X c’est l’inconnu

2122-07 Consigne - Carte topo

– Au pays où j’aimerais vivre, soupire Cuyéou de Sanchou Magrou, on parlerait la même langue que moi et je ne serais pas toujours obligé d’épeler mon nom.

– Au pays de ma naissance, répond Coume de Pène Courbe, on parle ma langue mais ce n’est guère mieux: mon nom y était constamment sujet à quolibets!

– A qui le dis-tu! s’exclame Pé d’Era Linde en levant son verre.
Buvons au pays de l’insouciance, de l’amour, des sages et des fous!

***

merci à Joe Krapov pour l’image et les consignes!

L’animateur vous distribue une carte d’état major au 1/25000e. En vous servant des noms de lieux et de la géographie des paysages que vous y trouverez, décrivez un ou plusieurs des pays imaginaires suivants et dites ce qu’on peut y découvrir, comment on y vit, ce qui s’y passe, etc.

Pays de mon cœur – de mes souvenirs – de mes parents – de ma naissanceoù j’aimerais vivre – que j’habite – où je vis dans l’imaginaire – de l’amour – de la colère – de la haine – des nuages – du brouillard – des fleurs – des questions – du sucre et des bonbons – du sel – des cadeaux – des gâteaux – des poissons – des oiseaux – des papillons – de la poussière – des contes – de la poésie – des vieux – des enfants – des livres – des farfelus – des illuminés – des sagesdes fous – des chats – des trésors – des idées – des pierres – des rêves – de l’inconscient – de l’immobilité – des matins qui se lèvent à l’envers – des idées noires et des idées roses – des fantômes rouges aux yeux bleus – des trésors de l’esprit – du savoir – des chairs à vif et des idées phosphorescentes – du mensonge – de l’insouciance – des parenthèses et des virgules.

27 commentaires sur « X c’est l’inconnu »

  1. Je ne sais pourquoi ton billet me renvoie sur mon lieu de travail il y oupsss
    Un jour ras le bol des cancans et compagnie dans l’open space
    Pendant QQ jours ma collègue de nationnalité italienne et moi espagnole
    Nous avions pris l’habitude de distancer les conversations ininterressantes en nous exprimant dans nos langues une chance que nous nous comprenions et les gagas d’à côté ignoraient que nous étions sur nos terres certes lointaines … mais c’étaient de si bon moment à deux
    pardon mes souvenirs m’éloignent de ton sujet
    Bonne journée 🙂

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  2. Lors de mon séjour à Venise, j’étais dans l’île de Torcello, dans un coin plein de hautes herbes d’où on voyait la belle église du coin. Trois Français, un homme et deux femmes, se photographiaient, plus exactement l’homme photographiait les deux femmes, dotées d’un masque (en plein air, loin du tout !) sur fond de paysage, avec la belle tour de l’église en arrière-plan.

    J’attendais qu’ils aient fini, pour que je puisse aussi passer sur le sentier étroit, et aller voir plus loin si c’était beau… J’ai alors entendu l’homme dire aux deux femmes (il croyait que j’étais sans doute allemand ou britannique et que je ne comprenais rien) : « oui, ne vous en faites pas, il va partir, il a sans doute été attiré par ton pantalon orange, c’est l’effet de masse, il a vu des gens alors il suit. Il va partir, ne faites pas attention à lui ». Je l’ai laissé parler ainsi quelque temps, puis j’ai dit, à haute voix : « je comprends tout ce que vous dites, vous savez ! L’effet de masse à moi tout seul, incroyable ! » Et j’avoue que j’ai ajouté « crétin ! ». Je l’ai entendu dire vaguement « c’est un Belge » (mon « accent belge » m’a sans doute trahi), puis j’ai quitté les lieux pour d’autres horizons mieux fréquentés.

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    1. aaahhh… je pense que c’est ce qu’on appelle un « beauf »
      (c’est un mot qui m’est inconnu et dont j’ai demandé un jour la signification, en réponse j’ai reçu un article de presse où le mot était utilisé dans le titre ;-))

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      1. A l’entendre, c’était une sorte de « beauf » cultivé, une sorte de cuistre (mot français peu usité aujourd’hui, mais utile).

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  3. Je n’ai pas aimé Torcello cette fois. Une longue chaussée pour aller jusqu’à l’église, jalonnée de restos et de boutiques de souvenirs. Une des deux églises, Santa Fosca, était fermée. Le campanile de la grande église, fermé (sans doute pour raisons sanitaires). Quant à la grande église, 5 euros pour avoir le droit d’y entrer, et interdiction de photographier les superbes mosaïques. Une femme-cerbère veillait au grain et réprimandait les contrevenants. J’ai quand même pu photographier la Vierge en catimini, sans être repéré.

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    1. ah bon? ça a bien changé, alors! il faut dire que j’y suis allée il y a très longtemps, dans ma vie d’avant, beaucoup plus fastueuse que l’actuelle, on est allés manger à la Locanda Cipriani 😉

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  4. J’ai en revanche, le même jour, avant de visiter l’île de Burano et ses maisons colorées, parcouru la petite île voisine de Mazzorbo, calme, harmonieuse, avec de superbes vignobles. Un plaisir simple, avec personne en vue, aucun touriste en tout cas, ou presque.

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  5. Oui, j’ai passé une journée entière dans l’île de la Giudecca, je suis allé dans toutes les ruelles ou presque. Et j’ai vu, de l’extérieur, le jardin Eden (du nom de son créateur, Frederick Eden), un grand parc naturel entouré de hauts murs, dont parle Jean-Paul Kauffmann dans son livre « Venise à double tour », et qu’il a eu la possibilité, à force de négociations et de contacts, de visiter.

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  6. La bêtise humaine est si avancée qu’on a des gens, chez nous, qui en viennent à reprocher à d’autres « leurs prénoms à coucher dehors » !

    J’aime le sain pays de philosophie dans lequel tu nous emmènes !

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