P comme patrimoine

L’église romane Saint-Bertin (1147) à Poperinge, détruite en 1436 dans la guerre qui opposait les Anglais à Philippe le Bon (la Flandre était bourguignonne) a été réédifiée en style gothique et agrandie: elle a la forme typique des églises halles.

Fortement endommagée en 14-18 et en 40-45, sa dernière rénovation date de 1970.

L’Adrienne ces dernières semaines ne peut pas voir un bâtiment, une peinture, un arbre, une maison… sans penser à la possibilité qu’une bombe vienne l’anéantir.

On se souvient de ce qu’on a ressenti – presque planétairement – quand Notre-Dame-de-Paris avait le toit en feu.

Comment imaginer le malheur de l’Ukraine face à l’exode, les morts, la destruction totale?

***

photo prise à Poperinge le 9 mars dernier.

Lviv a une cathédrale-halle datant de 1360-1493.
Patrimoine mondial.


Alles van waarde is weerloos écrivait le poète néerlandais Lucebert, « tout ce qui a de la valeur est sans défense ».

29 commentaires sur « P comme patrimoine »

  1. Comme toi je suis triste face à ce fléau des hommes prêts à tout pour élargir et voler ce qu’il envie
    Comment est-ce possible ce qui se passe en ce moment ?
    Tant de vies humaines sacrifiées, tant de patrimoines partis en fumée …
    Oui je suis triste que tous les autres pays ne fassent pas ce qu’il faut efficacement pour anéantir ce fou envieux
    Je te comprends Adrienne

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  2. Tu as raison, tous les récits, films, lectures sur les guerres, la peur, la mort, les destructions, la panique…sont plus pour nous des images, du bruit qu’une réalité imaginable.

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  3. Tu me fais découvrir les églises-halles, merci, je ne connaissais pas cette expression. J’ignore si j’en ai déjà visité une.
    Horrible guerre entre pays « frères », que dire de ce fléau qui ne soit pas vain ? Merci pour cette belle citation du poète néerlandais.

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  4. On peut l’imaginer mais pas le ressentir, je me souviens du livre de Duras « La douleur », elle allait chaque jour au Lutécia espérant que son mari était vivant, son livre parlait mais je n’avais pas vécu son attente.

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  5. Et m ! les infos de site ont encore changé !
    Donc, si tu pouvais effacer le commentaire précédent ce serait vraiment gentil.

    Dans tous les cas, nous sommes d’une génération qui n’a pas connu la guerre sur son sol depuis bientôt 80 ans.
    Il est compréhensible que nous soyons effarés par la vision des destructions aux infos sur l’Ukraine ou la Syrie.
    Si on sait que nombre de cathédrales et de monuments ont été restaurés après la deuxième guerre mondiale, ce ne peut être qu’une émotion « intellectuelle » qui nous saisit devant les photos de ces lieux juste après les guerres.
    Des gravures puis des photos de Notre Dame au XIX ème siècle montrent que même sans conflit, il y a eu un tas de modifications apportées.
    Mais il est vrai que quand on est un Parisien, un de naissance qui a vécu des années tout près de Notre Dame, ça fait un choc de voir tout ce qu’on a connu disparaître dans les flammes.
    Les cathédrales de Reims ou Amiens ont été bombardées et ont vécu des incendies, mais ça ne me fait pas le même effet que l’incendie de Notre Dame.

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    1. les gens, du plus petit enfant jusqu’à la plus vieille petite mémé petite pomme toute ridée, et même les arbres, les chiens, les chats… tout me fend le cœur et l’idée qu’on peut replanter, reconstruire, ne me console pas.

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      1. C’est normal.
        Une réparation n’est pas une re-création.
        C’est à l’original, ce qu’un visage de 60 ans « rajeuni » par un chirurgien esthétique est à un visage de 20 ans.
        Refaire, rebâtir, adopter n’est pas ressusciter…

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  6. On essaie d’imaginer, la peur, la fuite, les destructions…
    C’est tellement absurde que la folie de quelques uns mène à cela, que ces horreurs se répètent encore et encore.
    C’est désespérant!

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  7. Mon amie Danielle a vécu la guerre au Rwanda, à Kigali. Par chance, ils étaient en congé en Belgique, au moment du génocide. Ils en parlent peu, mais ils n’y sont pad retournés, ont tout laissé là-bas et n’ont jamais su ce que les Rwandais qu’ils connaissaient sont devenus.
    Par contre, aujourd’hui, il paraît que Kigali est une vraie ville moderne et à la pointe…

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    1. j’avais hier « sur mon divan » un jeune dont les parents ont fui le Rwanda à ce moment-là et je lui ai dit que s’il avait envie de savoir des choses sur son histoire familiale, il devait poser des questions, ne pas attendre que ça vienne « comme ça »…
      il n’a plus ses grands-parents

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