
Ma tante a dit : « T’as perdu ta langue, Anne ? » pourtant elle sait que je déteste qu’on me change mon prénom.
Je ne comprends pas pourquoi elle insiste si lourdement, ni ce qu’elle veut me faire dire, pour deux ou trois malheureuses traces de boue sur le bas de ma robe… ça lui fait imaginer tout un roman. Si elle croit que je vais la mettre dans la confidence! Lui raconter un bobard, oui, comme d’habitude.
De toute façon, je suis sûre de mon affaire.
Rien à craindre.
Une perfection, sans le moindre grain de sable dans les rouages.
Même la pelle est de nouveau à sa place au garage.
Ni vu ni connu, si on excepte les deux corbeaux sur leur branche.
Mais ceux-là non plus ne causeront pas.
Et la tante? elle se trouve renvoyée à la solitude.
***
Tableau et consignes de Monsieur le Goût pour ce 152e devoir, merci à lui:
Mais à quoi diable pensait Mark Keller en peignant cette jeune femme ? Il me vient plein d’idées à regarder cette toile. Mais à vous ?
Je me dis que ça devrait commencer par :
« Ma tante a dit : t’as perdu ta langue, Anne ? »
Et finir sur : « Et elle se trouve renvoyée à la solitude. »
J’ai choisi de faire parler Annie Ernaux et de lui « coller » ce meurtre, en serait-on étonné si elle nous le racontait un jour? nous ne nous étonnons plus de rien, pas même d’un certain Michel Sale(houelle)bec(q) tournant dans un film porno.
Michel Sale(houelle)bec(q) veut qu’on parle de lui; Annie a raison de vouloir rester discrète. Bien vu de sa part et surtout de la vôtre.
Bravo et bon lundi.
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Merci, bonne journée !
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N’est pas encore là le film ! Et, comme disait Shakespeare, beaucoup de bruit pour rien, sans doute. C’est élémentaire… 😉
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🙂
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Pas très fan d’Annie deux livres lus et pas convaincue mais ton texte est super bien. Avec le sourire
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Merci !
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Ah, un meurtre parfait alors 😉
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même avec sa robe blanche sous les grands phares, elle semble le croire 😉
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La chute des idoles a commencé !
En même temps, ça fait déjà longtemps que l’oncle Walrus a filé des coups de pelle dans le piédestal de Marcel ! 😉
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ne t’inquiète pas pour lui, c’est une idole chez les fascistes de Flandre, ils adorent ses théories
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Arthur, où t’as mis l’corps…..?
Votre histoire fait froid dans le dos; c’est très réussi
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merci!
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Et bien tu as trouvé la réplique. Cet auteur ✍️ ne m’emballe pas trop et en plus en ce o moment impossible de lire bonne journée Adrienne
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je ne déboulonne pas Annie Ernaux, j’utilise juste sa phrase (imposée par Monsieur le Goût) et son nom qui convenait bien au sujet « je déballe, ou pas? » 🙂
merci, bonne journée!
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Moi aussi, je suis plus tentée par un meurtre à la sauce Adrienne que par un roman d’Annie Ernaux.
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j’ai bien aimé Les années et le premier que j’ai lu d’elle, La place.
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Je les ai lus aussi, ainsi que « Passion simple ». C’est vrai que quand on commence un de ces livres, on va jusqu’au bout, d’autant que c’est court, mais je suis toujours restée sur une impression de malaise. J’ai cru comprendre pourquoi quand j’ai lu qu’elle écrit « pour venger sa race »…
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J’ai commencé « Mémoire de fille » le 17 octobre et j’en suis toujours à la page 47. Quant à Houellebecq, j’ai lu ses « particules élémentaires » par erreur en attendant le Thalys gare du nord à Paris.
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oui malaise chez moi aussi sur d’autres titres (pas sur les deux que je nomme)
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Coucou, hihihi Adrienne, je souris car j’ai réussi à faire parler le corbeau ! le « pôvret » !
Excellent devoir ! BRAVO ! bises du lundi frileux…
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ah oui, bonne idée d’écouter ce que le corbeau a à dire!
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Je m’avise que, sur ma liseuse, j’ai deux romans de Annie Ernaux que je n’ai pas encore lus : « Le jeune homme » et « l’évènement ». Je les ai choisis car bien notés sur Babelio (surtout « l’évènement »). A part ça, je n’ai lu aucun livre de cet auteur pour le moment.
Ton texte est une petite merveille allusive.
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ces deux titres-là ne m’attirent pas du tout, tu nous diras?
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Oui quand je les aurai lus, mais j’en ai plein d’autres qui m’attendent… 😉
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Heureusement que tu ne lui dis pas tout à tata, mais gare aux corbeaux, c’est bien connu; il ne croassent pas que, ils caftent aussi.
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hé oui, présence plus que symbolique, sur la branche, ce tableau n’appartient pas pour rien au genre du story telling 😉
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Perso je comprends tout à fait qu’elle ait démoli et enterré l’œuvre de la môme Ernaux à coups de pelle, vu les machins qu’elle produit !
Maintenant que ça fasse un bon humus… c’est pas garanti !
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j’ai préféré imaginer que la fille du tableau soit Annie Ernaux, ça lui va bien, je trouve 🙂
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le sale houelbeck aurait pu être l’assassin
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pfff même pas 😉
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Je suppose qu’il faut avoir lu cette auteure Annie Ernaux pour comprendre qui a été enterré….J’ai cru comprendre grâce aux commenta-teurs-trices, à moins que je n’ai compris tout de travers…Il fut une époque où j’étais dingue des romans policiers, noirs, glauques..Je lisais jour et nuit, impatiente de lire la fin….Maintenant, je ne lis plus que les blogs et La Montagne…
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non c’est pure fiction, mais basée sur le tableau et la phrase imposée (qui est d’Annie Ernaux)
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Merci pour votre gentil petit mot et surtout pour vos textes fréquents et plaisants comme autant de gourmandises !
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ah merci, c’est gentil de donner un signe de vie 🙂
j’espère que tout le monde va bien.
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Ah… Toi aussi.
On a une façon de régler ses comptes en famille qui sent la cour d’assises… 😉
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le mot « tante » était imposé dans l’incipit, donc on a un petit meurtre en famille, oui 🙂
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On ne pouvait penser qu’à un meurtre mais charger Annie Ernaux, il fallait y penser.
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c’est le Goût qui a choisi des phrases de son livre 🙂
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Comme nous tous, tu as fait passer un (une) salopard(e)
de vie à trépas : on ne pouvait faitre autrement !
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non, c’est ce que raconte le tableau, pas de doute là-dessus 🙂
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Bon courage pour creuser avec ça !
Le peintre n’est sûrement pas jardinier… 😉
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entre nous soit dit, c’est une croûte 😉
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