
C’est Concetta qui en avait fait la remarque, dès le deuxième jour:
– Je vois, dit-elle au guide, qu’en Grèce les femmes « d’un certain âge » portent le noir, comme dans la Sicile de mon enfance…
On avait senti les guillemets quand elle avait précisé « d’un certain âge », vu que le gros de la troupe avait plus de 65 ans. Mais personne n’avait relevé, pas même Jef.
– C’est vrai, a répondu le jeune homme. Quand une femme devient veuve, il arrive encore souvent qu’elle porte le deuil jusqu’à la fin de sa vie. Et pas seulement dans les villages retirés!
C’est tout pensif qu’il a ajouté:
– Je n’ai pas connu ma grand-mère autrement que vêtue de noir. Et elle était veuve à 45 ans.
***
Merci à Monsieur le Goût pour son 123e devoir de Lakevio du Goût: « À quoi pense donc ce jeune homme si bien cerné par Aldo Balding ? »
Il y a longtemps que je suis passé du statut de personne « d’un certain âge » à celui « d’un âge certain » ! 😉
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Je me disais la même chose ce matin: combien de temps me reste-t-il ? Carpe diem !
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Ici, ce sont plutôt les Goths qui s’habillent en noir.
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Le plus comique, c’est que pendant dix jours Concetta n’a porté que du noir.
Et elle a son mari à ses côtés 😉
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Ça en dit long sur l’endroit où elle voudrait le voir couché… 😉
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je crois plutôt que c’est une de ces femmes persuadées que le noir amincit tout en étant élégant 😉
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Les veuves noires, donc. Elles ne sont pas dangereuses ? 😉
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Non c’est « et cette veuve en noir avec ses orphelins » comme chez Albert Samain 😉
En noir mais pas noire 😉
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Ce fut le cas pour ma mère
Le noir m’a fait souffrir
Et pourtant il m’arrive d’en porter mais toujours avec une touche de couleur
Bonne journée Adrienne
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chez nous quand ma grand-mère est devenue veuve, la mode du noir était passée.
et tant mieux, ça l’aurait obligée à renouveler toute sa garde-robe 😉
merci, bonne journée!
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Lors des enterrements, on se devait de porter du noir ou du moins du sombre, ce n’est plus le cas de nos jours.
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la famille et les proches font encore ce choix, généralement, mais dans « la foule » tout est possible.
j’essaie de rester dans la sobriété et laisse mes tenues rouges au placard, comme samedi dernier, que j’étais à un enterrement
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Être habillés en couleur sobre pour un enterrement me paraît être une marque de respect pour la famille.
J’ai été choquée à l.’enterrement de ma belle mère en 1992, par un mec portant un anorak très voyant, aux couleurs des jeux olympiques, c’est simple, on ne voyait que lui dans notre petite église de campagne !
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je comprends! moi j’essaie de ne pas le trouver choquant, je dis bien: j’essaie 😉
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Il est vrai qu’autour de la Méditerranée, les femmes d’âge mûr se vêtent de noir, et même avant d’être veuves.
C’est du mùoins ce que j’ai constaté.
A croire qu’elle sont en deuil de leur vie assez tôt…
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avant d’être veuves?
ça réduit fortement le problème du « qu’est-ce que je vais mettre aujourd’hui? » et même du « je n’ai plus rien à me mettre »!
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J’aime le noir et il m’arrive de m’habiller en veuve corse.
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🙂
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Ma grand-mère maternelle n’était pas sicilienne mais elle n’a jamais quitté le deuil, s’étant trouvée veuve à 48 ans (comme moi… et ça me trouble…), donc je l’ai toujours vue en noir et de temps en temps avec du mauve qu’elle tricotait.
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ton commentaire me fait réfléchir et me demander quelle femme j’ai vue en deuil à vie… je crois que c’est mon arrière-grand-tante Léonie, la sœur de mon arrière-grand-père.
Elle est morte quand j’avais huit ans et a été veuve très jeune.
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Je porte très souvent du noir… j’ai toujours aimé ça… mais pas exclusivement et évidemment je ne porte pas de couleur vive aux enterrements… j’ai toujours vu ma mère en noir apres la porte d’un de mes frères (c’étaient des jumeaux ) il avait neuf mois elle 46 ans.
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ma mère déteste le noir et m’interdisait d’en porter quand j’étais jeune (alors que j’aurais bien aimé un pantalon noir, un T-shirt noir, un pull noir ;-))
chaque année à la présentation de la mode pour la saison à venir – ou en regardant les étalages – elle s’exclame avec dégoût: « encore du noir! »
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J’aime le noir mais j’ai du mal à y rentrer… J’ai une tenue noire d’été et une d’hiver qui servent à différents évènements, zut alors, je n’en ai pas pour le printemps ou pour l’automne, pourvu qu’il ne se passe rien de notable pour moi à ces saisons… Doux après midi dame Adrienne, à bientôt. brigitte
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ce que j’ai de noir, depuis 1987 est lié à des enterrements, donc ce n’est plus du tout festif 😉
merci, bonne fin de journée!
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Comment ? On nous aurait encore menti à l’insu de notre plein gré ? C’est quoi cette histoire de veuve joyeuse ? A’xiste pas ?
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elle existe en littérature, au cinéma et en musique, c’est déjà pas mal 🙂
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En y songeant, mes grand-mères, même veuves, ne portaient pas de noir. Pas la mode dans les pays de l’Est? 😉 Ou on économisait la garde-robe? Mes grands-parents étaient polonais, ils sont venus en France dans les années 1920.
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ah oui c’est étonnant, je croyais que c’était lié à la religion, puisque c’était la mode dans les pays chrétiens, aussi bien catholiques qu’orthodoxes…
(tiens, je devrais vérifier pour les protestants ;-))
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En tout cas mes grands-parents étaient très pauvres. Les hommes venaient se silicoser les poumons dans les mines de charbon du Pas-de-Calais. Il y avait peut-être assez de noir comme ça? 😉
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peut-être…
c’est vrai que c’est un coût aussi
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je porte moi aussi souvent du noir, parce que j’aime cette couleur sur moi, mais j’agrémente avec des touches de couleurs et un sourire.
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il vaut mieux, surtout pour le teint 😉
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Eh bien, le noir au printemps, c’est comme si on entrait dans l’hiver 😉
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L’hiver de la vie ?
😉
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Je n’ai pas connu de femmes vêtues exclusivement de noir dans ma famille… mais dans mon souvenir d’enfant, c’était le cas pour la plupart des femmes italiennes ou espagnoles que je connaissais. Je crois que le veuvage n’était pas la seule raison pour revêtir définitivement les vêtements de deuil. Petite, je trouvais ça triste et j’étais impressionnée par le côté définitif de cette coutume.
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Je ne le comprends que lié au seuil…
Si ce ne l’est pas, alors pourquoi ?
J’aimerais savoir 😉
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Je pense que c’était toujours lié à un deuil mais pas uniquement à celui du conjoint. Il pouvait s’agir du deuil des parents, d’un frère, une sœur, etc.
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je ne vois que maintenant que j’ai écrit seuil au lieu de deuil 😉
oui, tu as sans doute raison, ce ne sera pas que le veuvage…
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