G comme gagnant!

‘Ma stobbe’, ‘BAS’ en ‘fissa’: dit zijn de kinder- en tienerwoorden van 2021
source ici

C’est à ce genre de « concours » qu’on mesure à quel point on n’est plus dans le coup: l’élection du mot de l’année en « langage jeune ».
Sur les dix propositions, l’Adrienne n’en connaît que quatre 😉

Bien évidemment, les candidats à la palme n’ont que peu à voir avec le néerlandais mais sont souvent des « fabrications TikTok » généralement basées sur un mot anglais.

TikTok, évidemment, on n’y a jamais mis les pieds – façon de parler – donc si c’est là que le renouveau langagier a lieu, c’est normal qu’on ne soit pas au courant 😉

Bref, LOL est encore du nombre, on peut donc continuer à l’employer sans être ringards 🙂

***

Tout ce que vous n’avez jamais eu envie de savoir sur cette affaire se trouve ici.

41 commentaires sur « G comme gagnant! »

  1. Chez nous, le concours du « nouveau mot de l’année » est organisé par le journal Le Soir et la RTBF et d’après ce que j’ai pu lire, « un immense point d’interrogation recouvre le mot de l’année 2021 ».
    En 2020, c’était « déconfinement » l’heureux élu.

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      1. Je n’avais pas lu assez attentivement. « Ma stobbe » est sans doute un mot utile quand on connait un peu le genre de défis circulant sur TikTok.

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    1. ces petites fabrications tiktoesques « pour faire jeune » ne m’intéressent qu’à titre informatif 😉
      quand des élèves venaient me montrer comment elles se faisaient insulter sur les réseaux sociaux, j’avais besoin de leur traduction pour certains mots 😉

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    1. les candidats (niveau adulte, si j’ose dire) pour 2021 sont de nouveau dans la sphère pandémique: boosterprik, deltavariant, grotsyndroom, pasjesmaatschappij…
      on peut en effet ne pas les aimer 🙂

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  2. Ce qui « me soucie » ce n’est pas la foule de mots créés et utilisés par « les jeunes » (je me rappelle les 60’s et le cortège de « croulants » (-ceux qui avaient plus de 40 ans), de « surpat’s » pour les déjà antiques « surprises parties » et autres « pas aidés »).
    Non, ce serait plutôt les coups de pieds dans la grammaire donnés par des gens dont le métier est de s’exprimer au minimum correctement dans leur langue.

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    1. effectivement, toutes les générations ont créé des mots qui leur sont propres mais j’ai l’impression que plus on avance, plus on s’éloigne du français, de sa grammaire et de son orthographe (et pareil pour le néerlandais)

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      1. On devrait leur faire ânonner « L’Art poétique » de Boileau jusqu’à ce qu’ils le pratiquent sans réfléchir.
        Et commencer par leur faire entrer dans le crâne à coups de manque de pelle
        « Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
        Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
        L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
        Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement
        Et les mots pour le dire arrivent aisément. »

        A coups de manche de pioche te dis-je ! 😉

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  3. Moi, ce qui m’agace dans le langage courant (francophone) actuel, c’est l’usage abusif du mot « compliqué ». « La situation sanitaire est compliquée », « Pour trouver un boulot, ça va être compliqué », « il s’engage toujours dans des relations compliquées ». Etc, etc…

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  4. Comme Le Goût, je ne m’intéresse guère à ces nouveaux mots mais ce qui a le don de me faire bondir c’est l’écriture inclusive, comme si massacrer la grammaire pouvait faire avancer la cause de l’égalité hommes/femmes. En fait, l’écriture inclusive sur un beau texte m’apparait comme un mélanome sur un beau visage… 😉

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    1. entièrement d’accord, on en a déjà débattu ici, quelques-uns sont pour, moi pas, comme tu dis ça ne fait absolument rien avancer dans la cause des femmes (au contraire, ça donne un bel argument à ses détracteurs) et ça rend certains textes légèrement ridicules (je modère mes propos ;-))

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  5. Je suis farouchement POUR une réforme de la grammaire française, en particulier une réforme de l’accord des participes passés, entassement de règles et d’exceptions et d’exceptions dans les exceptions totalement indigestes. Et POUR que l’on s’assure que les élèves ont bien compris la différence de sens entre un infinitif et un participe passé.
    Je suis farouchement POUR un enseignement de la grammaire française qui appelle un chat un chat, un démonstratif un démonstratif, un possessif un possessif et POUR que l’enseignant s’assure que les élèves ont bien compris ces notions. Et POUR que l’on brûle ces livres d’exercices qui consistent à compléter sur les points de suspension pour écrire « ces » quand on peut remplacer par « ce » ou « cette » au singulier, « c’est » quand on peut remplacer par « c’était », « ses » par « son » ou « sa » (Bled et Bescherelle pour ne pas les nommer, mais je crois que c’est Bled qui a commencé (je le voue au gémonies)), exercices qu’un élève plus que moyen peut faire tout en regardant une vidéo sur sa tablette et sans avoir rien compris à la logique de la langue.
    Une éditrice dans le domaine scolaire à la retraite.

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    1. ah! vous prêchez une convaincue!
      et l’aide au petit Léon, un « vrai francophone », renforce encore mes convictions, alors que je trouvais presque « normal » et en tout cas nécessaire d’assommer mes élèves de FLE avec toutes les subtilités de l’accord du pp, que ce soient les verbes pronominaux, ceux suivis de l’infinitif ou tous les autres cas spéciaux…

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  6. Mongo Béti, grand écrivain camerounais (qui a fait toute sa carrière de prof de français à Rouen), écrivait dans son roman « Perpétue » : « L’Afrique souffre de trois maux : la dictature, l’alcoolisme et l’enseignement du français. » (Je ne suis pas sûre de l’ordre des trois maux mais je crois que c’est celui-là.) Et il poursuivait en expliquant que l’élite africaine était sélectionnée à partir de sa capacité à bien accorder les participes passés en français alors que l’Afrique avait terriblement besoin de techniciens dans tous les domaines.

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