Dernière suggestion

Depuis quelque temps, WP cherche à stimuler la rédaction de billets de blog en faisant quotidiennement une suggestion de thème.

La suggestion est toujours proposée sous forme de question et la dernière, celle d’hier donc, était celle-ci:

« Que feriez-vous si vous gagniiez au loto? »

– Je vous offrirais un Bescherelle, a répondu l’Adrienne 🙂

J comme je me souviens

Louvain – photo prise en octobre 2010

Ils étaient 126 et à tous leur prof de français avait répondu: « excellent choix ! » quand ils leur avaient annoncé qu’ils envisageaient des études de philologie romane.

« Tu es de loin la meilleure en français », avait dit le prof de N***, une Limbourgeoise, « tu devrais faire les Romanes. »

C’est ainsi qu’ils étaient 126 cette année-là à recevoir leur première dictée du terrifiant professeur Mertens.

« Vous allez voir », les prévenaient les redoublants, « vous allez tous avoir moins que zéro. Vous aurez des moins vingt, des moins trente ! »

Et l’Adrienne, comme tant d’autres probablement, se disait « pas moi ! »

Elle avait toujours été imbattable en dictée et en faisait un point d’honneur.

Puis le professeur Mertens a lu le texte qu’il avait prévu pour assener à tous ces jeunots un bon premier coup de trique, histoire de leur mettre tout de suite les pendules à l’heure : ils avaient encore tout à apprendre !

Le texte était fort long et les exceptions, anomalies, participes passés de verbes pronominaux suivis de l’infinitif et autres pièges se succédaient.

Mertens jubilait devant les têtes basses : une fois de plus, son traitement de choc marchait.

Au cours suivant, il jubilait encore, le paquet de dictées corrigées à la main : deux traits sous les erreurs grammaticales et un seul sous les erreurs d’orthographe.

Il tenait à distribuer lui-même les feuilles et le faisait dans l’ordre, en commençant par la pire de toutes, appelant les noms un à un, ce qui l’obligeait à aller sans cesse d’un bout à l’autre de l’amphi. C’était une de ses manières d’apprendre à connaître ses ouailles et à coller un visage sur un nom : le premier mois n’était pas passé qu’il connaissait les 126.

Bref, vous imaginez les cœurs battant fort au fur et à mesure de la distribution.

« C’est excellent ! » a-t-il dit à l’Adrienne, qui avait réussi le pire score de toute sa vie.

***

texte inspiré par le schibboleth du Défi 702 – le mot avait déjà paru dans un autre billet en hommage au professeur Mertens, ici, grâce à un commentaire de Joe Krapov, copié-collé ci-dessous:

  1. Joe Krapov J’aime bien venir ici. J’en repars très content des messages en grec, en chinois, en anglais et en langage codé (Shibboleth !) que je reçois dans ma boîte aux lettres professionnelle, qui m’ennuient un peu quelquefois mais qui me valent d’être payé à la fin du mois (pas de quoi aller faire du shopping à New-York, certes mais je n’ai pas de tels besoins. Rigoler à Rennes suffit à ma joie !).
    Bon courage pour la suite, Madame !J’aime Réponse
  2. Adrienne ah voilà qui me fait plaisir, Joe Krapov 🙂
    (ton schibboleth me rappelle notre excellent prof de grammaire, à l’université, qui nous donnait des petites fiches à apprendre par cœur: le mot schibboleth figurait sur celle des quelques rares mots de la langue française qui s’écrivent avec 2 b: « à l’occasion du sabbat, l’abbé offrit un gibbon gibbeux au rabbin qui lui avait expliqué ce que c’est qu’un schibboleth »)
    merci!

G comme gérondif

« En y repensant, ce qui a dû se passer, c’est que dans la cohue de la correspondance, Budaï s’est trompé de sortie, il est probablement monté dans un avion pour une autre destination et les employés de l’aéroport n’ont pas remarqué l’erreur. »

Et vous, vous la voyez, l’erreur?
Genre « en fermant la fenêtre, un carreau s’est cassé »? Ou « en mélangeant ces couleurs-là, le résultat ne sera pas garanti »

C’est ainsi qu’on ôte à Madame – dès la première ligne – une bonne part du plaisir de la lecture 😉

Ferenc Karinthy, épépé, éd. Zulma, 2021, p.15 (incipit), traduction de Judith et Pierre Karinthy. A qui il faudra rappeler que le sujet du gérondif doit être le même que le sujet du verbe principal.

E comme encre verte

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Petit Léon avait été absent de la classe pendant toute une semaine, alors le maître lui a donné un tas de devoirs à faire pendant les vacances.

« Joins les deux phrases simples à l’aide de la coordination » disait la consigne, qui aurait tout aussi bien pu être rédigée en chinois: ni lui ni sa maman ne savaient quoi faire.

C’est dans ces cas-là que Madame n’est que trop heureuse qu’ils viennent sonner à sa porte.
Trop heureuse de pouvoir expliquer, schématiser, illustrer: phrase simple, phrase complexe, conjonctions de coordination…

Puis elle se dit qu’une petite touche de couleur autour des deux mots principaux de son exposé serait du plus bel effet… et en décapuchonnant son stylo à encre verte, elle s’en met plein les doigts.
PLEIN LES DOIGTS.

Bref, ça rigole bien, et petit Léon raconte qu’à l’école, ils ont fait de la peinture « avec une sorte qui ne s’en va pas au lavage. »

– Ooohhh! fait Madame, s’imaginant comment certains ont dû être reçus chez eux, ce soir-là.

– Et même, ajoute-t-il, il y en a que c’était si grave qu’ils ont dû jeter leurs vêtements et en acheter d’autres!
– Si grave que ça! fait Madame. Vous n’aviez pas de tablier en plastique?
– Non, on devait juste relever nos manches.

Il le dit avec tant de sérieux que Madame n’ose pas s’esclaffer aussi fort qu’elle en a envie.

Et petit Léon? vous demandez-vous.

Et bien petit Léon s’est débrouillé pour ne pas se tacher.

Il sait que pour sa maman il reste parfois un bout de mois mais pas de sous.

Il sait.

D comme dehors!

bikiniski.jpg

source de la photo, en toutes lettres, pour que vous puissiez apprécier les connaissances grammaticales du journaliste: 

http://www.sport365.fr/ski-alpin-insolite-filles-de-lequipe-de-france-se-devetissent-pouvoir-partir-stage-2652571.html

***

– Moi, dit Aurélien, je suis dingue de sport! C’est pour ça que je me suis tout naturellement orienté vers le journalisme sportif. 

– Mouais, mouais, fait la rédactrice en chef, qui a précisément sous les yeux sa dernière bafouille pour le site sportif où il a sa petite rubrique. Je vois, je vois. 

– J’adore mettre mon nez dans les coulisses et faire découvrir les faces cachées, poursuit Aurélien, sans se rendre compte qu’il ne fait que s’enfoncer un peu plus.

– Etant donné que vous m’avez été recommandé – elle se refuse à dire « pistonné » – je vais vous donner l’occasion de faire vos preuves. 

C’est ainsi qu’Aurélien s’est retrouvé à suivre des tournois de golf avec quelques éminents confrères.

Pendant que les autres profitaient de l’été austral, il potassait sa grammaire.

A son retour, la rédactrice en chef lui avait promis une interrogation écrite sur les conjugaisons.   

lakévio36.jpg

 toile de Hopper et jeu de Lakévio

 

R comme recalé!

J’ai longtemps hésité, parce que c’est toujours plus agréable de dire du bien d’un livre que de le critiquer. Mais plus j’y pense, plus je me demande d’où vient cet engouement planétaire pour un bouquin bourré de fautes de grammaire (1), d’orthographe (2) et de clichés. 

Impossible de dire ce qui m’a le plus gênée. Les fautes sont tellement nombreuses que je m’étonne qu’aucun critique littéraire ne mentionne ce fait. Si nombreuses que je m’étonne que les éditions Au diable Vauvert ne disposent pas de correcteurs. Que je m’étonne qu’aucun blogueur ne s’en étonne.  

Même remarque pour les clichés. Peut-être cela a-t-il quelque chose de rassurant pour le lecteur, l’association de ‘sec‘ + ‘comme un coup de trique‘ et autres expressions usées, mais d’un auteur on attend tout de même mieux que cette accumulation: les vieilles dames ont forcément des cheveux « violine » et sentent l’eau de Cologne, une Ivoirienne est forcément « rigolarde » et en boubou multicolore , les « mauvais » et leur méchante machine mangeuse de livres portent des noms à consonance étrangère, Kowalski, Brunner, Zerstor et s’accompagnent de tout un vocabulaire nazi, depuis la couleur vert-de-gris jusqu’au mot génocide. Il me semble qu’à ce point-là, on ne peut pas parler d’humour ni de clin d’œil. 

Bref, un bouquin dont la première moitié a des promesses de fable moderne (un homme épris de littérature travaille dans une usine qui recycle les surplus de livres pour en faire de la pâte à papier) et la seconde moitié raconte une bluette (l’homme trouve une clé USB qui contient 72 pages du journal intime d’une dame pipi, on quitte le génocide pour la love story). 

Les clichés ne manquent pas non plus dès qu’on en arrive aux dames pipi et à leur public. Pourquoi en serait-il autrement dans un livre où ils abondent? Mais je vous les épargne tongue-out

Mon reproche le plus grave concerne l’histoire: pourquoi avoir complètement abandonné la fable à mi-chemin pour passer à la bluette? Peut-on impunément faire de l’héroïne de la deuxième partie une sorte de clone (en plus jeune) de la concierge de Muriel Barbery (3)? Comment est-il possible de créer un personnage féru de théâtre classique et amoureux de l’alexandrin, et de commettre des erreurs dans la citation des extraits? (4) Enfin, est-ce que personne n’a relu ce manuscrit pour y déceler les incohérences? (5)

Bref, il y a de l’idée, il y a du « feel good » dans ce monde de brutes et la fable se change en conte de fées. 

Voilà sans doute où réside le secret de son succès. Il paraît même qu’on va en faire un film. 

le liseur.jpg

http://www.20minutes.fr/culture/1388141-20140529-liseur-6h27-futur-best-seller

(1) l’accord du verbe avec le sujet, l’accord du participe passé et tous les autres accords à faire ou à ne pas faire posent problème: l’empreinte tiède que son corps avait laissé, p.10;les tuiles transformait les 36 m² en fournaise, p.54; lorsqu’une grande colère ou une émotion le submergeait, p.56; le vieux et son fauteuil roulant avait déboulé, p.70; flambants neufs, p.78; c’est toi qui parle, p.85; on mange à onze heures et demi, p.90 et p.93, ce n’est donc pas un hasard; j’en ai mangées,  p.157… je suppose que ça suffit comme exemples?

conjugaisons: le jeune homme s’endormît, p.57; le chef avait du se foutre de sa gueule, p.62; que personne n’ai pensé, p.73… etc, je ne vais pas continuer jusqu’à la page 218. Plus la confusion entre le futur simple et le conditionnel présent. 

(2) décrépi, p.16; celle des anciens missels quand il était enfant de cœur, p.56; ce sera moins fatiguant, p.89; « quoi que » systématiquement confondu avec « quoique », le remord, en mon fort intérieur, la gente féminine, réfréner… la liste est longue, fort longue. 

(3) L’élégance du hérisson

(4) ce personnage s’appelle Yvon Grimbert et ne parle qu’en alexandrins, soit des créations personnelles, soit des extraits de Racine, Corneille et Molière. Un exemple d’erreur (Phèdre): « qui va du dieu des morts déshonorer ma couche » (p.202)

(5) pendant le trajet du matin en RER, il a le temps de lire à haute voix une dizaine de doubles pages; à la maison de retraite, une heure et demie de temps s’est écoulée pendant la lecture de deux ou trois de ces mêmes doubles pages: combien de temps dure ce trajet en RER? vingt minutes! (p.53)

autre exemple: un homme en fauteuil roulant a tout un mur de son appartement « mangé » par des étagères recouvertes de livres qu’il passe son temps à épousseter… 758 livres! Même moi qui ne suis pas en fauteuil roulant, il me faudrait une échelle tongue-out

 

N comme No time to waste

Une dernière remarque. Sur un accord à faire. La place de la négation. Une conjugaison. Une tournure de phrase. Une expression idiomatique. Un mot argotique.

Un ultime conseil.

Le temps presse: bientôt, dans quelques semaines, quelques jours, quelques heures, Madame les lâche. Pour toujours. Parce qu’il le faut bien.

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zut! Madame n’a rien lu de Molière, cette année!

Jusqu’à un soir sur fb ou dans la boite à mail. Quand ils lui écriront, l’air de rien et en français: « Bonjour, Madame! Vous allez bien? »

Tandis que la vraie demande sera: « Voulez-vous faire ceci ou cela pour moi? »

(signer une pétition, résoudre un problème linguistique, participer à une enquête, soutenir un projet…)

Alors Madame-plus-prof-que-moi-tu-meurs leur répondra:

– Bonsoir!

Et ils se reprendront, pauvres pitchouns, comme s’ils étaient encore sur les bancs de l’école Langue tirée 

***

Et bien vous savez quoi?

Madame s’en émeut et s’en réjouit d’avance.

(oui elle est grave grâââve)

 

 

F comme filous

Pour voir s’ils ont bien compris la leçon sur les pronoms personnels COD et COI, Madame leur demande de noter 10 questions qu’on pourrait poser à un prof à propos de ses élèves.

Par exemple, le grand classique: Vos élèves, vous leur donnez beaucoup de travail?

Devinez quelle question ils ont tous notée dans leur liste, absolument tous, dans les deux classes de cinquième (la Première en France)?

Vos élèves, vous les aimez?

En y ajoutant des variantes: 

– Vous les trouvez gentils? Vous les trouvez amusants? Vous pensez souvent à eux? Ils vous manqueront quand ils auront quitté l’école? Vous vous souvenez d’eux après leurs études? 

Et ça continue avec:

– Vous leur faites confiance? Vous les comprenez? Vous les connaissez vraiment? Vous les encouragez? Vous les faites rire? Vous les aidez quand ils ont un problème? Vous êtes contente d’eux? Vous leur dites bonjour quand vous les rencontrez? Vous leur souhaitez de bonnes vacances?

Quelques-uns s’inquiètent de l’avenir:

– Vous voulez les garder? vous voudrez encore d’eux l’année prochaine? vous demanderez de leur donner cours aussi l’an prochain? 

Bien sûr, il y en a qui ne manquent pas d’écrire:

– Vous leur confisquez leur téléphone? Vous leur donnez des tests et des examens difficiles? Vous les envoyez au secrétariat quand ils sont en retard? 

Qu’est-ce que Madame doit en conclure? Qu’ils veulent être aimés et appréciés, c’est sûr. Et qu’ils ne se tiennent pas toujours au règlement.

Les petits filous Bisou

L comme lecture… imposée

Villa Giudita et autres nouvelles. Voilà où le malentendu a commencé : avec ces deux premiers mots du titre, que je croyais pouvoir mettre à la lettre V de mon Dictionnaire amoureux de l’Italie : V comme Villa Giudita…

A la réception de l’ouvrage, j’ai découvert neuf nouvelles. Celle du titre est la troisième, mais déjà pendant la lecture de la première, j’ai eu envie de décrocher. Pourquoi ? Pour un tas de raisons : maladresses dans l’histoire racontée, style incohérent, fautes de langue, de grammaire, d’orthographe, erreurs typographiques même !

Ce qui fait que dès la première page, je me suis demandé qui corrigeait les épreuves, chez Persée. Ne serait-ce que pour avoir un peu de continuité dans le choix des majuscules ou des minuscules et des tirets ou des traits d’union.

Que faut-il penser, par exemple, d’un « auss’ils » (page 57), de « quelqu’un t’as fait ça » (page 85), de tous ces accords d’adjectifs, de verbes ou de participes qui ne sont pas faits correctement? D’erreurs dans le vocabulaire, comme le mot « antre », qui est systématiquement utilisé au féminin (« cette même antre », page 98).

Mais j’ai continué ma lecture : en échange du livre, Babelio attend ma chronique dans les 30 jours. Et au fil de ma lecture, je me demande comment je ferai pour qu’elle ne soit pas trop destructrice. Car enfin, ce monsieur José Wolfer y a mis son cœur et son temps, je suppose.

J’ai donc fini par tout lire. Ça a pris du temps. Ça m’a donné peu de plaisir. Je cherchais le fil conducteur, je ne l’ai pas trouvé. On y voyage beaucoup : Grande-Bretagne, Italie, Grèce, Bosnie, Australie. D’autres sont des souvenirs d’enfance (le village, l’école) ou se passent au début du 20e siècle.

Le communiqué de presse qui était joint à l’envoi du livre parle de « pages émouvantes, poétiques, drôles, toujours étonnantes ». J’espère pour l’auteur que d’autres lecteurs y trouveront tout ça.

Z comme zéro… pour le prof!

Elle s’appelle Sylvie. Elle est « Prof de Lettres » quelque part en France. Mais elle ne sait pas accorder le participe passé conjugué avec avoir.

– J’ai un doute, écrit-elle, concernant l’accord de « pris » dans les phrases suivantes:

les forces de maintien de la paix ont pris de l’importance / l’importance qu’ont prise les forces de maintien de la paix

Souvent, quand je lis cette sorte de messages sur la liste des Profs de Lettres, je suis plus qu’étonnée. Ne faut-il donc pas connaître sa grammaire française sur le bout des doigts, quand on est prof de Lettres? et ne dispose-t-on pas de tous les outils adéquats, quand on a un doute?

Parfois, il m’arrive de répondre. Mais ici je ne l’ai pas fait, me disant qu’il se trouverait bien quelqu’un pour expliquer à Sylvie qu’il s’agit d’un participe conjugué avec l’auxiliaire avoir et que par conséquent l’accord se fait avec le complément d’objet direct s’il se trouve devant le verbe: « Elles ont pris quoi? de l’importance! »

***

Mais ne nous moquons pas de Sylvie. Il y a pire.

Ecoutons les explications de T***, une autre « Prof de Lettres » quelque part en France:

« Les règles d’accord sont compliquées… Mais en pratique, et, je crois, en profondeur, la question à se poser est « Qu’est-ce qui est…? » et l’accord se fait tout simplement quand la réponse apparaît à cette étape de la phrase »

En profondeur, vraiment?!

Je suppose que vous aurez compris pourquoi je l’ai encore plus anonymée que la première…

***

A mes élèves de 5e (la seconde, en France) qui apprennent le français comme langue étrangère, je demande beaucoup plus que de savoir accorder de ‘simples’ participes passés conjugués avec avoir… Ils doivent aussi maîtriser un tas de règles effectivement très compliquées, comme les participes des verbes pronominaux ou ceux qui sont suivis d’un infinitif.

Ils doivent savoir, eux, pourquoi on écrit ‘ils se sont plu, ils se sont succédé, ils se sont écrit’ ou au contraire ‘ils se sont vus, ils se sont embrassés, ils se sont promenés’… Et pourquoi cela doit être ‘je les ai vus entrer’ mais ‘je les ai fait entrer’.

Alors je leur crie bien haut et bien fort, même si jamais – je l’espère – ils ne passeront par ici:

Bravo mes petits et bonnes vacances!