Je logeais dans la maison du principal, et j’avais obtenu, dès mon arrivée, la faveur d’une chambre particulière.
Je dis faveur parce que ça me permettait de m’allonger tout habillé sur le lit et d’y rêvasser à longueur de soirée en fumant des cigarettes.
Il me fallait bien ça pour essayer de comprendre l’étrange aventure qui m’était arrivée le jour où j’avais emprunté la voiture des parents de madame Seurel et que j’étais arrivé dieu sait comment au Domaine perdu.
J’avais évidemment essayé dans les semaines qui ont suivi de retrouver le chemin vers ce domaine, hélas en pure perte.
Je n’avais que peu de pistes et l’étrangeté des divers épisodes de cette aventure faisait qu’il m’était difficile de me renseigner: on m’aurait ri au nez et traité de fou.
Ce que j’étais, d’ailleurs.
Fou d’Yvonne.
Fou de Frantz.
C’est donc à Paris que j’avais décidé de poursuivre mes recherches et ma mère a tout de suite été d’accord, puisque j’avais trouvé le bon prétexte: mes études!
Retrouver l’hôtel particulier de la famille de Galais n’avait pas été trop difficile mais il était fermé: la famille semble avoir eu des revers de fortune et quitté la capitale.
Il me fallait donc trouver une nouvelle piste et je n’arrivais pas à trancher entre Paris et la province: où Yvonne se cachait-elle?
Et Frantz? qu’était-il devenu?
Néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l’aventure parisienne.
***
Merci à Monsieur le Goût pour son 126e devoir:
Cette toile de Vettriano me fait irrésistiblement penser à Baudelaire. Je verrais bien un devoir qui commence par : «Je logeais dans la maison du principal, et j’avais obtenu, dès mon arrivée, la faveur d’une chambre particulière » Et qui finirait par : « Néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l’aventure. »
Ça, ce serait chouette…
Vous aurez compris que l’Adrienne n’a pas pensé à B*** mais au Grand Meaulnes, avec ses 48 occurrences du mot « aventure » et 52 « étrange » 🙂
Adrienne 
Allongé de la sorte avec une feuille de papier se dérobant de sa main …
Il fallait ton savoir pertinent pour que ce tableau prenne vie
Bonne journée
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il ne me semblait pas « vrai », sa tête ne fait même pas un creux dans l’oreiller 😉
merci, bonne journée!
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Etrange lévitation…
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S’allonger tout habillé sur le lit? Mais qu’aurait dit sa mère si elle l’avait vu?
Bravo pour votre devoir et bon lundi.
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et fumer dans sa chambre!
merci, bonne journée!
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L’étrangeté des goûts de Monsieur le Goût est de plus en plus notable.
🙂
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S’allonger sur le lit tout habillé, je veux bien mais j’espère qu’il a enlevé ses chaussures !
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je crains que non 🙂
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Il va finir par foutre le feu, ce grand romantique ! 😉
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c’est un danger public, un grand Meaulnes!
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Il devrait lire la lettre, peut être y a-t-il des indices. 😉
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c’est une lettre du fils de l’instituteur, tu te souviens du narrateur du Grand Meaulnes?
bises!
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Je suis totalement inculte en ce qui concerne la littérature, je fuyais toute lecture qui m’était imposée. 🙂
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tu as raison, je n’ai pas aimé le Grand Meaulnes 😉
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devoir parfaitement réussi, 20/20 !!
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merci, c’est gentil!
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Les rêveries nourries de littérature et de fantaisie : quelques bons moments assurés !
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qu’on lise ou non, on a tous un formidable besoin d’histoires 🙂
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Coucou Adrienne,
Tu n’as pas aimé Le Grans Meaulnes??? J’avais adoré, et jusqu’il y a +/- 20 – 25 ans, je le relisais chaque année (le SEUL livre que j’aie jamais réussi à relire!). J’adorais la poésie qui en ressortait. Je vois que tu profites bien de ta retraite, super! Bisous,
lulu
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je ne l’ai pas aimé quand j’étais ado, je l’ai relu à l’âge adulte et j’ai compris pourquoi je ne l’avais pas aimé dès le départ, mon opinion n’a pas trop changé 😉
bises à toi aussi!
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On reconnaît « Le grand Meaulnes » avant même de lire « Yvonne » ou « de Galais ».
C’était un bouquin émouvant.
C’est probablement le cas pour beaucoup d’ados…
J’ai beaucoup aimé ton devoir, Adrienne.
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ah oui c’était le but d’être reconnaissable, pour ceux qui ont lu le livre 😉
merci!
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Une évocation très réussie – un roman à relire un jour, pour ma part.
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merci, tu nous diras 🙂
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Je n’ai pas aimé le Grand Meaulnes non plus.
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ça me rassure 😉
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Le Grand Meaulnes, avec ses 48 occurrences du mot « aventure » et 52 « étrange », voilà une remarque comptable qui m’a étonnée mais le lien ne fonctionne pas 😦
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ah désolée, je l’ai trouvé là https://bibliothequenumerique.tv5monde.com/livre/1/Le-Grand-Meaulnes ensuite il faut cliquer sur l’ouvrage et on peut le lire en pdf
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Merci, j’ai une jolie édition illustrée que je garde précieusement même si la lecture de ce livre m’avait laissée une impression de profond malaise dont je n’ai jamais réussi à déterminer l’origine.
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je comprends ce malaise, c’est ce que j’avais aussi à la première lecture
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C’est étrange comme ce texte m’a fait plutôt penser à un inédit de Modiano.
Du coup merci pour la piste de lecture pendant les vacances qui arrivent !
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Lire Le grand Meaulnes ? Et pourquoi pas Marcel, tant qu’on y est ? 🙂
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Ce sera sans moi, j’ai déjà donné 😉
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Moi aussi, et pour les deux !
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Oui ils ont en commun leur inertie et leurs enquêtes foireuses 😉
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J’avoue que j’ai lu « Le grand Meaulnes » il y a si longtemps que j’en ai tout oublié… Mais je ne crois pas que je le relirai pour autant.
Il est bizarre ce tableau, le personnage semble légèrement en état de lévitation… 😉
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oui, c’est ce que je disais ce matin à propos de sa tête, on dirait que l’oreiller est de bois, il ne se creuse pas 😉
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Le grand Meaulnes ! On m’avait dit de le lire, dans ma jeunesse. J’ai sûrement dû le faire mais je ne m’en souviens plus. Sûrement que le type vient de lire le bouquin en question : sidéré, il ne respire plus au point que la fumée de cigarette est totalement verticale. À mon avis il est mort !
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mort à l’intérieur, en tout cas 😉
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Je ne me souvenais pas de l’histoire, j’avais du lire avec attention et passion, à l’époque, il faut dire qu’il y a si longtemps, aussi !
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c’est parfois bizarre de quoi on se souvient et de quoi pas, je me souviens bien de Heidi et des Comtesse de Ségur, peut-être est-ce inquiétant 😉
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