W comme WAT?

Parmi les nombreux travaux à faire pour devenir institutrice maternelle, Nabila en avait un dans le cadre d’un projet artistique.

D’une journée à Gand, elle avait rapporté des photos de grands murs peints.

Wat? dit Madame, alors qu’on a tous ces murs magnifiques ici, dans notre ville, et qu’en plus ils entrent parfaitement dans le cadre de ta formation!

Mais Nabila n’est pas au courant.
Ah bon? des murs peints? Ici? jamais vus!
Et créés par des illustrateurs de livres pour enfants?
Echt waar? Vraiment?

Bref, elle en avait sélectionné cinq – à Gand, donc – et devait en faire la présentation.

– Ce qui m’a le plus étonnée, dit-elle, c’est de constater qu’il y a aussi des femmes qui font des peintures murales.

Wat? refait Madame, toujours prête à tomber à la renverse d’étonnement. Wat? C’est une fille d’aujourd’hui qui me dit un truc pareil? Mais bien sûr que des femmes peignent! Les femmes savent tout faire! Absolument tout! dit-elle encore avec emphase et de grands gestes de bras – oui Madame parle avec tout son corps.

Alors samedi matin quand elle a vu ce tableau chez Monsieur le Goût elle a tout de suite pensé à la conversation avec Nabila: oui, les femmes savent tout faire, voyez donc celle-ci, avec sa faucheuse et sa pierre à aiguiser!

***

Encore merci à Monsieur le Goût d’avoir tenu le coup trois ans avec ses devoirs du lundi.

Wat? s’est-elle exclamée en lisant son billet, le 156e devoir du lundi sera le dernier?

34 commentaires sur « W comme WAT? »

  1. Oui, un grand merci à Monsieur le Goût et aux personnes qui participent à ses exercices d’écriture et à vous aussi, chère Dame Adrienne.
    Juste un petit bémol à votre démonstration, ne savez-vous pas qu’il existe des dames qui, même outillées, arrivent difficilement à ouvrir un pot de confiture?
    🙂

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      1. Moi non plus ! même avec la queue d’une petite cuillère. Par contre, il faut parfois de la force c’est ce qui manque le plus souvent.

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      2. le jour où je n’y suis pas arrivée, je l’ai demandé à un vrai mec avec des vrais muscles de mec et il a eu TELLEMENT de mal à l’ouvrir que je m’en suis sentie toute consolée 😉

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  2. Elle doute de rien ta faucheuse : pieds nus dans les éteules, ça va saigner !
    C’est ici que tu réponds « C’est pas faux ! »
    … et pour Madame Chapeau, mon épouse a une pince spéciale pour ouvrir les pots de confiture 😉

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    1. C’est vrai qu’il aurait au moins pu lui mettre des sabots !Non seulement c’aurait été prudent parce qu’il n’y a pas que les éteules qui piquent, mais cela aurait fait plus authentique.

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  3. H comme How ?

    Comment peut-on être Persan ?
    Comment peut-on arrêter d’animer un atelier d’écriture ?
    Comment peut-on arrêter d’animer un atelier d’écriture à base de tableaux ?
    Comment peut-on arrêter d’animer un atelier d’écriture à base de tableaux alors que M. Deepdream se décarcasse pour vous en fabriquer, à votre convenance, des tout nouveaux tout beaux ?

    http://argentiquites.canalblog.com/archives/2023/02/27/39828144.html

    😉

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  4. hihihi… au risque d’éluder votre texte, je ris en lisant les commentaires de Mme Chapeau et de Walrus … sur le pot de confiture où …  » J’aimerais bien tremper mes doigts !  »

    -Heu, plus sérieusement-

    …en rebondissant sur le lien de Joe Krapov dont les toiles générées par « Deep Dream Generator » m’ont fait rêver, voyager …
    J’exprime mon bonheur du jour de voyager sur vos blogs, comme sur celui de « Passiflore » -connue aussi grâce à vous-, cela fait du bien de s’alléger l’esprit avec ce plaisir de lire les autres !

    Certaines de nous peignent… mais encore… faisons beaucoup de choses… oui, certes, et vice-versa, nous ne saurions, ne pourrions pas [tout] faire ! c’est ainsi que s’opère un harmonieux équilibre entre tous (sic !)

    Pour en revenir à votre texte, cela me fait rebondir sur un titre lu hier : Cinéma – César 2023 : du féminisme mais pas de réalisatrices… je vous laisse le soin d’agrémenter l’un de vos articles sur ce sujet d’actualité !

    Quant à Monsieur le goût, souhaitons-lui (…leur à lui, H.B., enfants) de belles vacances, un doux repos et le temps de la douce réflexion…
    N.B. : sa dernière toile publiée pourrait aussi nous ramener à défaut de glaneuse, faucheuse, à la Grande Faucheuse … le regard de la belle est si doux que … doit-on pourtant l’exclure ? peut-être aurai-je un peu d’inspiration pour plonger sens dessus dessous dans : W comme wa…lkyrie sinon Thanatos ? à suivre ou pas !

    Pour conclure, cette toile de Bartole s’approche du ressenti face à la première toile :
    https://www.artmajeur.com/alain-bielle-dit-bartole/fr/artworks/8813593/la-grande-faucheuse

    Belle journée en attendant le 155e … devoir ? à bientôt !

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    1. À propos des pinces à ouvrir les bocaux, j’ai omis de signaler que la plupart d’entre eux ont un problème de conception : lorsque le diamètre du couvercle devient assez important, les bras de la pince sont tellement écartés que les petites mains délicates de mon épouse ne peuvent plus les serrer correctement. Pour les dames qui auraient ce genre de problème, je conseille le modèle servant à démonter les filtres à huile sur les bagnoles : une seule main suffit à son utilisation.

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  5. Nous avons fait une réclamation. Et le devoir aussi, malgré qu’il soit facultatif. Pour parler du tien, mais bien sûr que les femme peuvent tout faire ! Les durs travaux des champs en premier. J’ai essayé de manier la faux, j’y arrivais mais n’ayant pas persister, j’en ai perdu le savoir et la dextérité. C’était il y a si longtemps, maintenant !

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  6. Ah Nabila… Je ne peux pas m’empêcher de penser à une autre ayant le même prénom…
    A part ça, la tienne me semble avoir encore pas mal de découvertes à faire… 😉
    Bon après-midi à toi,
    Mo

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  7. Et comme madame est très polie, elle n’a pas dit « wat the f*ck » ce que la jeune fille aurait sans doute beaucoup mieux compris, vu que c’est le langage de beaucoup de jeunes gens d’aujourd’hui… 🙂
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. il y a du boulot… en professionnelle les élèves n’ont pas vraiment de cours d’histoire, géo, sciences, histoire de l’art, philosophie… bref rien de ce qui est vraiment utile dans la vie 😉

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  8. Elle est des nôtres, ôtres, elle a fait son devoir comme quelques autres, bravo et merci….
    Quand au sujet du jour, un temps j’ai eu envie de parler de ma mère, grande faucheuse, faneuse – mais ce n’était pas une corvée pour elle, elle préférait les travaux d’extérieur, laissant le soin aux filles de faire le ménage à l’intérieur – oui, chaque sexe avait sa tâche, ma mère vouait un culte à ses fils, tandis que nous, ses filles, n’étions que des « bonniches »…En ces temps reculés, les femmes bossaient autant que les hommes, même à l’extérieur. Oserai-je même dire « elles bossaient encore plus, car, elles, n’avaient pas le droit d’aller dans les cafés boire avec les copines une chopine, elles, étaient de permanence jour et nuit »….

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