99ème devoir de Lakevio du Goût

Comfort food, disent les Anglo-Saxons, emotie-eten, en néerlandais, aliments de consolation, en français.
Vous l’aurez déjà remarqué: dans les teen movies américains, par exemple, on « soigne » sa contrariété par un grand pot de glace à la vanille.
Pour l’Adrienne, ce serait plutôt le pain.
Surtout celui qui sort tout chaud du four.
Même comme ça, sans beurre, sans rien.
Juste le bon goût du pain.
D’un mélange toujours variable de farines diverses et de graines.
Le pain, paraît-il, est de moins en moins un aliment de base.
Décrié pour ses glucides. Le gluten. Remplacé par des céréales.
Des ersatz de toutes sortes.
Combien de boulangers encore dans nos villes, de « vrais », ceux qu’on appelle ici « warme bakker » (littéralement: boulanger chaud) parce qu’ils font encore cuire eux-mêmes leur pain?
Voyez celui du tableau, qui souffle dans son cornet pour prévenir les ménagères que le four est chaud et qu’elles peuvent apporter leurs pâtons.
Puis imaginez ces dames du 17e siècle, celle qui est une fée pâtissière, celle dont le pain est noir, celle dont le pain est raté, celle qui peut s’offrir des raisins de Corinthe et celle qui ne vient pas.
***
Merci à Monsieur le Goût pour le tableau et la consigne:
Aujourd’hui c’est pour faire plaisir, du moins je l’espère, à Adrienne que je vous soumets cette toile peinte vers 1680 de Job Berckeyde. Il y est question de pain, celui qu’on doit pétrir pour le vendre ou gagner à la sueur de son front. Si vous me disiez lundi ce que vous avez retiré de cette toile ? Hmmm ?
C’est vrai que le pain industriel manque de « personnalité »…
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celui qu’on lui servait à la clinique, mon père l’appelait de la pâte à papier 😉
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Aujourd’hui saurons-nous reconnaître « celle qui ne vient pas » ?
Bonne semaine dame Adrienne.
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beaucoup sont difficilement décelables mais c’est aussi leur but
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Celui que je préfère est au levain, moelleux, en tranches épaisses: il est là qui m’attend sur la trancheuse.
Et … mijn bakker is warm.
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je fais cuire le mien dans un moule à tarte et je le découpe en triangles, comme une pâtisserie 🙂
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De plus en plus de personnes font leur pain elles-mêmes, du moins ici, avec ou sans gluten d’ailleurs, avec différentes céréales, comme toi.
Et qu’est-ce que c’est bon !!!
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ah! oui, j’ai mis une part de seigle dans le dernier et en voyant le bol, petit Léon a demandé:
– Vous avez fait de la pâtisserie?
– Non, du pain.
– Encore???
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Dans la pyramide alimentaire, les fruits et légumes ont dépassé le pain et les autres féculents. Vous devriez essayé le céleri haché avec célérité.
😉
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[ essayer aurait moins heurté les yeux, pouvez-vous me pardonner ? ]
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je crois que ça heurte surtout vos propres yeux et que c’est à vous-même de vous pardonner 😉
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Quand j’allais à l’école, pour ne pas nous tromper, on nous disait de remplacer le verbe en er par le verbe cuire, ce qui donnait souvent des phrases rigolotes.
Ici, cela donne vous devriez cuire le céleri, ce qui n’est pas comique.
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je proposais toujours ce truc à mes élèves aussi, avec un verbe en ir de leur choix, un jour quelqu’un a proposé vomir, on a bien ri 🙂
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j’aime le céleri blanc cru, je ne le hache pas 😉
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Du pain chaque jour
Quel cadeau de la vie
Bonne journée Adrienne
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oui c’est tellement symbolique!
merci, bonne journée
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Ton billet me met l’eau à la bouche car je partage ton goût pour le bon pain.
J’ai de la chance, un vrai (et bon!) boulanger livre chaque jour de nombreuses variétés à la petite épicerie du village!
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passer à côté de la boulangerie et sentir l’odeur du pain, hmmmmm 🙂
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A croire que le seul pain qui vaille aijourd’hui est celui des hamburgers McDo…
Une véritable désolation.
Et il faut être gonflé pour affirmer que les céréales sont coupables de nos maux alors que le vrai pain à emmené moins de monde au cimetière que la bouffe industrielle…
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c’est pour toutes ces raisons que je préfère le faire moi-même, je n’y mets que de bons ingrédients et je peux le manger tout chaud sorti du four 🙂
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Et c’est pour toutes ces raisons que les bons boulangers sont traités avec respect, nous avons même un ancien fournisseur de l’Elysée mais le pain se mérite, il faut gravir un morceau de la butte Montmartre.
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c’est vrai, je connais des gens qui prennent la voiture pour venir chercher le pain en bas de la rue de chez moi, où on le fait encore au four traditionnel, sur la pierre
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Du bon pain d’antan à la pâte à papier d’aujourd’hui,il n’y a plus rien de commun. Comment peut on avaler cet espèce d’aliment qui colle au palais, sans saveur et fait gonfler les intestins ? Je me demmande comment on ose encore l’appeler du pain.
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rares sont les industriels qui se préoccupent de notre santé, par contre ils sont forts en marketing 😉
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Je fais mon pain depuis des années, et je varie les farines selon mon humeur du moment, je vais chercher mes farines au moulin. Bien sûr on le préfère frais, mais ce pain ne sèche pas et garde son gout le lendemain, ce qui n’est malheureusement plus le cas des pains du commerce.
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c’est vrai, mais comme je suis seule, je congèle mes triangles 😉
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Mon père disait : « du pain, c’est du sang », reprenant une formulation de son propre père. C’était en effet un aliment de base.
Aujourd’hui, une de mes filles fait elle-même le pain pour sa famille « à la main » c’est-à-dire sans une de ces machines à pain qui fabrique de l’immangeable chimique. Elle a une farine de grande qualité, issue d’un moulin local tenu par un passionné, et pour un prix raisonnable. Le problème c’est qu’à force de pétrir à la main elle a des tendinites aux mains… donc j’ai offert un petit pétrin…
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je fais du pain de paresseuse, je le pétris à peine 🙂
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J’ai la chance d’avoir près de chez moi un artisan boulanger qui fait de l’excellent pain ; j’achète aussi du pain aux céréales, mais aussi sans gluten et mes intestins s’en portent super bien (depuis le temps que ma fille me le serinait !)
J’ai envie d’essayer d’en faire, je vais voir ça de près 😉
Bonne semaine à toi.
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c’est très facile, il faut juste avoir le temps de le laisser lever deux fois 🙂
merci, bonne semaine!
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Je pense que nous devons avoir la même recette 😉
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Tu nous donnes envie de manger ton pain ! 🙂
Bon moi pour ma consoler, c’est plutôt le chocolat ! 😉
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ah oui évidemment, le pain c’est bien-être et nourriture, le chocolat c’est juste bien-être 🙂
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On a une machine à pain, mais Marc n’aime pas le résultat : une mie dense et très serrée. On ne s’en sert plus guère.
A part ça, comme on se fait livrer toutes nos provisions, on a trouvé du pain précuit qu’on trouve très bon et qu’on passe au four 20 minutes.
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j’avais une machine à pain qui me servait juste à mélanger (pétrir, si on veut) parce que je préfère la cuisson au four
(maintenant qu’elle a rendu l’âme, je m’en passe, je mélange tout dans un grand bol, avec une cuiller en bois, comme je disais plus haut, je suis une paresseuse ;-))
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Je revois ma mère devant sa huche à pain belle image pour moi. Chaque semaine elle enfournait dans le poêle à bois au moins 12 gros pains. Nous étions 12 enfants. L’odeur du pain cuit recele tellement de beaux souvenirs… Elle a toujours fait son pain jusqu’à sa mort. Un jour, elle devait avoir 60 ans je lui ai demandé de me montrer comment pétrir le pain. Oh la la! je n’avais aucune force dans les poignets et elle elle pétrissait sans effort.
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j’imagine très bien! et ce sont de beaux souvenirs, c’est vrai!
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Je me demandais ce que me rappelait cette corne et puis j’ai eu l’illumination : Pomponette, chez Pagnol !
La Femme du boulanger !
Pourquoi se souvient-on de bouquins qu’on n’a même pas lus ?
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c’est vrai, pas lu non plus, mais le film est assez inoubliable!
(je me souviens comme ma grand-mère était scandalisée par la façon dont la femme du boulanger fait voluptueusement glisser les pains dans le sac que tient le beau berger ;-))
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Après vérification, c’est un chapitre d’un roman de Jean Giono, Jean le Bleu, qui a servi de base au film. Ca va : notre mémoire est quand même faillible !
Ne reste plus qu’à oublier ce nouveau titre ! 😉
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Ah oui ! C’est vrai ! Encore un truc que j’ai su et que j’ai oublié 🙂
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Un bon pain est une friandise de haut niveau, qui devient rare malheureusement… Nous faisons souvent avec mon époux des petits voyages et sur notre « carnet de bord » je note les bonnes boulangeries ou pâtisseries qui enchantent nos arrêts gourmands. C’est tout de même étrange de voir un aliment si important pendant de nombreuses générations être assassiné par les industriels. Que pouvons-nous faire contre cette réalité ? Faire le pain soi-même est en effet une réponse possible, je ne me suis pas encore lancée… Douce soirée dame Adrienne, avec quelques tartines de pain chaud odorant. brigitte
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il faut aussi vouloir y mettre quelques francs de plus, chez l’artisan, sans compter que les supermarchés font des promos du genre 1 + 1 gratuit!
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Bravo aux vrais « artisans » boulangers qui sont l’honneur de leur métier !
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certainement! et le métier ne fait pas rêver beaucoup de parents pour leur enfant…
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Le parfum du bon pain est déjà une consolation !
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oh oui, le parfum est une promesse 🙂
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🙂
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Par contre, si le pain que nous faisons nous mêmes est bien meilleur, il sèche plus vite et se conserve bien moins longtemps. A chaque fois qu’ayant oublié d’en faire nous sommes obligés d’acheter chez le boulanger un de ses pains mousse, nous somme effarés de voir son temps de conservation, sans pratiquement sécher. Et nous n’osons imaginer la quantité de produits chimiques ajoutés pour aboutir à ce résultat 😦
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N’imaginons pas, ça vaut mieux 😉
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