Madame a revu Machteld et son frère Steven. Ils étaient ses élèves dans les années nonante. Ils avaient des parents charmants et étaient des élèves exemplaires.
Elle a été émue par Wouter, qui a la même démarche et la même mèche de cheveux bruns qui lui retombe sur le front, à cinquante ans comme à quinze, l’unique année où elle a été prof de FLE en troisième.
Elle a bien observé le jeune homme qui accompagnait Ans et elle a pensé que c’était sûrement bon signe qu’il soit là, à ses côtés, en ce jour.
« J’ai enfin rencontré quelqu’un avec qui je me vois faire ma vie. Il s’appelle Sam. », avait dit Ans le mois précédent, et Madame en avait été très heureuse pour elle.
Bref, Madame était d’enterrement samedi dernier et c’est toujours triste de revoir des gens dans ces conditions-là.
Adrienne 
Même si l’on sait la mort inéluctable, les enterrements sont souvent tristes.
Vous avez rencontré quelques anciens élèves. Et eux, sans vos tenues rouges restées au placard, ils vous ont reconnue?
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Pour Machteld et Steven, je ne sais pas, je n’ai pas eu l’occasion de leur parler 😉
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C’est fou le monde qu’on rencontre aux enterrements, on devrait y aller plus souvent… 😉
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c’est tout à fait surprenant, en effet!
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Oui, entre tristesse et plaisir de revoir tant de gens, sans toutefois trop montrer qu’on est content…
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non contente n’est pas le mot, j’y suis précisément allée parce que le défunt est leur grand-père, donc je savais que je les reverrais (j’étais là pour Ans, en fait)
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Rare moment… de vérité.
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c’était très émouvant.
en plus, tout enterrement nous ramène aussi à nos propres défunts, n’est-ce pas
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Tous ces gens qu’on ne rencontre qu’aux enterrements … mais où se cachent-ils donc entre deux passages au cimetière ?
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ils n’habitent pas dans ma ville 🙂
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Et moi qui, pour y avoir accompagné trop de gens, ai longtemps pensé qu’on n’allait qu’une fois au cimetière… 😉
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ah! je ne vais pas m’amuser à compter combien de fois j’y suis allée… 😉
(ici on ne va au cimetière que si on est de la famille proche)
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Sans doute vaut-il penser à la vie, lorsque l’on est à un enterrement, cela évite d’avoir une vraie tête d’enterrement !.
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ou une tête de vieux philosophe 😉
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C’est triste qu’il faille des enterrements pour revoir des personnes perdues de vue depuis des lustres mais c’est la vie unir les gens dans la peine …et parfois même trinquer et faire un gueuleton comme dans ma campagne il est de coutume
Bon dimanche Adrienne
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c’est ce que les cousins de mon père se disaient, ils ne se voyaient qu’aux enterrements 😉
et oui chez nous aussi repas après, mais uniquement pour les proches
merci, bon dimanche!
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la vie est faite aussi de ces moments là. Tristesse et retour vers un passé pas si lointain…
Amitiés bretonnes en ce dimanche un peu gris
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Merci les Caphys !
Bonne semaine 🙂
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Ceux qui nous quittent lancent des ponts entre ceux qui restent, c’est beau tout de même… Doux dimanche dame Adrienne, à bientôt. brigitte
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Oh ! Quel beau et doux commentaire.
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C’est très vrai, des ponts qu’on peut emprunter… Ou pas…
Merci, bonne semaine !
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Machteld et son frère Steven, Wouter, Ans… Cela t’a fait revoir bien du monde, en fait.
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D’anciens collègues aussi, ceux de mes dix premières années… Ça fait loin 😉
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Le beau commentaire de Plumes d’Ange est ce que j’ai vécu aux obsèques de mon frère samedi dernier. La femme de mon frère est décédée durant la pandémie et là mon frère qui a demandé l’aide à mourir avant de ne plus pouvoir le faire Alzheimer. L’hommage dite par son fils et sa fille pour leurs deux parents était tellement sincère et rassembleur que je suis repartie le coeur bien rempli.
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Les mots de gratitude peuvent faire beaucoup de bien, c’est vrai.
Toutes mes condoléances, chère Maty.
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Oui c’est triste mais aussi réconfortant pour ceux qui sont en deuil, n’est-ce pas?
(et sinon je suis impressionnée que tu reconnaisses la personne de 50 ans qui a été ton élève 35 ans plus tôt, même si coupe et dégaine sont restées les mêmes!)
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Disons que je l’ai deviné, vu les circonstances 😉
Si je les avais croisés en rue, il n’y aurait pas eu de déclic de ma part, probablement !
Bises !
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