O comme Orlov

Si le nom de la famille princière russe Orlov vous fait penser à une recette de veau, c’est tout à fait normal et correct, puisque c’est le cuisinier français du prince Alexeï Fiodorovitch Orlov qui en est le créateur.

Mais ceux dont il est question pour leur rôle en Grèce, ce sont les deux oncles et le père d’Alexeï: l’oncle Grigori, amant de Catherine II pendant une dizaine d’années, l’oncle Alexeï et le cadet, son père, Fiodor.

Ces trois-là ont été mandatés par Catherine II pour réaliser son « rêve grec« .

Et qu’y voit-on?

Des choses malheureusement bien connues, qui s’appellent par exemple « annexion de la Crimée » ou les prétextes d' »aide aux frères orthodoxes », de « nécessité » et de « devoir historique » pour agrandir son territoire vers l’ouest et jusqu’à la mer Noire: Géorgie, Moldavie, Roumanie, Grèce.
Le rêve d’un grand empire byzantin.

Qu’y voit-on aussi?

Qu’il ne faut pas attendre notre siècle pour qu’une défaite militaire soit appelée une réussite totale par celui (ou celle) qui a déclenché les hostilités.

Pour ceux qui veulent tout savoir sur l’expédition grecque des frères Orlov, c’est ici.

Si la grande Catherine y a trouvé quelque avantage, ce n’est pas le cas des Grecs, qui ne lui avaient rien demandé et qui ont eu à subir, dans les décennies suivantes, jusqu’à leur indépendance en 1829, les représailles des Ottomans.

19 commentaires sur « O comme Orlov »

    1. [ dans mon cas, ne pas voir les fautes avant de publier semble être un éternel recommencement; aujourd’hui, j’ai encore oublié un n’, désolée. ]

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      1. Moi si, c’est inquiétant parce que je répète toujours la même erreur.
        J’écris une première phrase, ici celle de mon enfance: « l’Histoire est un éternel recommencement… ».
        Je vois que sur la Toile, on dit plutôt « l’Histoire n’est qu’un éternel recommencement… ».
        Je décide de corriger mais j’oublie une partie de la correction.

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  1. Je vais finir par devoir lire les pensées de Pascal puisque je suis d’accord avec cette idée que « Tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre » !

    Maintenant, évidemment, il ne faut pas illustrer ce point de vue avec « Le verrou » de Fragonard. ce n’est pas ça que je voulais dire, non plus ! 😉

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