
Sous les arcades des Venetiaanse Gaanderijen il y a toujours de chouettes expos de photos et cette photo-ci était particulièrement attirante grâce à la citation de Bernard-Marie Koltès par l’acteur flamand Bruno Vanden Broecke.
Dans l’interview qui a paru en mars 2021 dans le Standaard (rappelez-vous, pandémie, théâtres fermés…) il explique « ça fera bientôt quatorze ans que je porte en moi cette citation de Bernard-Marie Koltès » reçue d’un ami alors qu’ils travaillaient à une représentation de la pièce de Koltès, Dans la solitude des champs de coton.
« Sur scène il ne faut pas se montrer triste, il faut montrer qu’on essaie de ne pas pleurer » explique-t-il.
Et aussi: « Ne reste pas accroché dans la déprime s’il t’arrive un malheur, ressaisis-toi. La mort de ma mère quand j’avais vingt-cinq ans a été un des coups durs de ma vie mais paradoxalement ça m’a aussi donné de la force. Je la vois encore devant la fenêtre un matin de mars, elle ne savait pas si elle tiendrait jusqu’à l’été. Nous savions que c’était son dernier printemps, la dernière fois qu’elle verrait des fleurs s’épanouir. »
Mais elle arrivait à jouir de la beauté de l’instant et a dit: « Regarde! L’herbe est si verte! »
***
‘Al bijna veertien jaar draag ik deze uitspraak van de Franse theaterauteur BERNARD-MARIE KOLTÈS mee. Mijn boezemvriend Raven Ruëll reikte me ze aan tijdens onze heropvoering van Koltès’ stuk In de eenzaamheid van de katoenvelden. Het is een waardevol inzicht voor mijn vak: op het toneel moet je immers niet tonen dat je triest bent, je moet tonen dat je probeert niet te wenen.’
‘Zoals een prisma kun je dit citaat van allerlei kanten bekijken. Wat er ook in zit: blijf bij tegenslag niet hangen in zwaarmoedigheid, herpak jezelf. De dood van mijn moeder op mijn 25ste was een van de hardste klappen in mijn leven, maar paradoxaal genoeg heeft het me ook veel kracht gegeven. Ik zie haar nog voor het raam staan op een ochtend in maart, toen ze niet wist of ze de zomer nog zou halen. We wisten dat dit haar laatste lente was, de laatste keer dat ze bloemen zou zien uitbotten. Ze zei: “Maar Bruintje, kijk! Dat gras is zó groen!” (glimlacht) Ze was de schoonheid van de dag intens aan het drinken … Natuurlijk moet je soms bezig zijn met de toekomst, maar het is zonde om zo vaak voorbij te gaan aan het potentiële geluk in het hier en nu.’
‘De dingen die mij helpen als het minder gaat – lezen, muziekmaken, lopen … – maken dat ik niet bezig ben met wat morgen komt. Iedereen krijgt klappen in dit leven, ieder van ons heeft weleens het gevoel van een vrije val. Maar ik blijf nooit meer te lang in negatieve gevoelens hangen: elke hartslag is er toch één dichter bij je laatste.’
Vergezeld van een oude Hasselblad-camera reist Alexia Leysen van mens tot mens, op zoek naar ieders comfort words : woorden die kracht geven wanneer het leven moeilijk doet.
Merci pour ces paroles réconfortantes. Bruno Vanden Broecke donne de bons conseils.
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Je trouve aussi 🙂
Merci à vous !
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Bienvenues ces citations qui éloignent la tristesse ! Je les note, merci!
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Je t’embrasse.
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J’ai bien aimé « Chaque battement de cœur est plus proche du dernier… » 😉
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Oui c’est une chose qu’on sait mais qu’on trouve normalement trop triste pour y penser 😉
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Étrange écho ce matin, cette mort annoncée .
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On sait tous qu’on va mourir, non?
😉
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Moi, je le sais.
😉
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Bien sûr ; mais quand la date exacte est prévue …
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ça devient très concret, oui
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« Sur scène il ne faut pas se montrer triste, il faut montrer qu’on essaie de ne pas pleurer » explique-t-il.
Hélas la vie est une scène dont il est parfois difficile de retenir ses larmes, ses colères …
Bonne journée Adrienne
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bonne journée sans larmes ni colère, chère Golondrina!
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Ah, épargner les autres… mais … et soi ?
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ah oui, soi, c’est une autre affaire 😉
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Il a beaucoup de force d’âme, cet acteur.
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il lui en a fallu, sa femme et lui ont aussi perdu un bébé
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Moi ce qui me donne de la force ces temps-ci ce sont les bavardages et les inventions des Belges ! 😉
(Version découverte hier sur le DVD de France Brel « J’aime les Belges »)
https://fondationbrel.be/shop/jaime-les-belges/
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ah oui là il s’amuse en forçant l’accent plus brusseleir que le plus grand brusseleir 🙂
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Merci pour ces paroles de sagesse. Je me demande parfois où les acteurs et les actrices puisent pour jouer ce genre d’émotion et, si c’est dans leur propre vécu, dans quelle mesure cela affecte leurs propres émotions.
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je crains que oui, qu’ils doivent avoir vécu des choses, et que d’une certaine façon ils les revivent, c’est leur force et leur fragilité (un de mes anciens élèves a préféré passer du côté de la mise en scène, après quelques années sur les planches ;-))
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« Mono no aware », comme disent les Japonais, si sensibles à l’éphémère.
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Attends, faut que j’aille voir ce que ça signifie… 😉
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Comme toujours avec le japonais ou le chinois, il faudrait lire un livre entier pour commencer à comprendre. Mais nous avons des fulgurances, nous, occidentaux primaires, quand nous savons nous émerveiller devant « l’herbe, si verte ». 😉
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Ou le chant d’un pinson 🙂
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