On pourrait croire que tenir un blog est un hobby, un passe-temps, donc un plaisir et que par conséquent on prend plaisir à écrire, à passer du temps à écrire.
Ce n’est pas l’opinion de Stephany qui a envoyé à l’Adrienne un message pour lui recommander chaudement un programme d’IA qui va « générer rapidement du contenu » (Generate content quickly), lui faire gagner beaucoup de temps et donc d’argent (Reduce the editing time needed for written content, save time and money), bref lui permettre de « créer des contenus percutants de manière aisée et rapide » (an easier way to create compelling, engaging content faster)
Franchement, ça se refuse, une opportunité pareille?
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Vous l’aurez deviné, le message est allé droit dans la corbeille, mais si ça vous intéresse, ce programme d’IA s’appelait Jasper 🙂
Et non, pas de lien cette fois-ci.
On ne va tout de même pas faire de pub pour des trucs pareils, si?
« La pensée n’est peut-être qu’une bizarrerie de la nature offerte à une espèce, comme elle fait ces bois de ruminants rares ou disparus que l’on voit dans les muséums : armes ou parures si curieusement étendues, bouclées ou spiralées, ou si rameuses qu’elles sont plus nuisibles encore qu’inutiles à l’animal qu’elles couronnent.
Pourquoi pas ? Pourquoi non ? Notre tête est chargée de questions et d’idées qui se prennent dans l’enchevêtrement de la forêt des faits, et nous retient embarrassés, orgueilleux de l’être, condamnés à bramer des poèmes et des hypothèses, – fiers et désespérés. »
Une citation de Paul Valéry – in Mauvaises pensées et autres, publié en 1942 – que l’Adrienne se devait de partager avec vous: elle n’est sûrement pas la seule à avoir la tête ‘chargée de questions et d’idées’.
‘Embarrassés et orgueilleux de l’être’, voilà exactement la conclusion du bon bramin, une lecture hautement recommandable 🙂
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La photo de Vincent Héquet vient de chez Bricabook, il y a quelques années (2015!), mais vous aurez saisi le rapport – à l’époque ça m’avait fait penser à monsieur de Montespan 😉
Si vous choisissez la version PDF du livre de Paul Valéry, la citation ci-dessus se trouve en page 5.
Quand on a réaménagé le petit parc autour du monument de 14-18, ces dernières années, pour le rendre accessible aux fauteuils roulants, on a déplacé le buste du roi Albert Ier.
Désormais, il ne regarde plus un des quatre côtés de l’obélisque avec la liste des noms des soldats morts, il leur tourne plutôt le dos.
L’Adrienne trouve ce choix très bizarre, évidemment, mais l’autre soir, avec les illuminations, elle n’a pu s’empêcher de penser qu’Albert poursuivait ses propres méditations sur le temps qui passe et sur la vanité des choses d’ici-bas 🙂
« J’arrive tout couvert encore de rosée », dit ce gros menteur qui a tout simplement rapporté des fruits et des fleurs de chez l’arabe au coin de la rue.
Ah! c’est qu’il a toujours été fort en paroles, le bougre!
Et je te prends, et je te jette, et je te bastonne, et je te quitte et puis je reviens te faire les yeux doux…
Ah! Il sait tourner des compliments, quand il veut obtenir quelque chose!
Et vos yeux si beaux, gnagnagna…
Le pire, c’est que ça marche, ses tissus de mensonges!
D’après vous, qu’est-ce qui m’a poussé, à voir cette toile, à vous proposer un devoir ? Oui, comme la semaine dernière, c’est une toile d’Émile Friant. Celle-ci m’a particulièrement interpellé. Pourquoi ? Je vous le dirai lundi. Mais vous ? Que vous a-t-elle inspiré ? Ce qui serait vraiment bien, c’est que vous commenciez votre explication par : « J’arrive tout couvert encore de rosée » Et que vous la finissiez par : « Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches. »
– E un bimbo, lit-elle en page quatre du cours d’italien grâce auquel l’Adrienne a acquis ses premiers rudiments, il y a vingt ans.
Un bimbo, un bébé. Una bimba si c’est une fille.
– Alors il faudra que je le retienne, ce mot-là!, dit-elle.
C’est qu’elle est motivée: son second fils vient de lui apprendre que sa compagne est enceinte. Or, elle est italienne et le couple se cherche un appartement à Rome.
– Si je veux que cet enfant me comprenne, dit-elle, il faut que j’apprenne l’italien!
Avouez que c’est beau, l’amour d’une (future) grand-mère 🙂
Nommez une chose pour laquelle il n’existe pas de championnat, ça doit être assez rare 🙂
Celui de magie en tout cas existe et il vient d’avoir lieu à Québec.
Cette année, apprend-on dimanche soir, c’est un Belge qui l’a remporté, il s’appelle Laurent Piron et pratique ce qu’on explique dans cette vidéo de 2018: la magie nouvelle.
Voilà l’Adrienne embarquée immédiatement dans ses souvenirs d’enfance, à se rappeler les tours de magie de l’ami José certains dimanches après-midi.
Des « tours » et des trucs qu’il fallait acheter en magasin spécialisé, bien s’entraîner à réaliser correctement puis montrer au public constitué de trois adultes et quatre enfants.
Ébahis, les enfants; amusés, les parents.
Même si parfois ça ratait.
Alors l’ami José était le plus déçu de tous, lançait d’un air fâché: « C’est fini! J’arrête! » et les quatre petits poussaient des Oh! navrés et des Encore! suppliants.
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Les fans de l’ami José peuvent trouver ici les cinq billets qui lui ont été consacrés.
Que voit-on sur cette photo des frères Antony prise à Ostende le 27 septembre 1925?
On est sur la digue, le bâtiment circulaire est le Kursaal, splendide construction Belle Époque de 1878 que les Allemands ont détruite en 1940 pour installer un bunker à sa place.
Au loin, à la limite entre Ostende et Mariakerke, on voit les deux chalets royaux qui n’ont pas non plus survécu à la guerre de 40-45.
Entre le Kursaal et les chalets, des hôtels qui ont beaucoup souffert des bombardements, en totalité ou en partie, de sorte que dans les années 1950-1960, Ostende a été un grand chantier de construction.
Sur la digue, sous un intéressant ciel nuageux avec éclaircies 😉 des promeneurs et des promeneuses: deux femmes, deux couples, un contemplateur solitaire, une nounou avec des enfants et un landau.
Et à l’avant-plan, un chien qui s’installe fort à propos pour déposer son petit besoin.
Découvrez les coulisses de l’improvisation dit le journal La Croix et c’est exactement ce qu’ont fait Nadine et la mère de l’Adrienne. Écoutez l’histoire et jugez-en vous-mêmes:
– Tu sais que je vais à la messe trois fois par semaine. Le curé est un très vieil homme qui perd un peu la boule mais heureusement il connaît la messe par cœur et il la fait en vingt minutes exactement.
Donc mercredi dernier, le temps que je sorte avec mon caddie – oui normalement Marie-Paule me ramène en voiture mais là à cause du caddie plein, ça n’allait pas – donc j’étais encore sur le parvis quand Nadine est sortie de l‘église, tout en affaire :
– Le curé a oublié la clé dans la serrure du tabernacle ! qu’elle m’a dit.
Alors là, on ne savait pas quoi faire ! Si quelqu’un de mal intentionné allait la prendre ? Ou ouvrir le tabernacle ? Voler les hosties !
– Tu sais quoi, j’ai dit à Nadine, prends la clé et cache-la en-dessous de la nappe de l’autel.
Elle trouvait que c’était une bonne idée et on est reparties tranquilles.
A la messe suivante, Nadine n’était pas là parce qu’elle va aussi à une autre paroisse et comme personne ne réussissait à ouvrir le tabernacle, j’ai dit que la clé était sûrement sous la nappe.
Ils ont regardé mais ils ne l’ont pas trouvée.
– Bon et maintenant, qu’est-ce qu’on va faire ? a demandé Marie-Paule.
Elle avait dit au curé de consacrer quelques hosties de plus, parce qu’elle attendait du monde et comme il en restait tout de même pas mal à la fin de la messe et que personne ne réussissait à ouvrir le tabernacle, le curé a résolu le problème en les mangeant.
– En les mangeant ? demande l’Adrienne ahurie.
– Ben oui ! Les hosties qui restaient, ils les a toutes mangées ! Puisqu’on ne pouvait pas les mettre dans le tabernacle !
– Il a eu du mal, d’ailleurs, a-t-elle encore ajouté.
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Merci à Joe Krapov pour sa consigne Les Conseils de « La Croix » En pages 6 et 7 de « La Croix magazine » se trouvent des petits articles, renvoyant à des sites web ou à des livres, dont le titre contient un verbe est à l’impératif. 1) Suivez-ces conseils, rassemblés ci-dessous et racontez-nous ce qui s’ensuit si vous les appliquez à la lettre (un par un ou plusieurs à la suite !) 2) ou développez, sous forme d’un article à votre sauce, ce dont il pourrait être question sous un des titres suivants :