
Ce sont de petites photos carrées aux bords dentelés.
Elles doivent dater d’avant novembre 1952, puisque le 26 de ce mois-là, le grand-oncle Julien, père du marié, est décédé à l’âge de 54 ans.
On le voit ici entouré de son épouse et de leurs deux fils, l’aîné qui s’est marié en grand tralala ce jour-là et le cadet, qui a « enlevé » son amoureuse pour l’épouser à Gretna Green.
Bientôt il n’y aura plus personne pour savoir qui se trouve sur cette série de 15 photos: déjà l’Adrienne a du mal à en reconnaître quelques-uns, les frères et sœurs de son grand-père paternel sont presque tous morts avant sa naissance, et il y a fort à parier que les petits-enfants des jeunes mariés de 1950 en soient encore moins capables qu’elle.
Pourtant, suite aux terribles inondations qui ont dévasté de nombreuses communes belges, l’Adrienne s’est de nouveau posé la question de savoir ce qu’elle devrait « sauver » avant tout, si ça lui arrivait et si elle en avait le choix.
Et comme les autres fois où elle y a réfléchi, elle a conclu que c’est une triste chose de perdre la mémoire de la famille.
Comme disait la maman de cet élève dont la maison a brûlé: tout le reste peut se remplacer.
Le 28 novembre 2015, notre amie Godelieve avait contribué aux commentaires. La mémoire du blog, c’est important aussi.
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Oui, il y a beaucoup de choses qui me font penser à elle, comme hier quand j’ai entendu dans un reportage ce premier chant grec dont j’avais parlé ici et qui ne l’avait pas trop convaincue 😉
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C’est d’autant plus difficile de garder ces choses en mémoire que les familles de l’époque étaient souvent pléthoriques…
J’essayais justement ce matin, en pure perte bien sûr, de ma rappeler le prénom d’une somptueuse rousse qui devait être une petite-cousine du côté paternel de la famille de ma mère ! 😉
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Il n’y a qu’une solution : établir ton arbre généalogique 🙂
(Quoi? Un chantier de plus ? Hé oui!)
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J’avais commencè avec Brother’s Keeper, je me suis arrêté à 283 personnages parce que pour remonter au-delà de mon grand-père paternel (celui dont tu as retrouvé la tombe), il m’aurait fallu me plonger dans les délices de l’administration (flamande) d’Hoboken. Et du côté de ma mère, des Remacle et des Mercier entre Namur et Liège, y en a des milliers ! J’attends toujours qu’un vague cousin ait fait le boulot pour moi et me mette au courant de ses découvertes ! 😉
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ce n’est pas numérisé, à Hoboken?
tu veux que je te file les coordonnées du responsable geneanet pour la région?
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C’est gentil, mais pour tout t’avouer, ça ne me passionne pas tellement, contrairement à mon épouse archiviste, mais je doute qu’elle veuille aller au delà des témoignages photographiques…
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OK!
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Tu vois pas que comme une de mes grands-mères s’appelait Mercier j’aurais un cardinal dans ma famille… 😉
Comment ? L’autre ? Van Wolvelaer !
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hé oui, qui sait sur quoi tu pourrais tomber, en cherchant un peu, peut-être même Adam et Eve 🙂
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Je préférerais Lilith ! 😉
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jamais content, comme l’auto de Jenatzy 😉
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J’ai entendu, par une nuit de FranceCulture sans doute, que dans un pays d’Afrique, un homme était reconnu adulte à la condition de pouvoir nommer ses ancêtres sur dix générations. Et cela sans « App »…
Mais nous n’avons pas perdu que la mémoire. Que d’élégance sur cette photo !
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Sur dix générations ! Ça en fait, du monde !
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Oui, cela donne une idée de ce que nous avons perdu avec la tradition orale. Et que dire des effets des béquilles numériques sur les cerveaux de nos petites têtes blondes…
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de ma propre généalogie, je ne peux remonter qu’à la 9e génération, j’arrive à Nicolas, marié en 1665 avec Johanna, je n’ai plus poursuivi mes recherches dans les registres paroissiaux…
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J’ai une généalogie qui ressemble à un morceau de gruyère. Sur le net, j’avais trouvé l’arbre du côté de ma grand’mère maternelle, en néerlandais, je n’arrive plus à le retrouver.
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ah! il doit encore y être, pourtant, quelque part…
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c’est curieux comme les contradictions, réelles ou apparentes, s’entrechoquent: entre les souvenirs à préserver et le droit à l’oubli, nous naviguons à vue!
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oui, sur geneanet par exemple on peut choisir de faire disparaître les résultats des recherches, après notre mort, ou de les laisser à disposition d’autres…
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Il est vrai que quand on a perdu ce qu’on avait dans la tempête de 99,dont 35 ans de vie en photos en plus du reste, on se dit « Bah… Ce ne sont que des choses… »
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dans un des reportages, une dame sinistrée tenait en main un agrandissement d’une photo, toute détrempée, sur laquelle on pouvait voir deux petites filles en robe blanche, et elle disait « tout le reste on peut racheter, mais les photos… » et elle pleurait.
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Il est des photos qu’ on dissimule, celle des secrets de familles, c’est sans doute pourquoi je n’y suis pas attachée et ne veux pas y figurer.
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Trop tard pour la faute de syntaxe 😦
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celles auxquelles je tiens ne sont pas non plus celles où je figure 😉
(ne vous inquiétez pas pour une erreur de frappe, on en commet tous!)
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Tant que quelqu’un se souvient des morts, ils existent toujours un peu.
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C’est ce que je pense aussi 🙂
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