Vous vous souvenez que sous prétexte d’entretenir son anglais, l’Adrienne regarde du n’importe quoi… du moment que ça finit bien?
C’est ainsi qu’elle a vu Elizabethtown. Le film obtient un score de 4.8/10 sur Rotten Tomatoes 😉
Pour ce qui est de l’aspect didactique, elle y a appris un mot qui ne lui servira sans doute jamais, mais elle l’a trouvé si joli qu’elle tient à vous le partager: whimsical.
C’est le mot que prononce le fils (Orlando Bloom) en observant le visage de son père mort. On a une image de cette scène dans la bande annonce ci-dessus, vers 1’30 ».
Il lui trouve un sourire bizarre, légèrement moqueur, comme il ne lui en avait jamais vu de son vivant, et qu’il qualifie de whimsical.
Il répète le mot deux ou trois fois, ce qui permet de bien le mémoriser.
Regardez ce passage du film ‘Aanrijding in Moscou‘ (2008)– une collision, un accrochage à Moscou, un quartier populaire de Gand, Flandre Orientale – où on voit l’événement déclencheur de l’histoire. La traduction du dialogue se trouve sous le billet.
Matty, la quarantaine et presque autant de problèmes (en instance de divorce, trois enfants à élever, un boulot de m…, une bagnole qui tombe en ruine etc) heurte le camion de Johnny en quittant le parking du supermarché.
L’échange verbal entre les deux est, disons-le proprement, assez vif. Et en patois gantois.
A Ostende, où devait normal avoir lieu cet été le festival annuel dédié au cinéma, on a refait la même scène.
Mais avec des enfants dans les rôles de Matty et Johnny.
Et en patois ostendais.
Traduction de ce dialogue:
– Godverdomme! (nom de dieu!) – Maman, mais qu’est-ce que tu fais? – (à Johnny, descendu de son camion) Désolée, je faisais marche arrière… désolée! – Désolée!? – Oui… – Désolée mon cul. Faudra payer, hein, Madame! – Comment ça? – Quoi ‘comment ça’? Une bosse dans mon camion… ça va vous coûter cher… il est assuré, au moins, votre landau? (‘kindervoiture’, jeu de mot sur voiture et landau, vu qu’elle a ses trois enfants sur la banquette arrière) – Eh là! un peu de respect! et qui dit que c’est de ma faute? – Eh là Madame! c’est vous qui sortez du parking, c’est vous qui faites une manœuvre! Vous n’avez pas regardé dans votre rétroviseur… – Oui et vous, qu’est-ce que vous faites avec ce mastodonte sur le parking? – Non, non, désolé, je le connais, ce truc-là. – Ce truc! – Oui, Madame, ce truc. Ce n’est pas vous qui allez me couillonner. Allez, prenez votre formulaire pour le constat. – Oui? et où elle est, cette bosse? – Mais Madame! vous êtes en train de la regarder! – Ça, ici? mais c’est une petite bosse de rien du tout! Par contre mon coffre… – Commencez pas comme ça, hein! Je vous connais, les femmes de votre sorte! vous êtes toutes les mêmes! – (intervient un troisième personnage) Excusez-moi, madame, monsieur, je pense qu’il vaut mieux rester calme… – Calme? Mais je suis calme! c’est monsieur le viking ici, avec son dix tonnes, qui n’est pas calme! – Vous avez vos règles, sans doute? – Et vous? vous vivez encore chez votre mère, je parie? – (nouvelle intervention du troisième) Madame… Monsieur… – Maintenant je le sais! – Quoi? – Et bien, ce qu’on dit des types avec un camion!
Plus le camion est grand, plus la bougie est petite!
(traduction de l’Adrienne, qui s’est bien amusée :-))