Le défi du 20

– Oui, c’est bien joli ces pâquerettes, mais si tu les laisses là, l’an prochain ta pelouse en sera envahie!

Ainsi parlait grand-mère Adrienne, venue passer sa convalescence dans la maison d’autrefois et qui, installée sur la terrasse, commentait les travaux faits et à faire.

Et elle avait raison, bien sûr.

Dès leur installation dans la maison de leurs rêves, l’Adrienne s’était jetée dans les travaux de jardinage et avec l’optimisme de ses vingt ans, elle croyait qu’elle viendrait à bout des « indésirables », à commencer par les égopodes qui tapissaient le terrain sous les noisetiers et la grande ortie qui rendait impénétrables différentes parties du jardin.

C’était l’époque où Monsieur Mari, sans états d’âme, « traitait » le gazon contre le trèfle et les pissenlits, l’époque où le gratteron servait exclusivement aux facéties de beau-papa et où le mouron des oiseaux était une des friandises préférées des poules pondeuses.

Ce n’est que dix ou quinze ans plus tard que l’Adrienne a découvert les vertus gastronomiques de toutes ces « mauvaises herbes », que ce soit crues en salade ou cuites en tarte aux légumes, en sauce avec des pâtes, en accompagnement d’un plat.

***

Impossible de s’en tenir à « sept légumes », comme le demande Passiflore pour son Défi du 20 (merci à elle) car il faut absolument mentionner aussi la cardamine, l’ail des ours, le chénopode blanc et la carotte sauvage en plus des sept du texte: pâquerette, égopode, ortie, trèfle, pissenlit, gratteron et mouron des oiseaux 🙂

Photo du jardin d’autrefois avec plein de « mauvaises herbes » sous les noisetiers (on voit surtout l’ail des ours en pleine floraison), ainsi qu’un jeune noyer.

50 commentaires sur « Le défi du 20 »

      1. Ici, peu d’orties vu les jeunes enfants qui fréquentent notre jardin. Quant à l’ail des ours, il n’y en a jamais eu mais on connait un bois près d’ici où en trouver.

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      2. sur la page de Natagora sur fb circule en ce moment une petite vidéo dont le titre est: « L’ortie est la reine des jardins naturels ! Des dizaines d’espèces de papillons et d’insectes en dépendent »
        🙂

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  1. Délicieux inventaire. Merci, merci ! C’est décidé, je vais expérimenter de nouvelles salades. Jusqu’à aujourd’hui, je me suis contentée de l’ail des ours et des orties. Le mouron des oiseaux est bien tentant. Le gratteron, en revanche, m’inquiète un peu. Une pensée pour grand-mère Adrienne, une femme de caractère et de devoir comme on n’en rencontre plus beaucoup.

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  2. J’ai aimé ce florilège des plantes dites « mauvaises herbes » alors qu’en fait la nature nous offre des ingrédients pour nos salades, grillades ou tartes aux légumes. Je ne connaissais pas le mouron des oiseaux.Une découverte à venir. Bravo pour ces défis organisés, ils sont des boosters pour une écriture quotidienne ou mensuelle. Je vais regarder cela de plus près.

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    1. aaaahhhh l’ami Georges! vu que dans ma nouvelle auto je n’ai pas de lecteur de CD, pendant les bouchons et les longues routes ennuyeuses, j’ai dû chanter son répertoire de mémoire, il y a eu des lalalala par-ci par-là 😉

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    1. merci 🙂
      il y en a qui valent la peine d’y goûter, après c’est selon les goûts (et surtout trouver les bons endroits pour les cueillir, comme je ne me fiais qu’à celles de mon jardin, je n’en mange plus depuis que je suis en ville :-))

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    1. non l’ortie c’est toujours cuit (et la couper, laver, essorer, découper avec des gants de ménage ;-))
      certains l’aiment en soupe moi je l’étuvais (peu! on ne mange que les jeunes pousses avant floraison, au printemps) et après elle pouvait se manger comme de l’épinard ou mélangée dans une tarte aux légumes ou dans une sauce avec les pâtes, ou ajoutées à une purée de pommes de terre…

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      1. Je connais quelqu’un qui, comme décrit dans le lien de Walrus, déguste des boulettes de feuilles d’orties toutes crues au gré de ses promenades! Je ne m’y risque pas! Trop de mauvais souvenirs des piqures de mon enfance. Mais récoltées avec des gants et cuites, c’est effectivement très bon!

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      2. je ne doute pas que ça existe, j’avais bien un grand-oncle Alphonse qui avalait tous les jours une cuillerée à soupe d’ail cru, il disait qu’il avait appris ça en France 😉
        (il avait fait du travail saisonnier dans les champs du côté de Compiègne ou même plus loin)

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  3. Là tu m’épates!! Il va falloir que je cherche à quoi ressemble l’égopode ,le gratteron et le mouron des oiseaux!
    On n’a jamais fini d’apprendre😍
    Merci pour cette belle histoire et pour ta participation 😘

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      1. Mais oui Adrienne j’ai fait une recherche et effectivement je les connais😀Est ce qu’elles ont des vertus médicinales et est ce qu’elles se mangent?
        Je les vois souvent derrière chez moi, dans les champs lorsque je promène le grand blond🐕
        J’ai déjà trouvé de quoi alimenter le défi pour 2023 je te le soumettrai, tu me donneras ton avis. Bonne journée😘

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      2. oui, vu que le thème était « légumes », tout ce que je cite se mange, le mouron est excellent cru en salade et l’égopode surtout cuite, les feuilles les plus jeunes étant logiquement les plus tendres, les autres sont assez fortes de goût, il faut aimer un peu d’amertume 😉
        pour ce qui est de leurs vertus médicinales, ce n’est pas du tout mon rayon mais bien sûr chaque plante a ses vertus 😉

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  4. Me voilà rassurée de voir que j’ai de quoi me nourrir dans ma « pelouse », quand elle n’est pas complètement grillée. Quoique, il reste les carottes sauvages, en fleurs. Merci pour ton commentaire. Le potager de Villandry va avec le château, ce pourquoi il est aussi régulier, et effectivement reflète cette volonté de primauté absolue sur le végétal. Bonne semaine.

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  5. Je n’ai jamais mangé de gratteron! Faudra que je teste.
    Toutes les autres, oui.
    L’ail des ours cru, en pesto ou en salade, je trouve ça trop fort. Le goût me reste en bouche des heures et des heures! Mais dans une préparation cuite, j’aime bien.

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