G comme gérondif

« En y repensant, ce qui a dû se passer, c’est que dans la cohue de la correspondance, Budaï s’est trompé de sortie, il est probablement monté dans un avion pour une autre destination et les employés de l’aéroport n’ont pas remarqué l’erreur. »

Et vous, vous la voyez, l’erreur?
Genre « en fermant la fenêtre, un carreau s’est cassé »? Ou « en mélangeant ces couleurs-là, le résultat ne sera pas garanti »

C’est ainsi qu’on ôte à Madame – dès la première ligne – une bonne part du plaisir de la lecture 😉

Ferenc Karinthy, épépé, éd. Zulma, 2021, p.15 (incipit), traduction de Judith et Pierre Karinthy. A qui il faudra rappeler que le sujet du gérondif doit être le même que le sujet du verbe principal.

31 commentaires sur « G comme gérondif »

      1. ici par contre – je l’ai déjà dit souvent – il ne faut pas vous inquiéter, il nous arrive à tous de cliquer sur « envoyer » avant de nous avoir relus 😉

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  1. La photo met les doigt sur le fait que, contrairement à une idée trop souvent répandue, l’orthographe peut être aussi importante que la grammaire.
    La preuve, l’utilisation d’une mauvaise lettre peut changer le sens d’une phrase.

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  2. oui l’erreur d’écriture , parfois de frappe est à mon avis pardonnable
    Je ne me moque pas mais ce qui m’insupporte ce sont les gens qui ne lisent pas mais recherchent ces fautes-là souvent ils passent à côté sans savoir , sans comprendre la personne qui a voulu écrire
    Ces chercheurs de verrues doivent avoir un problème psycologique
    Pour ma part je suis atteinte de dyslexie, un de mes petit fils l’est aussi , il a un certificat médical ( pour rappeler à l’ordre certains profs indélicats) et cela ne l’empêche pas d’avoir eu la mention B au brevet cette année , tout en bravant les moqueries de certains profs stupides et surtout ignards si j’ose dire , car faire des fautes ça cogne l’oeil des imbus en premier, le dyslexique se relie mais ne voit pas ses fautes qu’on se le dise
    Cela dit oui ton panneau a une faute je pense d’étourderie mais de là en faire une pendule …
    Ma mère était illétrée car étrangère et venue en France sans jamais être allée à l’école , je n’ai jamais eu honte d’elle , je lui ai appris à signer son nom dès que j’ai su moi-même lire et écrire
    Bonne journée Adrienne
    Bises

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  3. Bien sûr, il y a des limites ! Quand j’entends, par exemple :

    « les choses qu’il parle là, j’ai rien compris »
    « il m’a pas dit c’est quoi »
    et, véridique, entendu il y a longtemps : « on sort de la voiture ce qu’on a tout besoin »

    évidemment, là, ça me fait mal aux oreilles.

    Mais pour l’exemple tiré d' »Epépé », non. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment vu où c’était fautif.

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  4. Lorsque j’ai lu ce roman (recommandé sur ce blog) j’ai pensé que la construction fautive avait pour but d’amener le lecteur à s’interroger sur l’identité du narrateur. Qu’en est-il en hongrois ?

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    1. recommandé est un grand mot, j’ai raconté que lors d’une visite à Bruxelles je suis entrée dans une librairie et j’y ai acheté ce livre, qui me faisait de l’œil 🙂
      je ne pourrai le recommander que le jour où je l’aurai lu!
      ce début de lecture ne fait que confirmer ma méfiance à l’égard des traducteurs, malheureusement je ne connais pas le hongrois…
      il faudrait comparer avec des traductions du livre en d’autres langues, ce que je ne manquerai pas de faire, dès que j’en trouverai le temps 😉

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      1. Tu as la chance de n’être pas encore tombée sur cette traductrice dont je ne me rappelle pas le nom.
        Adepte de la simplification outrancière qui élimine tout autre présent que celui de l’indicatif, tout autre passé que le passé composé de l’indicatif, pour qui le subjonctif n’existe réellement qu’en français et le supprime donc allègrement de l’anglais quand tout ce qui pourrait être parfaitement rendu par le subjonctif est écrit.
        Bref, le « Français Twitter » est en marche et gagne du terrain.
        Voir des gens rendus censément auteurs par leur ​profession faire sombrer une langue en éliminant ce qui, à l’écrit, fait toute la beauté de la langue et permet à l’auteur d’exprimer sa pensée avec finesse est un vrai scandale !

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  5. Qu’est-ce que ça va être quand tu vas tomber sur les trois premier « malgré que » de Proust dans « Du côté de chez Swann » ! 😉

    Moi je lui pardonne à Marcel : son oeuvre est le meilleur des somnifères !

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    1. Du côté de chez Swann, je l’ai lu à mes 18 ans, je ne savais pas encore que « malgré que » était inacceptable pour les puristes 😉
      C’est ici que notre oncle Walrus pourrait avancer son argument de l’usage, puisque Grevisse et son prédécesseur Hanse l’acceptent sur base de nombreuses occurrences chez de « grands zauteurs » 🙂

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