
Chaque pays, chaque langue, a sa propre stratégie – ou non-stratégie, pour la plupart – en ce qui concerne l’envahissement anglo-saxon et chez les Italiens c’est souvent à double tranchant: « Usano inglesismi tipo ‘briefing’, ‘market share’, ‘packaging’ e poi li ferma un turista a chiedere indicazioni stradali e ‘you go dritto until the semaforo e dopo gira a left’. » : ils utilisent des anglicismes mais quand un touriste leur demande la route ils sont incapables de lui répondre en anglais.
En Flandre et aux Pays-Bas, on a accueilli tous les termes anglo-saxons au point de conjuguer les verbes anglais à la manière du néerlandais, exemple: to delete, devient deleten, ik delete, ik heb gedeletet, etc.
Par contre, ce qui inquiète depuis plusieurs années, c’est l »anglification‘ des études supérieures: certaines universités hollandaises ne donnent quasiment plus cours qu’en anglais et ce taux augmente aussi en Flandre, sous prétextes divers, principalement l’internationalisation (des professeurs et des étudiants) et la possibilité de publications scientifiques dans les meilleurs ouvrages spécialisés.
Bref, les avis sont partagés, comme toujours, mais on peut tout de même se demander quelle sorte d' »élite » on est en train de former…
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le dessin de Lectrr fait référence à l’université de Gand