
L’organisation des salles est thématique, précise-t-on au musée de Flandre, à Cassel.
En effet, il y a une salle avec de belles natures mortes – l’Adrienne aime celles du début du 17e siècle (1), dans lesquelles chenilles, papillons, mouches ou guêpes montrent le début de la fin annoncée de toute chose vivante – ou la salle avec les géants, Reuzepapa et Reuzemama (2) et des peintures rappelant le carnaval, et puis il y a la salle de la photo ci-dessus.
Au centre, Het Schijtmanneke, le bonhomme en train de déféquer joyeusement, une terre cuite polychrome anonyme.
Dans le coin, un tas de « lingots d’or » empilés, œuvre de Leo Copers, en résine et laque (2004) dont le titre est Geen gezeik, iedereen rijk (3), une allusion à un slogan d’un parti hollandais qui promettait la richesse à tous (iedereen rijk). Le slogan a plus de quarante ans aujourd’hui mais se retrouve encore beaucoup, par dérision, par exemple dans la presse.
Enfin, il y a un tableau représentant saint Christophe et un autre où on voit une (future) mariée en pleurs, fermement tenue par deux hommes qui vont la mener de force jusqu’à l’autel, alors qu’elle les supplie de ne pas le faire.
Bref, dans cette salle-ci l’Adrienne s’est bien creusé la tête pour trouver quel fil thématique reliait les œuvres présentées 🙂
Si vous avez une idée, n’hésitez pas à la partager!
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(1) il y a deux beaux tableaux de Roelandt Saverij (1576-1639) peints au tournant du siècle.
(2) littéralement le papa géant et la maman géante
(3) le mot gezeik montre bien l’origine hollandaise du slogan, en Flandre on dirait plutôt gene zever ou geen gezever, ce qu’on pourrait traduire poliment par « pas de bla bla » et moins poliment par « assez déconné ».
Je crois qu’on pourrait dédier la salle au docteur Freud…
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C’est une idée 🙂
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Ah, si je pouvais avoir ne serait-ce qu’une idée ! 😉
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Tu en as mille à la fois, faut juste saisir la bonne 😉
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Peut-être à ce qui fait l’être humain, on amasse, on se moque, on se soulage, on force, on va voir ailleurs…
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C’est une bonne piste !
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Comme disait mon grand-père « c’est comme un béret ça n’a pas de sens » 😉
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belle expression, ça n’a pas de sens mais c’est tout de même utile 🙂
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Le fil ne serait-il pas chromatique ? 0n a l’impression, en regardant la photo, de nager dans l’ocre.
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ça, c’est probablement dû à la couleur des murs, à l’éclairage tamisé et à l’excellence de mon petit appareil photo 😉
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Pour un raisonnement pourvu de sens , il est préférable d’y intégrer toutes les données sociales que l’on veut montrer où démontrer en ces lieux …
Moi je ne porte que le béret « en hiver » et dessous je cherche parfois la logique de ce monde oblique actuel qui cherche vainement à se prouver qu’il est meilleurs qu’avant et c’est aussi valable pour les gens 🙂 imbus ici bas 🙂
Bonne journée Adrienne
J’aime taquiner le temps qui passe …
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il y avait une guide dans cette salle, avec un petit groupe d’enfants d’école primaire, et le mot qui revenait au moins trois fois par phrase était « flamand », tout ici selon elle était typiquement flamand… alors que bien sûr toutes les salles montrent du « typiquement flamand » 😉
bonne journée!
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J’imagine que toutes les œuvres des collections d’un musée ne trouvent pas forcément leur place dans une thématique, au moins celles-ci n’ont pas été laissées dans les réserves (comme les œuvres de feu le musée d’art moderne à Bruxelles, depuis 11 ans, refrain connu – désolée, c’est la seule idée qui me vient).
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ah! on ne sait pas ce qu’ils ont dans les réserves, ce qui constitue d’ailleurs le luxe des grands musées…
sur leur site ils classent deux ou trois des œuvres de cette salle sous le titre « ostentation et dérision » mais deux autres au moins n’entrent pas dans cette catégorie (à mon avis)
bref, c’est juste une question, j’ai bien aimé cette salle aussi 😉
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Ostentation dérisoire, alors ? Même si, dans le cas de la mariée, le rire est plutôt jaune ? 😉
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oui la pauvre! et les deux gars qui se marrent… les sans cœur!
🙂
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Le fil, c’est simple: C’est que tout le monde les regarde. 😉 J’espère au moins que le mec qui défèque a un rouleau de PQ pas loin…
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ça m’étonnerait, pas même de papier journal, à mon avis 😉
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Le thème étant ostentation et dérision, j’imagine que le jeune homme aura tôt fait de consoler la charmante (!!)mariée . Quand au Saint Christophe, mystère; si ce n’est qu’au bas du tableau, dans une cage, un bonhomme semble se soulager 🙂
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oui j’aurais dû approfondir la question sur place, au lieu d’y réfléchir après coup, mais il y avait deux groupes d’enfants dans le musée, deux guides parlant fort, et les maîtresses, je leur ai laissé la place 😉
C’est vrai que le saint-christophe a des aspects bruegeliens-bosch mais je n’ai pas noté ses coordonnées
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C’est une oeuvre anonyme (vers 1560) fortement inspirèe, ce qui était courant à l’époque.
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ah merci!
(oui, très courant, en effet)
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On peut faire un lien avec « chier dans le lingot » (et non dans la colle)
Mais bon, à part ça…
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voilà encore une expression que je n’ai jamais entendue 😉
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Le début de la fin annoncée, c’est vraiment extatique, ou presque, mais je préfère la défécation !.
Ah Saint Christophe, il nous accompagnait dans nos voyages lorsque j’étais enfant… j’en pleurerais, ou presque, donc, je ne peux pas penser au fil thématique, désolée 😉
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ma grand-mère aussi confiait l’auto et ses occupants aux bons soins de saint Christophe 🙂
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