P comme petite culotte

Le samedi soir après le travail, Madeleine accompagne Richard. Elle est fatiguée. Son travail à la bonneterie est tuant. Pour pas grand-chose, finalement.

Le samedi soir elle accompagne Richard alors que tout ce qu’elle voudrait, c’est s’allonger, se reposer. Mais sa mère lui a bien dit et répété de ne pas laisser un homme sortir seul, si on veut le garder.

Alors elle l’accompagne. Finit son verre de rouge en s’appuyant contre la poitrine de son homme, plus confortable que la chaise. Trop lasse pour la conversation. D’ailleurs qu’ont-ils à se dire qu’ils ne sachent déjà? Elle sent qu’elle va finir par s’endormir.

Sur le site d’Amnesty International Belgique:

LA VIE D’UNE PETITE CULOTTE ET DE CELLES QUI LA FABRIQUENT

Film documentaire de Stéfanne Prijot, Belgique, 2018, VO St FR, 60’

« En vingt ans, la production mondiale de vêtements a doublé, impactant inévitablement notre planète : coût environnemental, précarité des conditions de travail, inégalités et injustices sociales, surconsommation, etc. Ce documentaire suit, de pays en pays, l’histoire de cette petite culotte et nous emmène dans l’intimité de 5 femmes, maillons d’une chaîne de production bien opaque. Le film questionne la valeur que l’on donne aux vêtements, et surtout aux vies de celles qui les fabriquent. »

***

Oui vous avez bien lu Stéfanne, avec deux n, et c’est une fille 🙂

Merci à Monsieur le Goût pour son 131e devoir de Lakevio du Goût!

Cette toile de Joseph Lorusso vous inspire sûrement quelque chose.
Mais que peuvent donc se dire ces trois personnes ? À quoi donc pensent-elles ? Bah, d’ici lundi vous aurez bien une idée. Au moins, ça occupera peut-être les après-midi de canicule…

35 commentaires sur « P comme petite culotte »

  1. « Je continuerai à lutter jusqu’à la victoire » dit une femme dans la video. Mais il n’y a pas de victoire, seulement la lutte et, parfois, un petit pas, tout petit pas, en avant.😥

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    1. je pense que les ouvriers et ouvrières d’autres pays, d’autres chantiers (suivez mon regard ça rime avec Qatar ;-)) vivent aujourd’hui ce que nos ancêtres ont vécu jusqu’au début du 20e siècle.
      donc pour moi le lien était évident 😉
      merci, bonne journée!

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  2. Si je peux me permettre, dame Adrienne, Madeleine boit un verre de blanc ou un verre d’eau… Il est toujours intéressant de se questionner avant d’acheter un produit neuf, on consomme moins après, c’est certain. Douce journée à toi, reste bien au frais. brigitte

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    1. le verre qu’elle tient à la main est un verre de vin rouge, comme la bouteille 😉
      l’autre est un verre d’eau et à voir les couleurs du gars, je me demande qui en a bu 😉
      merci, bonne journée!

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    1. même si aujourd’hui chez nous les conditions de travail sont bonnes, le travail en lui-même est généralement si peu gratifiant qu’un mois de vacances à faire ce genre de job suffisait à requinquer la motivation défaillante de mes gamins de 17 ans (âge peu sérieux comme on sait ;-))

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  3. Détruire tant de vie pour une chose que la moitié de l’humanité tient à garder et l’autre moitié à lui retirer…
    la « fast fashion » et le commerce associé feront bientôt autant de morts que les conflits armés.
    Merci Adrienne de rappeler des choses importantes et de metrte le doigt sur les incohérences de l’humanité.
    (aujourd’hui dans le bulletin d’infos, j’ai entendu que des murs de flammes détruisent le Sud-Ouest à cause du réchuffement climatique et, dans le même temps, que l’on viens de signer un accord avec les Emirats Arabes Unis pour augmenter la fourniture de diesel…)

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  4. Cela me fait penser à ma mère qui à 15 ans, au sortir de la scolarité obligatoire, a dû aller travailler dans une usine de bonneterie pour rapporter quelques sous à la maison, alors qu’elle rêvait d’être institutrice!
    C’était dans les années 40, les conditions de travail ne devaient pas être extraordinaires. Encore une chose donc je n’ai pas vraiment pris le temps de parler avec elle…

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    1. c’est pourquoi je conseille à tous les grands-parents d’écrire leurs mémoires, tous les faits, même ceux qui nous semblent si anodins, sont précieux pour les petits-enfants 😉
      (tiens, parles-en à ton mari! bises!)

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  5. Bonne initiative le lien vers le documentaire. C’est vrai que la vie de celles qui fabriquent les petites culottes et le reste, importe peut à ceux et celles qui les portent.

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  6. Les progrès technologiques ne vont pas forcément de pair avec le progrès social et aggravent même les inégalités, c’est un fait. La bande-annonce met le doigt sur le choix crucial entre envoyer les enfants au travail ou se sacrifier pour leur donner une formation scolaire qui peut leur donner accès à une meilleure situation.

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