D comme désenchantement

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L’Adrienne était en route avec petit Léon.
Ils avaient décidé d’aller voir de plus près les graffeurs au travail dans leur ville, le week-end dernier.

Petit Léon avait comme toujours des tas de choses à raconter: des souvenirs d' »il y a longtemps » et des plus récents.
Petits accidents de la vie.
Petites mésaventures à l’école ou en famille.

Puis tout à coup il s’exclame:

– Avoir la dyscalculie et en plus porter des lunettes, ma vie ne vaut vraiment pas la peine d’être vécue!

31 commentaires sur « D comme désenchantement »

  1. Rien n’est jamais impossible
    Mon petit fils est dyslexique profond et cela ne l’a pas empêché cette année d’avoir la mention bien au brevet , comme quoi quand on veut on peut mais il doit travailler beaucoup …, je le suis aussi , sa maman également
    C’est une surveillance de soi , de son écrit en permanence , cela nous vaut souvent bien des moqueries, mais il faut aller au-dela de ces petites méchancetés …et surtout il faut que les prof soit formés et aient une connaissance de ce problème car tous ne le sont pas et il faut se gendarmer pour faire admettre cette pathologie qui est d’ailleurs reconnu par le corps médical
    Bonne jounrnée Adrienne

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    1. Oui, il faut que les profs le prennent en compte de manière adaptée, un bon suivi à la maison et de gros efforts personnels, c’est vrai !
      Merci, bonne journée !

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    1. oui c’est évidemment une petite phrase entendue ailleurs, mais ça m’a touchée parce que ça révèle un souci assez profond, comment réussir et faire plaisir à ses parents

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  2. Pauvre Léon! un jour il apprendra,j’espère, que nous avons tous un dys… quelque chose, et que les lunettes sont un vrai miracle du quotidien. Courage, Léon, la vie t’attend tel que tu es!

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  3. C’est déjà bien qu’il puisse te le dire.
    Mais j’espère que c’est plus un petit moment de découragement devant les difficultés qu’un vrai désenchantement de sa part!

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    1. oui, c’est un peu de tout, je pense, la peur de l’échec (il passe en secondaire, en septembre, un univers inconnu, loin de la maison…), des expériences négatives dans le passé, un manque de confiance en lui…

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  4. « ma vie ne vaut vraiment pas la peine d’être vécue », ce bout de phrase me turlupine. Ce n’est pas des mots qu’emploie un enfant qui dira je déteste (voir c’est chiant de..) porter des lunettes, d’être nul en maths….
    Sa mère est en dépression et dit des choses comme ça ? bref, je gamberge….
    Comptons sur son enthousiasme, sa capacité d’adaptation et sur toi sa bonne fée pour que tout aille vraiment bien.

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    1. je comprends ta réflexion, je la partage, mais ça ne vient sûrement pas de sa mère, qui est une battante et une fonceuse, qui incite ses deux fils à n’avoir peur de rien ni de personne… comme elle-même 😉
      j’espère qu’à sa future école les promesses faites à l’inscription seront tenues!

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  5. Les lunettes, je ne sais pas.
    La dyscalculie et la dyslexie non plus.
    HB est dyslexie mais s’en est bien sortie en enrichissant énormément son vocabulaire de façon à trouver le synonyme ou la périphrase adéquate.
    Les calculs, elle a pris l’habitude de les laisser à quelqu’un qui faisait ça toute la journée…
    Cela dit, je me demande si ces problèmes ne sont pas dû à un défaut de l’apprentissage dans la petite enfance.
    La littérature montre des dissensions profondes dans l’approche de ces problèmes…

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    1. je sais comment aider des élèves dyslexiques, j’en ai eu quelques-uns, dans un large éventail selon le degré du problème, par contre la dyscalculie est plus mystérieuse, je ne connais que ce que j’en ai lu, comme prof de FLE ça ne me concernait pas.
      Et bien sûr les cours de récré sont des biotopes où on a tôt fait de trouver le sujet de moquerie, que ce soit les lunettes, la couleur des cheveux, le poids, les vêtements… c’est inépuisable, et pour petit Léon le mode de survie consiste à se rendre le plus invisible possible 😉

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    1. sa mère l’oblige à les enlever pour le cours de gym donc il ne réussit pas à évaluer où le ballon va arriver, exactement (dieptezicht, perception de la profondeur, ça se dit comme ça?)

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  6. quand j’étais gamin on parlait « d’appréciation des distances ».
    Ma « borgnitude » m’a empêché de jouer au tennis, au pîng-pong, à la « balle au prisonnier » à cause de l’absence d’appréciation précise des distances.
    Ça s’est un peu amémlioré avec les années mais ça n’a jamais été aussi bien u’avec deux yeux.
    Petit Léon ne voit pas d’un oeil ou il y a un fort décalage de vision entre les deux ?

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    1. Voilà qui est étrange, j’avais un collègue dont le fils était borgne et on l’a fait jouer au ping-pong justement pour lui apprendre à mieux apprécier les distances par l’accommodation de l’œil.

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  7. Il en sait des mots, tout de même, le petit Léon, il a fallu que je regarde la signification précise de dyscalculie même si j’avais l’impression qu’il y avait un rapport avec le calcul.

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  8. Comme Colo, je trouve sa formulation étonnante. Quoi qu’il en soit, il a de la chance de t’avoir pour l’encourager et/ou le déstresser, c’est si nécessaire pour avancer.

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