D’abord, parlons du père, le point de référence, le dictionnaire, l’encyclopédie, le wikisaitout jusqu’à l’adolescence de l’Adrienne.
C’est sûrement de lui qu’on tient cet amour des langues et des mots.
Tutti frutti, par exemple, a dû être la première chose jamais entendue en italien.
Glace tutti frutti, disait le menu, les amis avaient dû trouver que ça faisait plus gastronomique en italien.
Ce qui n’avait pas empêché mini-Adrienne d’être déçue : les frutti en question étaient confits, résistaient sous la dent et coloraient vaguement de vert et de rouge la blancheur de la glace.
Ensuite, parlons du beau-père, le point de référence pour une autre sorte de fruits, les frutti di mare, avec ses opinions bien arrêtées sur la hiérarchie des vrais bons produits de la marée:
La langoustine et le crabe sont meilleurs que le homard.
Les crevettes grises sont une délicatesse.
Amen.
Les goûts, ça ne se discute pas!
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Écrit pour l’Agenda ironique de janvier, proposé par Tiniak – merci à lui – qui demandait un minimum de 150 mots (ce que j’ai fait, exactement, ci-dessus) et un maximum de 223 (ce que vous trouverez exactement ci-dessous).
Parmi les mots imposés, il y a frutti di mare, tutti frutti, marée, crabe et amen.
En illustration, une photo prise à Ostende d’un de ces derniers petits bateaux qui sortent le soir et rentrent au petit matin avec la pêche de la nuit et les crevettes cuites à bord.
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D’abord, il faut parler du père, point de référence, dictionnaire, encyclopédie et wikisaitout jusqu’à l’adolescence de l’Adrienne.
Après bien sûr on découvre d’autres sources de savoir et on arrive à cet âge bête où on croit qu’on en sait au moins autant que lui.
On le consulte encore, parce qu’on sait que ça lui fait plaisir.
Parce qu’on l’aime.
C’est sûrement de lui qu’on tient cet amour des langues et des mots.
Tutti frutti, par exemple, a dû être la première chose jamais entendue en italien.
Bombe glacée tutti frutti, disait le menu, les amis avaient dû trouver que ça faisait plus gastronomique en italien.
Ce qui n’avait pas empêché mini-Adrienne d’être déçue : elle ne voyait pas le rapport avec une bombe et les frutti en question étaient confits, résistaient sous la dent et coloraient vaguement de vert et de rouge la blancheur de la glace.
Ensuite, il faut parler du beau-père, le point de référence pour une autre sorte de fruits, les frutti di mare, avec ses opinions bien arrêtées sur la hiérarchie des vrais bons produits de la marée, celle de la nuit précédente, cela va sans dire:
– la langoustine et le crabe sont meilleurs que le homard
– les crevettes grises de la mer du Nord sont une délicatesse unique au monde.
Amen.
Les goûts, ça ne se discute pas
Adrienne 
Deux histoires pour le prix d’une. Ce sont un peu les mêmes, mais quand même, j’aime ! 😉
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Oui ce sont les mêmes, j’ai juste ajouté des mots pour passer de 150 à 223 🙂
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Bravo pour ce nouvel exercice et ces nouveaux souvenirs plein d’amour.
Vous avez compté les mots, je vois les différences.
😉
Votre papa est mieux servi en mots que votre beau-papa mais c’est normal puisque vous avez côtoyé l’un plus longtemps que l’autre.
Passez un bon dimanche.
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Oui, en effet, j’étais consciente de la disproportion en écrivant mais je ne pouvais pas faire autrement.
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Oui, les crevettes grises sont une délicatesse, ça ne se discute pas.
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Oui, c’est vrai 🙂
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Ah, tu me fais envie avec tes crevettes grises, si goûteuses!
Bel exercice, et ces souvenirs !
Chez moi, on était 4, le premier mot italien a été « Avanti les enfants ».:-))
Bon dimanche
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oh le joli souvenir 🙂
bises, bonne journée!
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Quels jolis textes ! Tellement évocateurs de souvenirs pour moi. Chez nous le mot italien que j’utilise encore aujourd’hui c’était « capito » . Pendant les devoirs, les explications patientes et répétées… A la fin il y avait toujours ce « capito? »
Bonne journée !
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ah oui j’ai eu une prof un jour qui a commencé à nous bassiner de ‘capito’ après un voyage qu’elle avait fait en Italie (elle était prof de maths ;-))
merci, bonne journée!
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Buongiorno come stai
Cela rappelle de doux souvenirs avec ces quelques mots :
Prego signore … grazie mólto
qui fleurissaient ici ou là, et lorsque cela allait plus loin … ♡ ti amo amore mio ♡ … mais n’allons pas plus loin, imaginons…
Quant à… un gelato alla vaniglia, hum…
Adrienne, très bel exercice ! Dormez-vous la nuit ? Rêvez-vous des mots ? ou levée très tôt pour les distiller sur le papier ? Allez …
arrivederci a presto
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Sto bene 🙂
Ma deuxième rencontre avec l’italien, c’était vers mes 9-10 ans, je le raconte ici https://adrienne414873722.wordpress.com/2018/06/14/l-comme-lettre-4-2/
Je dors peu et passe beaucoup de temps à mon ordi, c’est vrai 😉 mon billet pour demain est prêt et celui d’après-demain est prêt dans ma tête, ce sera H comme humeur joyeuse (ou humeur légère, j’hésite encore ;-))
Merci et bonne journée!
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F comme : felice di conoscerti
À cette époque (1971), la chanson du moment (qui tournait en boucle) à Napoli :
« Mamy blue » interprétée par Ivana Spagna, dont j’avais acheté le disque (avant que Nicoletta l’interprète) est « synonyme » des premiers émois amoureux, je ne l’ai jamais oubliée … même si… « le belle napoletane durarono solo per un’estate » …
Sans doute connaissez-vous cette magnifique chanson ?
N.B. : … le devoir de M. le goût attend-il sagement dans son tiroir ? j’y pense à chaque instant, le premier mot attend toujours dans son tiroir secret… et comme rien ne s’est inscrit depuis… demain dira s’il sortira … un jour prochain !
Bella giornata a tutti
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oui oui le devoir est prêt et le vôtre aussi, j’espère 🙂
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On continue dans la gourmandise ?
» A Noël, ce n’est pas le homard qui m’a tuer, c’est la farandole de desserts ! » 😉
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chez ma belle-mère le seul gâteau prévu aurait suffi à te tuer, c’était un gros gâteau à la crème au beurre (moka) 🙂
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Mes premiers mots d’italien sont ferroviaires. Le fameux » Perioloso sporgersi » gravé sur les vitres des trains internationaux , et la litanie des hauts-parleurs de la gare des Guillemins annonçant ”Signore, signori, il treno a destinazione di Cologna entra in stazione binario dodici » Et le premier mot italien qui m’à été adressé le fut aussi dans un train, par le contrôleur qui me réclamait un « supplemento «
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Mon premier mot d’italien venait de mon ami d’enfance, Roberto Botti : « Che sbadato ! » 😉
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tu veux parler de ça: https://www.youtube.com/watch?v=rYyjQUYcfrY&ab_channel=LeleDelGatto
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mon père aussi disait è pericoloso sporgersi 😉
pourtant il n’était jamais allé en Italie
(mystère ;-))
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Au temps de la grande immigration italienne, des trains italiens circulaient chez nous, dans mon souvenir, ils étaient de couleur brune.
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ah donc vers 1950 il aurait pu en prendre pour aller au service militaire à Spa?
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Là, je ne peux pas répondre…
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pericoloso, évidemment
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oui pas de problème 🙂
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Je suis d’accord pour les langoustines (vendues vivantes, bien sûr) et les crevettes grises. Mais aussi pour le homard bleu breton plutôt que les médiocres homards canadiens!
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je suppose qu’au Canada aussi ils doivent avoir de bons homards 🙂
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Ils ne sont pas réputés, justement. Ma belle-sœur qui vit aux US est d’accord…
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Plutôt que de disserter sur l’italien dont je connais au moins 10 mots, peut-être quinze, je préfère vous parler du bonheur que me procurent les fruits de mer…
Je m’en gave à chaque week-end, car les poissonneries nantaises ont des étals chargés de ces délices à la fraîcheur irréprochable. Quel bonheur !
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je suppose que nous connaissons tous ces quelques expressions comme mentionnées plus haut par André, mon père disait par exemple très souvent « se non è vero, è ben trovato » quand il trouvait qu’un truc n’était pas crédible 🙂
et oui en effet, quelle chance d’habiter en bord de mer et d’avoir des arrivages quotidiens!
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Oui Adrienne, chacun ses goûts. Comme vous j’ai été déçue par ses fruits confits collants sur les dents. Rien de bien gustatifs, d’où mon aversion pour les galettes aux fruits confits. Une galette est à la pâte la frangipane 🙂
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on est bien d’accord 🙂
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223 pour 2023, bravo, l’Adrienne.
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merci Tiniak, je n’ai pas eu le cœur d’y mettre des mots obsolètes
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Mais l’essentiel est d’avoir contribué, pour tout dire. Et donc, je bisse : bravo et merci, Adrienne.
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merci, c’est gentil!
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Tutti frutti, un joli nom pour une glace que je n’ai jamais aimée, moi non plus.
Quant aux fruits de mer, je n’en ai jamais mangé enfant. La mer était bien trop loin de chez nous!
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des moules et des crevettes pendant l’enfance et du homard parfois à Noël, puis des crabes et langoustines chez mes beaux-parents 🙂
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Quand je vois écrit « Tutti Frutti » je pense à Elvis Presley.
C’est dire le niveau culturel du mec… 😉
En plus je n’aimais pas Presley, pas ma génération, je préférais les Beatles.
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je ne connais quasiment rien d’Elvis, je crois que je ne pourrais citer que Are you lonesome tonight 😉
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Beatle fan absolu (né deux jours avant leur concert au Shea stadium de NY), lesquels étaient fans… d’Elvis Le Pelvis. 😉
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les aînés de mes beaux-frères et belles-soeurs étaient plutôt Rolling Stones 😉
(et moi j’étais chanson française hahaha)
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et Wolfgang Amadé, comme chacun sait ici 🙂
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Bel exercice Adrienne ! pas fan du tutti frutti non plus mais ça fait partie des consignes de l’ami Tiniak ! je pensais avoir innové en mettant version longue et courte 😀
en tous cas mini Adrienne a su ménager père et beau père avec dextérité ! merci de ces délices familiaux
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merci à toi!
je n’ai pas encore vu d’autres participations, sauf celle de MiJo, je cours te lire 😉
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prends ton temps, on a tout un mois 🙂 mais merci d’avance de ta visite
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quelle est l’adresse? parce que celle en lien mène à un blog où le dernier billet publié date de 2020… idem si je passe par ton lien chez Tiniak
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Ton beau-père à bien raison, on ne transige pas avec les valeurs. Mais personne ne parle des bigorneaux, quelle injustice.
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et je ne me lancerai pas non plus dans cette discussion 😉
merci d’être passé, bonne journée!
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Bon, bé maintenant j’ai envie d’un plateau de fruits de mer ! Merci pour ce texte savoureux !
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merci à toi!
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Bon jour Adrienne,
Comme quoi, il y a des « traumatismes » qui sont filigranés à tout jamais dans l’esprit… 🙂
Max-Louis
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c’est le propre des traumatismes 😉
merci, bonne journée!
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Ah les crevettes grises qu’on décortique soi-même au bord de la mer avec une Rodenback en accompagnement…souvenir de mon père et d’un rare moment de complicité…
Merci Adrienne.
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ah oui mon grand-père (celui qui est mort quand j’avais 5 ans) faisait la même association, crevettes grises et Rodenbach, bizarre 🙂
merci à toi!
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Les goûts ça ne se discute pas, mais quand les plats rassemblent autour d’une table ceux qu’on aime c’est sans doute ce qu’il y a de meilleur 🙂
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absolument!!!
(je mettrais bien cinq points d’exclamation, je peux? ;-))
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Bonjour,
C’est en découvrant votre texte sur l’agenda ironique, et qu’en plus vous avez raflé tous les suffrages mérités, que je découvre votre blog. Belle journée à vous.
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oh? merci!
bonne journée!
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