle allègrement des mots soudés et des composés, il y est précisé que « les composés tendent de plus en plus à se souder. »
Pour info, trouvé cette autre acception : « cotutelle, subst. fém., dr. civil. « Tutelle d’un enfant mineur partagée avec une autre personne (en particulier une tutrice avec son second mari) » (attesté ds Lar. 19e, Lar. Lang. fr.) »
Bon week-end, Adrienne, il neige aussi chez toi ?
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voilà, c’est ce manque de trait d’union qui a fait que j’ai dû le relire une deuxième fois, c’est ce que je me suis dit aussi!
le terme est employé dans les universités de France depuis de nombreuses années (j’ai vérifié avant de publier mon billet, par exemple sur le site de la Sorbonne, of all places) mais apparemment il n’est pas au dictionnaire…
(et oui de la bonne belle neige ici aussi 🙂 joie!)
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En néerlandais, on a l’habitude de souder, non?
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oui c’est précisément parce que ça ne se fait pas en français que j’ai dû le relire 😉
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Cotutelle, c’est la femelle du Cotuteau ?
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tu crois? je pensais que c’était la fille du cotuteur (à tomates ;-))
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la version féminine du cotuteur sera sans doute la cotutrice !
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C’est mieux que jardinière, plombière ou marinière 🙂
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L’allemand soude encore bien plus que le néerlandais, je pense. Quand j’ai lu l’excellent roman de Francesca Melandri, « Eva dort » (qui se passe au Sud-Tyrol germanophone, en Italie), un bon moment est celui où on évoque la « déclaration d’appartenance linguistique » que doit faire tout résident de la province : Sprachgruppenzugehörigkeitserklärung !
https://de.wikipedia.org/wiki/Ethnischer_Proporz_(Südtirol)#Sprachgruppenzugehörigkeitserklärung_bzw._Sprachgruppenzuordnungserklärung
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oui ce serait pareil en néerlandais, taalgroepaanhorigheidsverklaring 🙂
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Ça me rappelle le fameux hottentottententententoonstelling 🙂
Y en a même qui ajoutent terrein
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absolument, n’hésite pas à l’ajouter 🙂
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Et si affinité, on peut aussi ajouter un tje au terrein de Maitre Walrus, non?
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il n’y a pas de raison de s’en priver, Mme Chapeau 🙂
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Au Sudtyrol 😉 ?
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et en Ouestflandre 🙂
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Ah, la co-tutelle ! Cela ne m’étonne pas, dans mon école il y avait des co-directeurs. Et certaines filières étant organisées par deux établissements, on parle de co-diplomation 😉 .
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oui mais voilà, tu y mets le trait d’union! et ça fait une différence (en tout cas pour moi à une première lecture)
(je rejoins la remarque de Tania)
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Je n’avais pas rafraîchi la page avant de poster mon commentaire, et donc je n’avais pas vu celui de Tania. Tout à fait d’accord !
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n’est-ce pas 🙂
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‘
À propos de novlangue, je viens de relire « 1984 ».
Effrayant et prémonitoire.
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hélas
(tu te souviens de ce qu’on avait déjà dit? qu’on était contentes d’avoir l’âge qu’on a ;-))
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Il faut quand même rappeler, contre l’opinion courante, qu’il y a beaucoup moins de dictatures dans le monde aujourd’hui qu’en …1984, ou en 1949 quand le roman a été écrit.
L’Europe de l’Est, l’Afrique et l’Amérique latine comptent de nombreuses démocraties – certes imparfaites – dans des pays qui, il y a quarante ou cinquante ans, étaient des dictatures pures et simples.
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il me semble que les grands joueurs s’intéressent peu à la politique, aux droits, mais surtout à l’économie, où (pour eux en tout cas) à peu près tout est permis
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