
Deux éléments conjugués ont fait que les lectures avec l’association quart monde ont pu reprendre: l’assouplissement des mesures le 9 mai dernier et le temps estival, puisque les lectures doivent avoir lieu en plein air. Avec dix personnes maximum.
Au deuxième rendez-vous du petit groupe, c’est Nadine qui avait choisi le texte, une nouvelle de Tchekhov, Le Pari.
Comme il s’agissait de lecture, le choix du poème pour clore l’avant-midi était celui-ci:
Onvervreemdbaar
Dit wordt ons niet ontnomen: lezen
en ademloos het blad omslaan,
ver van de dagelijksheid vandaan.
Die lezen mogen eenzaam wezen.
Zij waren het van kind af aan.
Hen wenkt een wereld waar de groten,
de tijdelozen, voortbestaan.
Tot wie wij kleinen mogen gaan;
de enigen die ons nooit verstoten.
Ida Gerhardt, in Verzamelde gedichten, Amsterdam, Athenaeum-Polak & Van Gennep, 1980
Inaliénable
Ceci ne nous sera pas ôté: lire
et tourner la page en retenant son souffle,
loin du quotidien.
Le lecteur peut être solitaire.
Il l’est depuis l’enfance.
Un monde lui fait signe où les grands,
les immortels, survivent.
Que nous, petits, pouvons atteindre;
les seuls qui ne nous rejettent jamais.
(traduction de l’Adrienne)
Lecture, poésie et néerlandais, trois ingrédients pour débuter une bonne journée. Même si, la poésie en néerlandais, il m’a fallu plusieurs lectures pour l’apprécier 😉
J’aimeJ’aime
oui, je comprends, j’ai aussi plus de mal avec la poésie en langue étrangère!
merci pour l’appréciation, bonne journée
J’aimeJ’aime
Merci pour ce texte et votre traduction, et bonne journée de vaccination.
J’aimeJ’aime
merci, Mme Chapeau, bonne journée à vous aussi!
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup ton tire, les beaux jours.
Partager des lectures solitaires est un si grand plaisir, merci pour ce billet et pour la traduction !
J’aimeJ’aime
oui tu as compris que « beaux jours » n’a rien à voir avec une température élevée 🙂
(on est allés jusqu’à 29 hier…)
J’aimeJ’aime
Magnifique poème. Oui, on ne peut pas nous enlever certaines choses.
BONHEUR DU JOUR (http://bonheurdujour.blogspirit.com)
J’aimeJ’aime
merci d’apprécier! bonne journée
J’aimeJ’aime
C’est vrai tant que Farenheit 451 reste un roman… 😉
J’aimeJ’aime
oui bien sûr que la lecture peut nous être enlevée, de plus d’une façon!
J’aimeJ’aime
Un poème qui fait écho à ce que nous vivons, un beau texte à partager sans trop se dévoiler. Inaliénable et pourtant combien d’humains n’ont pas accès à la lecture, combien n’ont pas accès à la lecture plaisir. La lecture isole tellement quand l’entourage méprise et se moque, elle permet juste de survivre quand il ne reste rien d’autre.
Une journée importante, prenez soin de vous.
J’aimeAimé par 1 personne
c’est très vrai…
merci, prenez soin de vous, vous aussi!
J’aimeJ’aime
Oui, les livres, c’est bien, mais quand même, Tchekhov alors que je ne suis toujours pas venu à bout des Karamazov…
Et pour ton vaccin, pendant le temps de surveillance, pousse sur le point d’injection, ça évite les bleus
J’aimeJ’aime
ne lis pas Tchekhov, ça rend triste 😉
merci pour le conseil!
J’aimeJ’aime
C’est l’injecteur de Françoise qui lui a dit de faire ça…
J’aimeJ’aime
@ Walrus: peut-être parce qu’il avait mal injecté.
Sourire.
Nous, on ne l’a pas fait et on n’a pas eu de bleu.
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas eu de bleu non plus à aucune des deux injections, mais mon épouse en avait eu un à la première et l’avait dit au deuxième piqueur.
J’aimeJ’aime
j’ai un bleu dès qu’on me touche donc je ne suis peut-être pas le bon cobaye 😉
J’aimeJ’aime
« Que nous, petits, pouvons atteindre;
les seuls qui ne nous rejettent jamais. »
Fais attention quand même à ce que le capitaine Haddock ne se débarrasse pas de son sparadrap en le collant( sur ton manteau rouge !
J’aimeJ’aime
je me promène bras nus et mon sparadrap colle à mon bras (gauche ;-))
J’aimeJ’aime
Un beau poème très bien choisi pour cette reprise. Merci pour l’original et la traduction, Adrienne, et bonnes lectures !
J’aimeJ’aime
merci à toi, Tania et bonnes lectures à toi aussi!
J’aimeJ’aime
Je ne tourne pas les pages, j’avance sur ma liseuse tactile mais c’est le même principe!
De toute façon, je ne lis pas, je dévore…
J’aimeJ’aime
Ida Gerhardt est née en 1905, la liseuse n’est pas vraiment de son époque 🙂
mais oui, le scrolling est aussi un façon de « tourner » une page, puisqu’on passe à la suivante…
(dévorons, c’est bon pour le moral)
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup le texte traduit…ça me parle ! 🙂
J’aimeJ’aime
ah! tant mieux, ça me fait plaisir!
J’aimeJ’aime