Mais où étais-tu en 1977-78, l’Adrienne, qu’une info aussi capitale t’ait échappé:
Une « Déclaration universelle des droits de l’animal » a été rédigée et adoptée par la Ligue internationale des droits de l’animal en 1977, puis proclamée solennellement par l’UNESCO en 1978.
Elle n’a cependant aucune portée juridique.
Il a fallu qu’hier soir les épreuves du Bac de français soient publiées pour que tu le découvres?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/bac18-eafess.pdf
Ainsi que ce bel extrait de Marguerite Yourcenar:
Dans l’état présent de la question, à une époque où nos abus s’aggravent sur ce point comme sur tant d’autres, on peut se demander si une Déclaration des droits de l’animal va être utile. Je l’accueille avec joie, mais déjà de bons esprits murmurent:
« Voici près de deux cents ans qu’a été proclamée une Déclaration des droits de l’homme, qu’en est-il résulté ? Aucun temps n’a été plus concentrationnaire, plus porté aux destructions massives de vies humaines, plus prêt à dégrader, jusque chez ses victimes elles-mêmes, la notion d’humanité. Sied-il de promulguer en faveur de l’animal un autre document de ce type, qui sera – tant que l’homme lui-même n’aura pas changé – , aussi vain que la Déclaration des droits de l’homme ? » Je crois que oui. Je crois qu’il convient toujours de promulguer ou de réaffirmer les Lois véritables, qui n’en seront pas moins enfreintes, mais en laissant çà et là aux transgresseurs le sentiment d’avoir mal fait. « Tu ne tueras pas. » Toute l’histoire, dont nous sommes si fiers, est une perpétuelle infraction à cette loi.
« Tu ne feras pas souffrir les animaux, ou du moins tu ne les feras souffrir que le moins possible. Ils ont leurs droits et leur dignité comme toi-même », est assurément une admonition bien modeste ; dans l’état actuel des esprits, elle est, hélas, quasi subversive.
Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappelons-nous, puisqu’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n’avions pas pris l’habitude de fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en route vers l’abattoir, moins de gibier humain descendu d’un coup de feu si le goût et l’habitude de tuer n’étaient l’apanage des chasseurs. Et dans l’humble mesure du possible, changeons (c’est-à-dire améliorons s’il se peut) la vie.

les poneys Exmore de la réserve naturelle
Pipo et mama Moussa, le duo rigolo qui valait tous les antidépresseurs du monde 🙂
Zeta et Jones, chats de poche
et bien sûr, Chien Parfait, ici encore tout jeunot…