V comme Voisard

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La parole est partout et elle surabonde.
Plus que jamais méfions-nous des paroles en l’air.
Tout se dit et rien ne se dit.
Rien n’est dit si tout se dit.

Alexandre Voisard, L’ordinaire et l’aubaine des mots, éd. Empreintes, 2020, p.48.

De woorden zijn overal en in overvloed.
Laat ons meer dan ooit loze praatjes wantrouwen.
Alles en niets wordt gezegd.
Zegt men alles dan zegt men niets.

Traduction de l’Adrienne.

Merci pour la poésie suisse, cette inconnue, chère Loulou 🙂

29 commentaires sur « V comme Voisard »

    1. Et même de mettre deux présentateurs et de les laisser parler tous les deux en même temps, se couper la parole et sauter du coq à l’âne 😉

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      1. Elle m’a dit qu’elle ne disait pas ce que tu as compris.
        Elle disait que si « Tout se dit et rien ne se dit.
        Rien n’est dit si tout se dit. »
        C’est ce qui se passe sur les blogs où on ne dit rien sur soi de ce qu’on veut garder pour soi, et que la crainte d’être découvert par quelqu’un dont on ne veut pas qu’il nous lise nous paralyse parfois.

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      2. oui bien sûr on raconte ce qu’on veut et ce n’est même pas vérifiable (sauf qu’entre-temps j’ai déjà rencontré plusieurs de mes lecteurs ;-))

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  1. Entre le trop et le trop peu, pas simple de trouver le juste milieu.
    Il y a sans doute autant de mots que je souhaiterais n’avoir pas dits que de ceux que je regrette d’avoir tus…

    Je suis touchée de voir un texte d’Alexandre Voisard ici.
    Voilà, c’est dit!
    😉

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  2. Moi, j’aime bien ta concision… 🙂

    La citation me parle…
    C’est Jean-Christophe Rufin , je crois, qui explique très bien cela.

    Voilà ce qu’il dit :
    « Chaque fois que les livres sont rares, ils résistent bien. À l’extrême, si vous les interdisez ils deviennent infiniment précieux. Interdire les livres, c’est les rendre désirables. Toutes les dictatures ont connu cette expérience. En Globalia, on a fait le contraire : on a multiplié les livres à l’infini. On les a noyés dans leur graisse jusqu’à leur ôter toute valeur, jusqu’à ce qu’ils deviennent insignifiants. »

    Il parle des livres et de l’écriture, mais je crois qu’on peut dire la même chose à propos de la parole…
    Les paroles « fortes » se retrouvent « noyées » et « perdues » au milieu d’un océan de paroles insignifiantes…

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