95ème Devoir de Lakevio du Goût

Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s’est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis
Son manteau de pluie
Parce qu’il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j’ai pris
Ma tête dans ma main
Et j’ai pleuré.
Jacques Prévert, Déjeuner du matin, in Paroles, 1946
***
Merci à Monsieur le Goût pour le tableau et la consigne:
Il s’en va. Mais où ? Pourquoi ?
Je suis un inconditionnel de Prévert: ton choix est excellent, et le tableau semble avoir été fait pour illustrer le poème.
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merci! c’est aussi l’idée qui m’est venue tout de suite!
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Demain, c’est dit, elle le poussera pour qu’il tombe dans l’escalier !
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ce n’est pas ce genre de femme, mais sait-on jamais 😉
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Une pulsion irrépressible…
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oui il paraît que chacun en est capable 🙂
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Bien vu. Aujourd’hui, il partirait sous la pluie aussi.
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en effet, le col relevé 🙂
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Toujours ce manque d’amour.
On peut relire ce poème à chaque âge de notre vie, il est toujours aussi parfait. Merci !
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je trouve aussi que Prévert ne se démode pas 🙂
bises, bonne journée!
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Et parfois les silences parlent d’eux mêmes
Quand on a plus rien à se dire
Partir ………
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il y a des choses pires que n’avoir plus rien à se dire, mais c’est vrai que c’est d’un triste 😉
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Et puis il est allé au marché aux esclaves
Et il l’a cherchée
Mais il ne l’a pas trouvée…
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excellent!
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J’adore !
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merci 🙂
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Ah, cher Jacques ! Existe-t-il une résilience par le café ?
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dans ce cas-ci, j’ai plutôt l’impression qu’il est trop amer, c’est sans doute du robusta 😉
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Ce tableau a été fait pour illustré ce poème, Prévert un des rares poètes que j’aime.
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ah! ça tombe bien, alors 🙂
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c’est triste ….et …pesant à lire. C’est bien plus parlant que des cris .
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oui ce texte a un très fort pouvoir évocateur! je l’ai lu la première fois vers mes 16 ans et il m’a tout de suite « scotchée », comme on dit aujourd’hui 😉
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Les optimistes béats dans mon genre auraient plutôt répondu par « En sortant de l’école » ! 😉
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il faut être un sacré optimiste pour ne pas voir de tristesse dans ce tableau proposé par Monsieur le Goût, silhouette sombre dans ce décor sombre 😉
vivement les krapoveries, qu’on rigole!
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Il serre un peu le cœur, ce poème avec ses mots pourtant tout simples, n’est-ce pas?
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oui c’est vraiment un don, chez Prévert, de dire tant de belles choses avec des mots si simples… Barbara, qu’on lit souvent en classe de FLE, en est un autre bon exemple.
https://www.poesies123.com/poeme-barbara-jacques-prevert/
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Une correspondance parfaite, bravo.
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merci Tania 🙂
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Tout est dit sans aucun mot. Mais le ressenti derrière cette scène annonce une peine profonde.
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absolument, un chagrin énorme, la fin d’une histoire d’amour.
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Bravo! Je ne me rappelais plus de ce poème… merci !
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avec plaisir, contente que ça t’ait plu 🙂
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Paroles de Prévert, je l’ai lu, lu et relu lorsque j’avais 14-15 ans.
Quarante ans plus tard, ce poème me touche toujours autant!
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tout pareil et toujours autant, moi aussi!
bises, bonne soirée
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