Pas de vidéo ni d’extrait de la mise en scène vue à Schwetzingen, qui était franchement débile (oui, osons le mot: débile) et qui, dans le meilleur des cas, pouvait offrir un moment de rigolade, pour autant que le débile fasse rire, hélas ça n’a pas fait rire l’Adrienne, qui a pourtant le rire facile.
Dommage, et c’est un mot trop faible.
Vraiment fort dommage, parce que la musique de Grétry, les interprètes vocaux et l’ensemble Akademie für alte Musik Berlin sont vraiment de qualité, et même le livret de Jean-François Marmontel – on sait ce que valent parfois les livrets d’opéras – oui même ce livret mérite beaucoup mieux, puisque l’histoire est à la fois une féerie, c’est le conte La Belle et la Bête, et une réflexion sur l’importance du paraître face à l’être ainsi que sur le privilège lié à la naissance face au mérite personnel.
Marmontel n’est pas pour rien l’ami de Voltaire.
Aussi l’Adrienne a été bien contente qu’au moins une personne dans le public pense comme elle, un homme a lancé de forts « bouh! bouh! » au moment où le metteur en scène est venu saluer le public.
Non, on ne le remercie pas de sa triste lecture, avec un père incestueux et les nains échappés de chez Blanche-Neige, venus faire leur petit strip-tease.
On était loin, très loin des Lumières, et complètement dans le trivial, y compris le décor de stade de foot à la fin, avec tous les personnages portant un maillot bleu ciel sur un short blanc.
Sans équipe adverse, sans doute pour être plus sûrs de gagner.