X c’est l’inconnu

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Avez-vous déjà pensé à émigrer? demande le journaliste à l’auteur Stefan Hertmans.

Ce à quoi il répond: « Zeer geregeld. Wat rest er van onze vriendelijkheid en onze social skills? In Nederland en Frankrijk maakt men grapjes in de wachtrij bij de bakker. In Vlaanderen staart ieder voor zich uit. » Très souvent. Que reste-t-il de notre amabilité et de nos compétences sociales? Aux Pays-Bas et en France, on raconte des blagues en faisant la queue chez le boulanger. En Flandre, chacun regarde devant soi.

C’est même pas vrai! s’insurge l’Adrienne.

Qui jouit de la conversation amicale chaque fois qu’elle fait la queue quelque part dans sa petite ville.

Ou qui est la première à lancer une blague, comme l’autre jour chez le libraire-marchand de journaux.

Il faut dire qu’il y avait un début d’énervement dans la longue queue quand elle est arrivée: une vieille dame était venue échanger un bon-cadeau contre un livre dont elle ne connaissait ni le titre ni le nom de l’auteur 😉

– J’aurais peut-être le temps de faire un aller-retour jusque chez moi pour tondre ma pelouse, a réagi l’homme devant l’Adrienne après qu’elle avait lancé la première vanne.

Bref, ça a bien rigolé.

***

Non mais hé ho, Stefan!
Viens donc migrer dans ma Flandre à moi, ici c’est déjà un peu le Suuuud 🙂

38 commentaires sur « X c’est l’inconnu »

  1. J’ai changé de boulangerie pour ne plus faire la queue mais c’est vrai que dans la queue devant la précédente ça discutaillait et rigolait ferme, en tout cas entre les premiers arrivés dont je faisais partie. Région oblige, ça se passait en mi-idiome local, mi-français.

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      1. Mon épouse trouve effectivement que les viennoiseries y sont meilleures mais ils n’ouvrent qu’à sept heures, c’est pour ça qu’il y a la queue tout le long de la façade et du pignon côté parking parce que les premiers clients arrivent déjà vers six heures et demie. L’autre ouvre à six heures et demie et à cette heure là, il n’y a pas de queue !

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      2. ah oui je comprends!
        (quand en route pour les Ardennes on passait devant un restaurant dont la terrasse était pleine, ma grand-mère ne manquait jamais de dire « ici c’est sûrement bon à manger » :-))

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  2. Je ne peux juger du quotidien en Flandres, mais à chaque fois que j’y vais je trouve que les personnes dans les magasins sont non seulement très gentilles mais aussi prêtes à rire. (il faut dire qu’en comparaison, les majorquins ne sont pas très rigolos en général).

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      1. Même en Corée du nord ? On raconte de bonnes blagues sur Kim Jong-Un, le Cher dirigeant, et tout le monde se poile dans la file pour la boulangerie ;o)

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      2. si je peux en croire mon amie Violeta, dans la Roumanie d’avant 1989 on ne savait pas trop non plus en qui on pouvait avoir confiance… mais on peut rire d’autres choses que du conducator 😉

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      1. Il était même allé plus loin en affirmant « La France est divisée en quarante-trois millions de Français »
        C’est dire…
        Il y a une « joke » anglaise qui dit en substance ceci :
        (C’est un fonctionnaire britannique qui me l’a racontée) « Dieu créa la France, qui sembla un véritable paradis comparé aux autres pays, la variété et la beauté des sites, la douceur du climat, la richesse du sol ont suscité la jalousie des autres pays qui se sont sentis injustement traités. Dieu a tiraillé sa barbe un moment. Puis, pour rétablir un semblant d’équilibre, il créa les Français. »
        (tu vois que tous les pays ont raconté des choses sur les autres pays, froissant parfois les susceptibilités… 😉 )

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    1. faudrait tenter le coup et voir comment les gens réagissent 😉
      (on garde nos distances et nos masques mais on peut parler et de préférence d’autre chose que de la pandémie et tout ce qui y touche…)

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      1. On peut parler, mais parfois, le masque plus la distance rendent les plaisanteries incompréhensibles, alors on renonce.

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      2. oui, pour faire la causette au « vieux monsieur à longue barbe grise », qui habite dix maisons plus loin, je suis obligée d’enlever mon masque, sinon il ne me comprend pas (c’est donc ainsi que j’ai découvert qu’il entend très mal…)

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  3. Coïncidence, je viens d’emprunter deux romans de cet écrivain à la bibliothèque.
    Pour ce qui est des petits commerces à Bruxelles, il me semble que l’ambiance dépend fort de l’accueil qu’on y reçoit, le sourire appelle le sourire, l’indifférence… l’indifférence.

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  4. Rire ou ne pas rire dans une queue… A vrai dire, j’habite en France et si l’occasion se présente on peut rire, mais c’est loin d’être systématique 😉 Et d’ailleurs, quand on rit fort – ce qui est mon cas – les gens nous regarde avec un drôle d’oeil !

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  5. Faire la queue permet de faire un peu de social
    D’échanger , de juste scruter aussi, et parfois en silence je me bidonne …
    Comme toi d’ailleurs
    Il n’y a que les ingrats qui m’insupportent 🙂
    Bonne soirée Adrienne

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