Chaque pays, chaque langue, a sa propre stratégie – ou non-stratégie, pour la plupart – en ce qui concerne l’envahissement anglo-saxon et chez les Italiens c’est souvent à double tranchant: « Usano inglesismi tipo ‘briefing’, ‘market share’, ‘packaging’ e poi li ferma un turista a chiedere indicazioni stradali e ‘you go dritto until the semaforo e dopo gira a left’. » : ils utilisent des anglicismes mais quand un touriste leur demande la route ils sont incapables de lui répondre en anglais.
En Flandre et aux Pays-Bas, on a accueilli tous les termes anglo-saxons au point de conjuguer les verbes anglais à la manière du néerlandais, exemple: to delete, devient deleten, ik delete, ik heb gedeletet, etc.
Par contre, ce qui inquiète depuis plusieurs années, c’est l »anglification‘ des études supérieures: certaines universités hollandaises ne donnent quasiment plus cours qu’en anglais et ce taux augmente aussi en Flandre, sous prétextes divers, principalement l’internationalisation (des professeurs et des étudiants) et la possibilité de publications scientifiques dans les meilleurs ouvrages spécialisés.
Bref, les avis sont partagés, comme toujours, mais on peut tout de même se demander quelle sorte d' »élite » on est en train de former…
***
le dessin de Lectrr fait référence à l’université de Gand
Adrienne 
En français aussi, les verbes comme « to delete » ou « to check » s’utilisent comme des verves français.
Eh, tu dois checker que tu as fait une copie avant de tout deleter.
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ah l’horreur, on pourrait dire « vérifier » pourtant
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Aujourd’hui, pour « glander », on dit « chiller » on pourrait quand même utiliser l’expression française consacrée : « farniente », mouarf !
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‘scuse moi, ça m’a échappé… 😉
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le farniente a le privilège de l’âge, il est devenu français au 17e siècle 😉
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Vérifier correctement avant de publier afin de voir le « verbes » devenu « verves » aurait été effectivement plus cool.
🙂
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pas grave, vous avez vu ce que dit Walrus, ici on est « chill » 🙂
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Remarque qu’avant, on était déjà cool…
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alors c’est pour toi qu’on a inventé le mot coolitude 😉
(si prega di non disturbare: sto leggendo Le otto montagne 🙂
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La grande percée est venue via le langage informatique, d’un autre côté la réaction des Québécois de tout traduire en pseudo-français est un peu risible aussi…
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Les Islandais le font aussi, mais je ne sais pas si la jeunesse « suit », l’anglicisme est si envahissant dans notre quotidien à tous 😉
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J’ai adopté des Québécois le terme courriel à la place e-mail !
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C’est vrai, avant on allait étudier à l’étranger pour apprendre la langue !
Je connais deux jeunes majorquines qui ont étudié en anglais en Hollande, l’une d’elles, brillante étudiante en biologie, s’est vu offrir un master là-bas (à Utrecht si je me souviens bien) puis une place dans un laboratoire. Elle y vit depuis.
Une façon de recruter de bons éléments, une politique de repeuplement ?¿?¿?¿
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une des façons de faire monter ton université dans le « ranking » international 😉
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et de recrutement aussi, j’ai un ancien élève qui, après avoir défendu son doctorat (en anglais) s’est vu offrir un poste de prof et de chercheur par deux universités hollandaises, Utrecht et Amsterdam…
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Ce que tu en dis est tout à fait vrai
Chaque pays devrait respecter sa langue en utilisant que sa langue et à chacun de choisir d’en parler d’autres
Cela dit certains métiers demandent la pratique de plusieurs langues
Mon Antoine a fait un bachibac en espagnol pour cela il faisait toutes les matières en espagnol
Et ensuite il est allé en Irlande pour poursuivre une année toutes les matières en anglais
Son futur métier lui demande plusieurs langues
Cela dit il ne faut pas craindre de quitter son quotidien pour s’ouvrir au monde et acquérir des connaissances
Mon Clément lui a fait Anglais , chinois , Espagnol et là en sept il part en Pologne pour une année , il devait aller en Chine mais la covid fait que ce n’est plus possible
Les jeunes qui veulent étudier il faut qu’ils aient aussi l’âme d’un voyageur , fini les jupons de maman …
Bonne journée Adrienne
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c’est vrai, rien ne vaut l’immersion totale!
et bravo les polyglottes, c’est une vraie richesse, une de celles qui ne peuvent t’être ôtées 😉
merci, bonne journée!
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Pour étudier les langues, il me semble qu’il n’y a rien de mieux que l’immersion dans le pays.
3 mois en Grèce m’ont plus imprégnée de la langue, que des années d’anglais ou d’espagnol.
Quant au langage anglicanisé je ne suis pas fan, pas plus que de tous les sigles utilisés auxquels on ne comprend plus rien.
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L’immersion, j’y crois moi aussi si on veut des progrès rapides 🙂
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« Pour étudier les langues, faut déjà que les patients acceptent de la tirer ! Dites 33 ! Faites Aaaaah ! En plus ça coûte une fortune en bâtonnets ! »
Dr Knock (Jules Romains)
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une citation du docteur Knock me fait toujours penser à mon grand-père, je n’ai pas eu la présence d’esprit, un jour qu’il citait un passage de la pièce, de lui demander d’où et comment il la connaissait 😉
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Et le plus drôle (si on veut) c’est que l’anglais n’est plus la langue officielle d’aucun pays de l’UE dont les institutions, pourtant, ne communiquent qu’en anglais.
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oui dans les réactions aux divers articles que j’ai lus là-dessus, des gens réagissent de manière fataliste en argumentant qu’un jour ce sera pire, il faudra apprendre le chinois 😉
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Certes, mais j’ai un peu de mal à considérer ce paradis fiscal comme vraiment faire partie de l’UE…
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Mo, je ne comprends pas de quel pays de l’UE tu veux parler, l’Irlande est un paradis fiscal?
(je suis très ignorante de ce qui touche à la fiscalité ;-))
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L’Irlande est toujours membre de l’Union européenne et a l’anglais comme langue officielle, même si le gaélique, la langue celtique ancestrale du pays, a droit de cité.
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j’ai posé la question à de nombreux Irlandais lors de mon voyage là-bas, et tous avaient à peu près la même réponse (décevante pour moi): oui, ils l’apprennent un peu à l’école mais dans le meilleur des cas ils en ont une connaissance passive, « c’est comme une langue morte » m’a dit quelqu’un et une autre m’a dit qu’ils étaient très peu motivés pour l’apprendre…
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Oui, l’Irlande est un paradis fiscal au même titre que le Luxembourg,,lui aussi dans l’UE.
Les Pays-Bas et la Belgique sont assez prisés également pour la clémence de leur fiscalité.
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la Belgique, sans blague? environ la moitié de ce qu’on gagne va aux impôts 😉
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Les Anglais aussi, enfin ceux qui ont quelques lettres, se désolent d’entendre leur langue se déliter (et non se déléter) en globish. La langue d’une « élite » mondialisée à la pensée binaire si pratique à codifier par les robots de Google.
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j’imagine! tout comme je me désole de ces « faux amis » qui sont passés de l’anglais au français, genre « je réalise que » dans le sens « je me rends compte »
etc…
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Tu sais que tu m’as fait peur… notamment avec ce qui se passe certaines universités.!
Hélas, il n’y a pas que nos langues qui sont envahies par… les Etats Unis 😉
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je suppose que les universités parisiennes en haut des « rankings » ont dû passer aussi à (au moins une partie) des cours en anglais…
(pas envie de vérifier ;-))
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Ce que je ne supporte pas, actuellement, comme mots (ou expressions) envahissants, quelle que soit leur origine, c’est : « du coup, pour le coup, en mode, genre, impacté, résilience… »
Et implosion aussi : maintenant, un pays n’éclate plus, un parti politique non plus, ils « implosent ».
Du coup, j’en suis tout impacté mais grâce à ma résilience, « je vais me reconstruire » (à la mode aussi)
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entièrement d’accord! beau choix d’exemples (hélas ;-))
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