F comme Flirt Flamand

Les activités en intérieur sont encore interdites, sécurité sanitaire oblige? Qu’à cela ne tienne, la Foire du Livre de Bruxelles sera virtuelle.

Pas de longue queue donc pour la dame au chapeau (noir) qui lui sert d’armure – et au verre de champagne fétiche, mais rassurez-vous, elle ne partira pas ivre, la flûte pleine se réchauffe doucement sur le coin de la table…

Envol virtuel vers la Suisse, à l’honneur cette année, et une initiative belgo-belge qui, sous des airs légers, veut nous faire prendre conscience de ce qui se passe au niveau culturel chez ceux qui parlent l’autre langue nationale – ou plutôt l’écrivent.

Comment faire éclater cette frontière qui coince lecteurs et écrivains sous leur clocher?

Car comme l’écrit Jeanne Labrune, les rencontres font partie des Choses qui rendent heureuse:

« La mousse sur le café qui sort du percolateur.
Elle ressemble parfois au pelage d’un tigre du Bengale, parfois à l’écume de la mer.
L’amour avec quelqu’un qui ose aimer.
La mousse du savon. L’eau tiède sur la peau.
Le menton d’un homme couché et les lignes droites de son visage.
L’arrivée dans un pays étranger.
Une nuit blanche pendant laquelle on écrit.
La première neige qui tombe à gros flocons et le dernier jour de gel.
Le premier matin froid piquant et le premier matin tiède. »

***

La rencontre entre Amélie et Monsieur Neveu avec photo du chapeau et du champagne, c’est ici.

Écrit pour les Plumes d’Émilie – merci Émilie! – avec les mots imposés suivants: SAVON – CHAMPAGNE – IVRE – éCRIRE – éCLATER – INTéRIEUR – ENVOL – LINGER(E) – LéGER(E) – SéCURITé – COINCER – MOUSSE – AIR – AIGUILLE – ARMURE

47 commentaires sur « F comme Flirt Flamand »

  1. L’équipe de l a Foire du Livre de Bruxelles a fait un énorme travail. Merci à vous d’en parler sans aiguille ni lingère et bonne journée.

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  2. Je me demande si la transaction ne va pas être un brin unilatérale, je connais quand même très peu de francophones qui connaissent suffisamment le néerlandais pour participer à ce genre d’expérience…

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      1. C’est exactement ce que je disais : ce sont toujours les mêmes qui s’y collent, j’avais (forcément) de la famille flamande et quelques amis du même bord et tous nos contacts se sont toujours déroulés en français.

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      2. Dans mon expérience la plus récente, toutes les conversations que j’ai tenté d’entamer en néerlandais sont passées au français dès la première réplique. Suis-je si mauvais, ou le Flamand est-il si linguistiquement bienveillant malgré la réputation qu’on lui fait ?

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      3. On a le même phénomène ici. Les Alémaniques sont bien plus enclins à parler le français que les Romands le schwyzerdütsch ! Du moins c’était le cas jusqu’à maintenant, car la jeune génération a tendance à passer directement à l’anglais.

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      4. chez nous aussi les jeunes sont bien plus à l’aise en anglais qu’en français, beaucoup moins complexés pour le parler (en français la peur de la faute est un réel handicap)

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  3. HB a plutôt un mauvais souvenir de l’accueil dans un restaurant à Anvers.
    Elle fut obligée de préciser qu’elle était une Française en visite et pas une Belge wallonne pour qu’on daigne lui servir un repas…

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  4. Merci pour la vidéo de la rencontre Van Reybrouck – Lamarche, très attachante.
    J’aime beaucoup David Van Reybrouck, son livre « Congo. Une histoire » est absolument passionnant.

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  5. Les métiers de l’écriture sont des métiers solitaires,
    ponctués de rares moments de rencontres,
    au cours des salons ou des foires du livre…
    Alors ça doit être dur pour les écrivains, en ce moment…

    Je suis allée voir Amélie Nothomb (ou plutôt sa « moitié » ;-)…
    C’était effectivement une occasion en or
    de parler de sa légendaire flûte de champagne !

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    1. je ne sais pas, je suppose qu’il y en a pour qui ce contact ou cet aspect promotionnel sont importants, et d’autres que ça rebute, qui sont bien contents de ne pas avoir à affronter les foules (ou d’être celui chez qui les gens ne font pas la queue ;-))
      tu as bien vu qu’il y a les deux moitiés d’Amélie, tout de même 😉

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  6. Je me demande quels seront les auteurs suisses qui viendront vous rendre visite…
    Et en car postal !
    Si tu vois un bus jaune sillonner le pays, il y a des chances que ce soit eux !
    😀

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    1. c’est vrai qu’à part Ramuz et Metin Arditi, je ne connais pas d’auteurs suisses (à moins que, comme pour beaucoup de nos belges francophones, on les croie français… comme Cendrars, tiens!)

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      1. Ah bon? Comme je le pensais, nombreux seront ceux que l’on croit français… Jaccottet, par exemple…

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      2. Oui, parmi les connus au delà de nos frontières, il y a aussi Albert Cohen, Jacques Chessex, peut-être Anne Cuneo, Agota Kristof, Ella Maillart ?
        Mais aucun ne pourra monter dans la bus, hein!

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    1. En fait, Agota Kristof est hongroise, mais elle est devenue suisse par la suite.

      Et pour Albert Cohen, voici ce qu’en dit Wikipédia : Né dans l’île grecque de Corfou en 1895, Abraham Albert Cohen a un père, Marco Cohen, d’origine juive romaniote, et une mère, Louise Judith Ferro, Juive de langue italienne. Son grand-père préside la communauté juive locale. C’est donc aussi un Suisse d’adoption.

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    1. c’est certain! la foire du livre organise quelques rencontres/séances de signature mais évidemment avec des règles strictes, donc sur rendez-vous etc… rien n’est simple!

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  7. Malgré les circonstances, bravo à l’équipe de la Foire du Livre de Bruxelles qui a su s’adapter, et pour moi, cette édition virtuelle est une réussite. Quant au « Flirt Flamand », tu parles évidemment à un convaincu, moi qui à ma modeste petite échelle, parle régulièrement des Flamands sur mes blogs. Car contrairement à ce que je lis ci-dessus, le néerlandais n’est pas une excuse. Je parle un peu néerlandais mais je ne suis pas bilingue. Cela ne m’empêche cependant pas de m’intéresser à ce qui se passe au nord du pays.

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