D comme Drac, Dracul

Nous sommes les seuls, explique fièrement Violeta, les seuls de tout le monde roman à avoir gardé un peu de déclinaisons.
Par exemple, drac, un diable, dracul, le diable, dracului, du diable. Tu comprends?

On avait quitté les plaines du sud, on était au cœur du pays, dans la province de Brașov.
On traversait Bran.
A gauche de la ND 73 se dressait le château.

Cependant on a poursuivi la route sans s’arrêter: pas à cause de l’association avec le personnage de Bram Stoker, mais parce qu’elle se sentait en territoire ennemi.

Bran, Brașov, c’est un tiers teuton, un tiers magyar, dit-elle, et ils ne nous aiment pas.

Le soir, à Târgu Mureș – en 1990 plus de Hongrois que de Roumains – elle n’a (presque) plus peur.
Ils sont bien gentils et accueillants, tous ces Magyars, finalement. Et tout est bien propre, bien calme.
La guerre civile annoncée par les média, ce sera pour une autre fois.

***

Pour ceux que ça intéresse, un rappel des faits de 1989-1991 ici. Merci à Walrus et à son Vampire du Samedi qui m’a rappelé des souvenirs de l’été 1990.

18 commentaires sur « D comme Drac, Dracul »

  1. Ah, les chevaliers teutoniques, j’ai vu une de leurs commanderies à Coblence. Je me rappelle aussi un film qui portait ce titre et où, entre mille autres scènes de combats, on en voyait une filmée à travers la visière d’un heaume, spécial…

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