N comme nu-pieds

« Mais qu’allait-elle faire là-bas? », c’est ce que chacun voulait savoir et ceux qui ne le lui demandaient pas directement se posaient la question entre eux.

« Folle! Naïve! Inconsciente! Écervelée! », les jugements pleuvaient dru et en disaient plus long sur ceux qui les émettaient que sur elle-même.

Fallait-il qu’elle s’en soucie?

Même si les oiseaux de mauvais augure finissent tôt ou tard par avoir raison, faut-il pour cela s’empêcher de vivre ses rêves?

Alors elle était partie.

Pour un pays où elle pouvait vivre pieds nus sur le carrelage.
Installer sa tablette et son café en plein air ou à l’abri d’un porche.
Entendre des grives, des pinsons et des rossignols.

Et en retirer le soulagement espéré.

***

Texte écrit pour le devoir 149 de Monsieur le Goût – merci à lui – qui demandait ceci:

Cette toile de Marc Chalmé me dit quelque chose. Elle me rappelle une histoire, triviale certes mais une histoire. Et à vous ?
J’aimerais que cette histoire commençât par « Mais qu’allait-elle faire là-bas ? ». J’aimerais aussi qu’elle se terminât aussi par « J’en retirai le soulagement espéré… »

47 commentaires sur « N comme nu-pieds »

  1. Tu es la reine des détails, je n’avais pas remarqué les pieds nus !
    C’est marrant comme les pieds nus peuvent donner une impression de liberté !
    Mes petits enfants sortent même dehors pieds nus, à la ferme, chez leur père !

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    1. les pieds nus, c’est la première chose que j’ai vue (après avoir observé l’erreur de perspective de la table avec le café et l’ordi)
      comme je disais plus haut, beaucoup de choses ne vont pas, dans ce tableau

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  2. Le plaisir de se tenir devant le jardin, les arbres, puis de passer de l’ombre à la lumière… et de marcher pieds nus dans l’herbe !
    Ah, l’hiver nous fait rêver d’ailleurs !

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    1. je n’ai pas la nostalgie de l’été et justement ce matin je me demandais à quelle sauce nous serions mangés l’été prochain, pluies torrentielles ou chaleurs accablantes (je m’en inquiétais, même, six mois à l’avance, est-ce bête)

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  3. L’endroit ressemble à tout sauf une galère.

    (Ce doit être au Qatar, sous une bulle, avec climatisation tout au long de l’année, non ? Elle a suivi le fils de l’émir ? Abdallah, c’est ça ? Je vais encore avoir des problèmes avec la Fondation M**l*ns*rt, si je suggère ça ?) 😉

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  4. Quelle douceur de vivre émane de ce texte, cela fait du bien sous la pluie hivernale de ce matin 😉 . Notre fille aînée vit toujours pieds nus. Nos petits-enfants sont également souvent pieds nus dans le jardin, en été. Mais nous avons toujours peur qu’ils ne marchent sur une abeille ou une guêpe et ne se fassent piquer 😦 .

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  5. Coucou tardif du lundi matin déjà envolé à l’heure où j’écris !

    Bonjour à toutes, tous, j’ai beaucoup apprécié votre texte chère Adrienne ainsi que les commentaires des « autres écrivants » … que je partage pour la plupart : « les pieds nus », nos enfants, petits-enfants en sont adeptes, ah si nous pouvions toujours marcher, flâner sur une pelouse tendre et verdoyante, sans trous ni guêpes ni anicroches, juste pour ce plaisir de faire du bien à nos pieds, nos articulations… surtout lorsque l’on peut encore marcher … ce serait assurément DIVIN !

    J’aime beaucoup ce texte comme ceux des autres participants que j’ai pris le temps de lire, dont lien reçu par courriel ; j’y reviendrai …

    J’aime beaucoup vos mots à toutes, tous ! j’irai (re)visiter les autres amis d’écriture sur leur blog ce soir …
    Je déposerai mon texte prochainement ! J’ai écrit le mien hier, en présence de notre petite-fille qui aura 12 ans cette année, elle était heureuse de placer ses propres mots, ravie de cet exercice, après ses devoirs… notre maître, le monsieur du goût a des adeptes parmi les jeunes !

    PS à Adrienne : j’aime bien ce terme de … « Folle! Naïve! Inconsciente! Écervelée » … vous quittez les défaitistes et partez vivre « pieds-nus, écoutant le chant des « grives, pinsons et rossignols » …
    joie infinie à lire, imaginer, entendre surtout !

    Même sans flâner, dans notre jardin, j’admire un rouge-gorge, des étourneaux, des merles, rien que pour cela la vie est belle, avec ou sans jardin enchanteur !

    Belle journée à toutes, tous !

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    1. c’est vrai que pouvoir garder sa mobilité le plus longtemps possible, c’est un gros plus… je le souhaite à tout le monde!
      et bien sûr il y a une part de rêve (désormais irréalisable) dans mon texte 😉
      merci et bonne soirée!

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  6. Tant mieux si elle a trouvé sa place et son bonheur au son du chant des oiseaux!
    Et moi j’admire le fait que, quels que soient la consigne ou le tableau, tu parviens toujours à t’en sortir avec brio!

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    1. merci, c’est gentil 🙂
      ma première idée avait été de plaindre cette pauvre plante en pot qui est collée au mur et ne reçoit jamais un rayon de soleil, mais j’ai préféré rester un peu positive 😉

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  7. Une va nu pied sans doute, il parait que c’est agréable. tout comme ton texte, à condition de ne pas aller trop loin (pour la marche, pas pour le texte) .

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  8. Elle a bien eu raison de partir , même si certains s’interrogent ou murmurent dans son dos , elle a eu raison , un pays où l’on peut installer sa tablette et son café en plein air ou à l’abri d’un porche , et écouter le chant des oiseaux ça vaut la peine de s’y rendre . .

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