Il s’attendait à cette question, dit-il, et pourtant il donne la réponse la plus stupide, la plus condescendante, la plus déconnectée de la réalité possible.
C’était le 5 septembre dernier, son joueur vedette à ses côtés était écroulé de rire à l’idée de prendre un char à voile au lieu d’un jet privé.
Sans doute ne sait-il pas que la distance dont il s’agit peut se faire en moins de deux heures en TGV.
L’Adrienne en a été dégoûtée, tellement dégoûtée qu’elle ne voulait même pas en parler.
Puis que lit-elle?
Que deux semaines plus tard, ce même club, qui pourtant prétendait trouver très grave ce trait d' »humour raté », reprend un avion pour parcourir la distance Paris-Lyon.
Le TGV? c’est pour les ploucs.
Le bus de l’équipe? Il roule aussi, mais à vide, il ne sert qu’à conduire les joueurs de l’avion à l’hôtel. Ou du stade à l’avion.
Bref.
Prochaine grosse rigolade planétaire, d’où la caricature de Kroll prise de sa page fb, la coupe du monde au Qatar.
Une jeune photographe belge, Natacha de Mahieu, démontre par une série de photos à quel point certains lieux sont devenus les victimes d’un « surtourisme » dû principalement à la mode de « l’instagrammable«
Le but de sa série de photos est de rendre visible cette surconsommation des lieux et c’est assez réussi, comme on peut le voir dans la vidéo ici.
La photo d’illustration de ce billet, prise en Cappadoce, est de Natacha de Mahieu et vient du site de France Culture.
Pour ceux que les manipulations instagram par les influenceurs/-euses intéressent, voir ici.
Un tiers du territoire sous eau, le lieu de vie d’environ 33 millions de personnes détruit, dans un des pays les plus pauvres sur terre.
« Coup de gueule » du secrétaire-général de l’ONU qui accuse – à juste titre – la folie du monde: ce ne sont pas les gros pollueurs qui sont les premières victimes du réchauffement climatique.
Et comment réagit l’Unesco?
Elle pourrait retirer le site de Mohenjo Daro (source de la photo ci-dessus) de la prestigieuse liste du « Patrimoine mondial » vu que le pays ne réussit pas à fournir l’effort financier nécessaire pour le préserver des pluies ou des inondations…
Quand on pense qu’il faudrait au moins 10 milliards de dollars pour réparer et reconstruire les infrastructures endommagées ou détruites, une somme impossible à rassembler pour un pays comme le Pakistan.
Et que la priorité devrait être de nourrir et d’abriter les plus de 33 millions de personnes victimes des inondations… dont certaines ont précisément trouvé refuge dans les ruines du site.
Après la présence du loup – un billet de janvier 2018 annonçait son arrivée en Belgique – présence qui est loin d’être digérée, les louveteaux qui sont nés entre-temps ont besoin d’être protégés des chasseurs – après le loup donc, la presse annonce l’arrivée imminente d’un autre prédateur du même genre, le chacal doré.
Voilà une bébête dont l’Adrienne n’avait encore jamais entendu parler! Le chacal, oui, dans les westerns ou les histoire de Lucky Luke, mais un chacal doré? et en Belgique?
Vérification faite, c’est normal qu’il soit inconnu ici, puisque l’animal n’a jamais vécu dans nos régions. Certains seraient en route depuis le sud-est de l’Europe vers la Scandinavie. Cet animal est protégé en Europe depuis 1992.
Alors comme il y a le site welkom wolf (bienvenue au loup) il y a désormais welkom jakhals, d’où vient la photo d’illustration. Article en français ici.
Il y a ceux qui laissent leurs détritus et ceux qui les ramassent.
Il y a ceux qui allument les feux de forêts et ceux qui s’efforcent de les éteindre.
Il y a ceux qui font de leur mieux dans leur coin et ceux qui pensent que ça ne sert à rien.
Il y a ceux qui prédisent des catastrophes imminentes et ceux qui ne veulent toujours pas croire qu’il y a un problème.
Et ces derniers temps il y a ceux grâce à qui on peut juger de la reconnaissance universelle d’une œuvre, d’un artiste: c’est à un de ses tableaux qu’ils iront coller la paume de leur main.
Dans le top trois il y a Jan Van Eyck (illustration ci-dessus), Vincent Van Gogh (ici) et Sandro Botticelli (ici).
Il y a un mot qui énerve beaucoup l’Adrienne, non pas le mot mais l’idée qu’il y a derrière, et elle a été très heureuse de voir que quelqu’un partageait son avis 😉
« Quelles sont nos racines? Et même, en a-t-on? Le débat fait rage, il est politique, moral, culturel, il tourne en rond et il m’exaspère. Je regarde sous mes pieds: pas de racines, je marche sans peine, je me déplace comme je veux. Les racines nationales, chrétiennes, européennes, c’est une métaphore, une image, une idée, on passe de l’un à l’autre par glissements de langage, on fait l’aller et le retour entre le propre et le figuré, on ne sait plus de quoi on parle, ça n’empêche pas de parler, de s’engueuler, d’envisager même de se battre; ça m’exaspère. Ce que j’ai appris de consistant sur les racines, c’est pour avoir roulé à toute vitesse [en rollers] dans les rues tant qu’elles étaient bitumées. […] J’ai appris ceci de fondamental en parcourant Lyon la nuit sur mes rampes de roulettes lancées à tout vitesse: les racines, c’est ce sur quoi on trébuche. Voilà une bonne définition de la prétendue racine humaine, et qui explique qu’elle nous lance dans d’absurdes débats. […]
La racine humaine, si on en revient à cette image approximative, est perçue spontanément comme ce qui nous tient, nous nourrit, et nous relie à un passé ancestral qu’étrangement l’on pense enfoui, d’autant plus profond qu’il est ancien, cela doit être l’influence de nos rites funéraires. […]
La métaphore de la racine appliquée à l’homme est un caillou dans la chaussure, tout à la fois symboliquement parlante et botaniquement fausse, on y revient toujours, on s’en agace aussitôt, on la rejette, et on y revient sans le souhaiter. On le sent, dit-on, que l’on a des racines; comme si on le pouvait. L’homme n’est pas un arbre, la cause est entendue, les racines qu’on lui prête sont une image inventée, mais sans doute est-ce cela la meilleure propriété de cette image: la racine est ce sur quoi on trébuche, ce qu’on n’a pas choisi et qui est toujours en travers du chemin, ce qui par là même fait le chemin. »
Alexis Jenni, Parmi les arbres. Essai de vie commune, Actes Sud, 2021, extraits des pages 27 à 36.
Toute l’info et les premières pages à lire sur le site de l’éditeur, d’où vient aussi l’illustration ci-dessous.
Magique, magique, il en faudra de la magie, si on veut résoudre tous les problèmes qui se posent sur cette planète et l’Adrienne aimerait bien – mais n’ose pas trop – être du côté de ceux qui croient que l’intelligence humaine et les nouveautés technologiques résoudront tout.
Sceptique, donc, ne serait-ce que parce qu’il nous faudrait d’abord « capturer » quelques astéroïdes pour en retirer tous les métaux dont nous avons de plus en plus besoin. Même et surtout pour nos énergies dites « vertes ».
Bref, pour ceux que ça intéresse, une start-up bruxelloise a découvert un fil « magique« , un fil thermofusible permettant de faciliter le recyclage des vêtements. Et une jeune Anversoise a trouvé un procédé pour fabriquer du faux cuir à base de mycélium. Donc sans avoir recours ni à l’animal ni à des dérivés du pétrole.
Allons enfants de la patrie, à l’horizon de 2030 le jour de gloire devrait arriver 😉
Voilà des années que l’Adrienne utilise uniquement ecosia comme moteur de recherche et qu’elle croit dans sa promesse: replanter des arbres.
Une ou deux fois au cours de ces années passées, elle a regardé ce genre de vidéo qui fait du bien.
« Pruning shrubs« , tailler les arbustes, c’est pour l’avenir de ses enfants, explique la dame, étant donné que la pluie vient à manquer et que les arbres disparaissent.
Trouver les arbustes de la bonne essence, les élaguer, les marquer pour qu’ils ne soient pas coupés mais qu’ils puissent pousser, offrir leur ombre et leur protection du sol.
Pour de meilleures récoltes maraîchères et la survie de la communauté.
Quand l’Adrienne lit la presse mercredi matin, elle en avale presque son café de travers: voilà que précisément le jour où elle a décidé de se rendre à Bruxelles, pour assister à la présentation de la nouvelle saison à la Monnaie, le président des USA l’a devancée 😉
En lisant quel énorme imbroglio de mesures diverses une telle visite inclut, elle se dit qu’il y aurait matière à trois billets de Stupeur et tremblements, à commencer par ce qui concerne notre précieuse et irremplaçable petite planète: ce monsieur ne vient pas avec un seul Air Force One, mais deux, sous prétexte de brouiller les pistes.
Et puis il y a encore par exemple ceci:
« President Biden zal zich tijdens zijn verblijf verplaatsen in een grote colonne van een vijftigtal voertuigen die speciaal voor dit bezoek worden overgevlogen. Biden zelf bevindt zich in de Cadillac One, beter bekend als ‘The Beast’. Deze gepantserde limousine is bestand tegen raketten, chemische aanvallen en vuurwapens, en heeft een granaatwerper aan boord. Ook hiervan bestaat een identieke kopie om mogelijke aanslagplegers te slim af te zijn. » (source De Standaard)
Le Président fera ses déplacements dans une colonne d’une cinquantaine de véhicules rapportés spécialement par avion pour cette occasion. Lui-même se trouvera dans la Cadillac One, qu’on appelle ‘The Beast‘. Cette limousine blindée peut résister à des attaques de missiles ainsi que chimiques ou d’armes à feu et a un lance-grenades à son bord. Cette limousine a aussi sa copie conforme pour déjouer les tentatives d’attentat. (traduction de l’Adrienne)
Alstemblieft, comme on dit à Bruxelles 😉
***
Pour ceux que la chose intéresse, même si ça date du précédent:
Vous voulez savoir ce qui fait bien rigoler l’Adrienne? Que ce précieux véhicule a fait le voyage pour très peu servir: dans les déplacements en centre ville, monsieur B devra se contenter d’une SUV: The Beast ne réussit pas à passer sur les dos d’âne 🙂
Ce que l’homme n’est pas capable de faire – jeter ses mégots dans une poubelle, par exemple – on le fera faire par l’animal.
C’est ce qu’a réalisé le Suédois Christian Günther-Hanssen avec sa start-up « Corvid cleaning« .
Il a conçu une machine dans laquelle l’intelligent corvidé vient déposer des mégots en échange de cacahuètes.
N’est-ce pas mauvais pour la santé de l’oiseau? se sont demandé certains visiteurs de son site.
A quoi il répond deux choses: l’oiseau ne va ni inhaler ni ingurgiter les mégots et en ville il se nourrit généralement de ‘malbouffe’ préjudiciable à sa santé. Mieux vaut la cacahuète.
Ne vous étonnez donc pas si bientôt il vient vous arracher le mégot des mains ou de la bouche, comme le font les mouettes des côtes anglaises avec vos ‘fish and chips‘ 😉